Le Louvre propose une riche exposition qui rassemble des “natures mortes” de toutes les époques, même si ce terme, spécifique à notre langue, exprime trop légèrement l’intensité du lien entre les objets inanimés et nos pensées. Aussi, est-elle dénommée Les Choses pour élargir le regard du visiteur sur la manière dont les artistes ont représenté ces “accessoires” dans leurs œuvres jusqu’à les rendre vivants et porteurs de sens.
L’exposition est organisée en quinze tableaux thématiques et cependant assez chronologiques, qui font passer notamment par trois périodes particulièrement propices à l’abondance des choses représentées : l’Antiquité, les 16e – 17e siècles et les 20e – 21e siècles. Tous les médias sont passés à la moulinette, mosaïques et stèles antiques, peintures, sculptures, photographies, vidéos et même cinéma.
Nous aurions pu être gênés par l’affluence coutumière aux expositions de qualité au Louvre si une très opportune alerte (incendie, déminage ?) n’avait isolé la rotonde Napoléon du reste du monde, provoquant ainsi une chute de la fréquentation. De quoi faire et refaire le parcours pour examiner les œuvres de plus près et obtenir un cadrage plus satisfaisant pour les photos.
Pour vous donner envie d’aller au Louvre voir cette très belle exposition, voici une petite sélection tout à fait subjective de quelques œuvres, à peu près classées dans l’ordre chronologique du parcours. Il arrive que celui-ci mette en parallèle des réalisations anciennes et contemporaines lorsqu’elles racontent les mêmes inspirations ou portent des messages proches. On a bien sûr la Nature morte vivante de Dali (qui ne pouvait pas faire moins que cet oxymore), un peu d’Arcimboldo mais aussi Snyders, Van Gogh, Matisse (inspiré par Jan Davidsz de Heem et sa Desserte), Giacometti, Georges de La Tour …
Pour plus d’information, on se reportera au dossier de presse de l’exposition et à ma galerie photos Les Choses.
À signaler, comme une introduction (ou une conclusion) à l’exposition, l’œuvre monumentale de l’artiste camerounais Barthélémy Toguo, Le Pilier des migrants disparus, qui se déploie sous la Pyramide et qui nous rappelle à sa façon ce que devient notre histoire contemporaine traversée de tous les déplacements forcés des réfugiés du monde qui tentent le voyage vers un monde habitable au péril de leur vie.
3 commentaires
1011art · 3 janvier 2023 à 16 h 38 min
Une exposition à voir absolument, magnifique ! Petit contribution au sujet “Vanité” série à laquelle je travaille en ce moment. Découvrir une version plus environnementale de la nature morte : https://1011-art.blogspot.com/p/vanite.html
Jacques Gana · 21 janvier 2023 à 21 h 26 min
Et Boilly ! (artiste méconnu auquel une grande expo a été consacrée au musée Cognac Jay l’an passé).
Les Choses au Louvre - DESSIN OU PEINTURE · 15 décembre 2022 à 0 h 58 min
[…] Source : Les Choses au Louvre – […]