Le site Richelieu de la BNF est en pleine rénovation et une partie des locaux est à nouveau ouverte au public. Nous avons visité, en soirée après la fermeture au public, la fameuse salle Labrouste qui a fait l’objet d’une restauration admirable.

En fait, le site Richelieu est partagé entre plusieurs établissements : la BNF bien sûr, mais également l’École nationale des Chartes et l’INHA, institut national d’histoire de l’art. C’est ce dernier qui occupe dorénavant la Salle Labrouste (du nom de son concepteur, l’architecte Henri Labrouste) et le magasin central.

Il ne faut pas confondre la Salle Labrouste et la Salle Ovale, comme le montre l’image aérienne ci-dessous. C’est une erreur assez commune sur internet, où il arrive que l’une serve d’illustration à la place de l’autre. La Salle Ovale est actuellement fermée comme toute la partie « BNF » du site qui est en travaux de rénovation.

Vue aérienne du site Richelieu. On pénètre dans le site par l’entrée située rue de Richelieu en face du square Louvois.

La visite permet de parcourir 3 espaces successifs. Après être entré dans le site par l’accès public situé rue de Richelieu, en face du square Louvois, on pénètre dans le premier espace, le vestibule qui sert de sas entre l’extérieur bruyant et la salle de lecture où l’ambiance est au recueillement.

Le square Louvois : aménagé en même temps que la Salle Labrouste, il sert d’antichambre de verdure à la Bibliothèque.

L’entrée du bâtiment abritant la Salle Labrouste et le magasin central.

Le vestibule, inspiré des tombeaux étrusques, est décoré par des panneaux imitant des tentures et ornés de médaillons en marbre. A l’origine, le lieu était plus sombre mais, à l’occasion des travaux de rénovation, un éclairage zénithal a été prévu.

Puis, quand tous les lecteurs sont sortis de la salle de lecture, les visiteurs d’un soir peuvent entrer dans le deuxième espace, la Salle Labrouste et c’est le choc !

La Salle Labrouste vue depuis l’entrée du magasin central en direction du vestibule.

Contrairement à ce que son apparence toute en rondeurs pourrait laisser croire, cette salle est de forme carrée : chaque côté est composé de trois arcades, ce qui délimite au plafond neuf « petits » carrés occupés chacun par un dôme laissant largement entrer la lumière. Pour soutenir le tout, 4 poteaux métalliques imitent des troncs d’arbres élancés s’évasant pour former la ramure de cette forêt d’acier, de verre et d’opaline.

Entre les deux caryatides monumentales de la dernière photo, nous accédons au troisième espace, le magasin central qui est dorénavant aménagé comme salle de lecture avec un accès direct aux rayonnages de livres et revues.

L’ambiance est plus « industrielle » avec ses escaliers et circulations en caillebottis métalliques, mais ça ne manque pas d’un certain charme non plus.

Au milieu, face à l’entrée, trône un vénérable pneumatique qui servait à envoyer les ordres de livraisons aux quatre coins de la bibliothèque. Comme beaucoup de machines de ce type, il a été utilisé jusque dans les années 1990, quand l’informatique l’a rendu obsolète. Mais il est conservé en l’état comme un témoignage de l’histoire du lieu.

Ainsi s’achève une heure trente de visite avec une guide visiblement habitée par les lieux. Je vous conseille de prendre le temps de venir découvrir cette merveille de l’architecture et de la culture.

Pour en savoir plus, il suffit de lire l’article consacré à cette salle sur le blog de notre guide d’un soir : Orion en aéroplane.

Et lire son billet sur le blog de l’INHA.

Encore un billet sur le magasin central et un autre sur son mobilier.

Voila, vous savez tout.

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