Après trois jours passés autour de Montpellier, nous nous en éloignons d’une petite quarantaine de kilomètres pour nous immerger dans le Grand Site de France des Gorges de l’Hérault. Au programme de la journée, le Pont du Diable et Saint-Guilhem-le-Désert, plus une petite virée dans les environs suivant le temps disponible.

Le Grand Site s’articule autour des 25 kilomètres des gorges de l’Hérault. La très jolie carte ci-dessous décrit plus précisément son périmètre et ses points d’intérêt. Nos objectifs de visite sont forcément un peu réducteurs.

Par la RD27, nous arrivons sur l’énorme parking proche de la maison du Grand Site de France, d’où l’accès piéton au pont du Diable est bien jalonné. Le vent souffle encore très fort mais le soleil tente de nous réchauffer dans un ciel bien dégagé. Le parking est quasiment vide, ce qui nous ravit mais nous laisse imaginer la foule de la saison touristique. Les structures d’accueil sont toutes fermées et semblent se préparer aux prochaines invasions.

La jolie passerelle des Anges, superbe réalisation architecturale de 70 mètres de long construite en béton fibré de haute résistance, œuvre de l’incontournable Rudy Ricciotti, permet aux piétons d’accéder directement et en toute sécurité au pont du Diable.

À la croisée des chemins, le pont du Diable est un des plus anciens ponts romans de France. Achevé en 1031, il a été construit grâce à un accord conclu entre les abbés d’Aniane et de Gellone, et après quelques démêlés avec le Diable …

Panneau d’information

Le pont du Diable est maintenant réservé aux piétons, l’autre pont construit juste à ses côtés supporte la RD27. Un troisième ouvrage un peu en amont est un pont-canal qui permet au canal d’irrigation de Gignac de traverser les gorges de l’Hérault. Très joli site que nous apprécions d’autant plus volontiers que nous sommes seuls dans ce paysage grandiose.

La grotte de Clamouse, autre curiosité du coin, est située à une courte distance. Nous y allons mais, en cette fin de matinée, elle est fermée et ne propose que deux visites guidées dans l’après-midi. Tant pis, ce sera pour une autre fois.

Nous revenons vers le parking en admirant à nouveau le paysage et prenons la direction de Saint-Guilhem-le-Désert à quelques kilomètres en amont dans la vallée de l’Hérault. En pleine saison touristique, des navettes gratuites acheminent les visiteurs depuis le parking que nous venons de quitter jusqu’au village. Pour nous aujourd’hui, la route est libre, nous trouvons facilement une place de stationnement (payante tout de même) à l’entrée du village.

C’est l’heure du déjeuner et l’auberge Le Guilhaume d’Orange toute proche nous tend les bras. Nous passons un excellent moment à la Table d’Aurore, son restaurant qui propose un service accueillant et une cuisine de qualité.

Nous partons ensuite à la découverte du village de Saint-Guilhem-le-Désert, qui mérite sans aucun doute sa réputation d’être un des « plus beaux villages de France » avec son ambiance médiévale, ses vieilles maisons, ses ruelles tortueuses, sa place avec son immense platane de 1855 et sa vieille abbaye romane de Gellone. On doit y rajouter ses touristes et ses marchands du Temple pendant la saison touristique, mais aujourd’hui, c’est assez calme.

En quittant Saint-Guilhem-le-Désert, nous prenons la direction du lac du Salagou à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest. Petite halte au bord du lac près d’une base nautique et d’un camping, tous les deux fermés. Le vent et la fraîcheur ne nous incitent pas à nous y attarder, nous reprenons la route pour rejoindre, de l’autre côté du lac, le village de Mourèze et son cirque dolomitique.

Ici aussi, on prépare la saison, un parking est en cours d’aménagement à la sortie du village, nous sommes relégués un peu plus loin. Nous revenons à pied en direction du village et empruntons un sentier qui nous permet de découvrir l’entrée du cirque. Il s’agit d’un cirque dolomitique vieux de 160 millions d’années, où l’érosion a façonné un paysage aux sculptures rocheuses étonnantes. Du haut d’un belvédère, nous découvrons le village tout proche de Mourèze blotti contre la paroi verticale d’un rocher portant le château.

Nous poursuivons notre balade jusqu’au village lui-même, un peu désert, et son église Sainte-Marie (ou bien est-ce de l’Assomption ?), avant de revenir vers la voiture et de prendre la route de retour vers Montpellier.

À suivre pour le troisième et dernier épisode.


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