Le sud de la Seine-et-Marne est riche en attraits touristiques de toutes natures qui confortent l’idée que plus on visite ce qui est moins loin, moins on dénigre ce qui est au plus près. Les abords du Loing, affluent de la rive gauche de la Seine, qu’il faut voir de près, en sont un bon exemple (de mon temps, à l’école primaire, on apprenait les affluents rive droite, rive gauche des principaux fleuves de France).

Ainsi, avec seulement 5 euros de Transilien, nous atteignons Moret-sur-Loing au confluent des deux voies d’eau citées plus haut. Plus exactement, c’est la commune nouvelle de Moret-Loing-et-Orvanne qui nous attend, dont Moret-sur-Loing n’est qu’une commune déléguée au même titre que Veneux-les-Sablons et trois autres …

Nous avons prévu deux randonnées pédestres sur les deux jours de notre escapade, la première vers Saint-Mammès, la seconde vers Montigny-sur-Loing, comme le montre la carte ci-dessous.

Nous rejoignons Saint-Mammès dès la descente du train ligne R à la gare de Moret – Veneux-les-Sablons, après avoir franchi une passerelle enjambant le Loing à quelques encablures de son confluent avec la Seine. Au cours de son histoire, cette petite ville a vu se développer l’activité du transport fluvial et est devenue un lieu de rassemblement sur la Seine de péniches de transport et d’habitations. Mais l’activité économique liée à ce mode de transport a périclité, surtout pour la batellerie artisanale, et le tourisme fluvial essaie de prendre le relai. Un port de plaisance a été aménagé au milieu des péniches et la batellerie se transforme en patrimoine historique.

Nous quittons Saint-Mammès par le sentier de petite randonnée qui longe la Seine sous le couvert des arbres puis bifurque à travers bois et collines pour rejoindre Moret-sur-Loing. Nous découvrons la ville par sa vue plus emblématique, le pont de pierre, le cours du Loing au pied de la Porte de Bourgogne, les petites îles et leurs moulins, les vielles demeures qui longent la rive.

Après une petite pause à notre hôtel, nous ressortons pour une visite de la charmante ville ancienne, située entre la Porte de Bourgogne et la Porte de Samois, le long de la rue Grande, autour de l’église Notre-Dame, de l’hôtel de ville et du donjon. Près de l’hôtel de ville, la très belle galerie Renaissance de l’ancien hôtel de Chabouillé offre une superbe façade rendant hommage à François 1er.

En soirée, près de l’hôtel, la crêperie La Gavotte nous régale avec deux Spritz Cider puis des galettes très savoureuses.

Le lendemain, nous partons assez tôt pour profiter de la fraîcheur matinale, car les températures grimpent encore en ce premier jour de septembre. Nous suivons le GR 13B (du moins nous le supposons, car le balisage et le parcours sont aléatoires) le long du Loing, puis un sentier PR qui traverse la plaine de Sorques, au milieu d’espaces naturels sensibles dont l’un est aménagé sur une ancienne carrière avec observatoires ornithologiques. À partir de Sorques, c’est à nouveau le GR 13B qui nous conduit jusqu’à Montigny-sur-Loing sous une chaleur assez accablante.

Nous n’avons pas beaucoup de courage pour prolonger la balade dans le village. À la gare, nous patientons quelques minutes avant de reprendre la direction de la capitale avec la ligne R du Transilien. Mine de rien, nous avons marché une trentaine de kilomètres sur ces deux jours et, surtout, nous avons une grand envie de revenir dans la région pour découvrir de nouveaux lieux.


L’office de tourisme de la communauté de communes de Moret Seine et Loing (qui englobe la commune de Moret-Loing-et-Orvanne, j’en vois qui ne suivent pas) propose des brochures de qualité sur les attraits touristiques dont je parlais au début : à télécharger ici, mais on peut aussi aller à la rencontre des employées de l’OT qui vous les proposent en vrai papier de qualité.

À signaler également que le peintre impressionniste Alfred Sisley a beaucoup fréquenté Saint-Mammès et Moret-sur-Loing (où il est décédé en 1899) dont les paysages lui ont inspiré de nombreuses peintures. On trouve çà et là des panneaux d’information mettant en parallèle le tableau du peintre et le paysage actuel.


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