Jeudi 29 octobre

Aujourd’hui, départ de Tahiti pour Moorea en bateau. Nous devons rendre la voiture puis rejoindre le bateau qui part vers 11h30.

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Après avoir bouclé les bagages, nous quittons le Relais Fenua vers 8 heures. Nous craignions les bouchons pour atteindre la capitale, mais ils sont assez modestes, comparés à ceux de Saint-Denis à La Réunion ou de Fort-de-France. Nous faisons halte à la gare maritime où nous pouvons déposer nos bagages, puis nous restitutons la voiture chez Avis : ce sont des gens charmants, surtout Loana 😉 , qui nous remboursent même une partie de l’essence que nous avons remise : le plein n’était visiblement pas complet au départ.

Il nous reste deux heures avant le bateau, nous en profitons pour nous promener dans Papeete. Notamment, nous parcourons les jardins de l’Assemblée territoriale, un lieu nouvellement aménagé un peu hors de la ville et du temps.

Les jardins de l'Assemblée territoriale

Les jardins de l’Assemblée territoriale

On ne se croirait pas en pleine ville

On ne se croirait pas en pleine ville

Le bateau, le Terevau, part pile à l’heure, la traversée est courte, agréable et bien ventilée. Nous arrivons à Moorea à midi. C’est une île à forme triangulaire presque parfaitement équilatérale s’il n’y avait pas ces deux échancrures sur la côte Nord, la baie de Cook (encore lui) et la baie d’Opunohu. Sur la carte ci-dessous, on peut suivre nos trajets.

Carte de Moorea diffusée par l'IGN - © IGN

Carte de Moorea diffusée par l’IGN – © IGN

Le port est situé sur la côte Est en face de la passe Vaiare ; notre hébergement est l’Hibiscus Hôtel situé sur la côte Nord-ouest (Hibiscus inscrit à côté d’un H).

La récupération des bagages se fait en toute … simplicité, les chariots sont mis à disposition de tout le monde, quasiment sur le trottoir. L’agence Avis locale est juste de l’autre côté de la route, nous prenons livraison de notre nouvelle voiture, une Fiat Panda bien plus sympathique la BYD précédente !

Nous voilà repartis pour une nouvelle île ! Direction le Nord de l’île. Juste avant l’aéroport, nous nous arrêtons au point de vue de Toatea qui permet de découvrir la couleur extraordinaire des eaux du lagon dans laquelle un hôtel de luxe a installé ses bungalows sur pilotis. Classique, mais beau.

Le lagon de Moorea

Le lagon de Moorea, cette fois, c’est Tahiti qui est à l’horizon.

Ensuite, nous franchissons les deux baies et longeons quelques autres hôtels ainsi qu’une belle plage que nous nous promettons de venir essayer. Peu après, face à un petit centre commercial, nous découvrons notre nouvel hébergement, l’Hibiscus Hôtel, composé de nombreux bungalows « paillotes » et d’un bâtiment plus grand, les pieds dans l’eau, abritant salle de restaurant, cuisine et terrasse.

En plein cagnard, en sueur, je suis déçu de ne pas avoir de climatisation dans le bungalow, mais Isabelle me fait remarquer que ce sera comme cela aussi dans les autres îles, autant s’habituer ! Effectivement, les logements sont bien aérés et ventilés, ce ne sera pas du tout un problème. En plus, nous avons du wifi gratuit qui marche bien ! On s’installe rapidement, puis nous faisons avec la propriétaire des lieux un petit tour de l’hôtel.

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L »ambiance générale de l’Hibiscus Hôtel avec ses paillottes individuelles : en regardant vers la montagne

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En regardant vers la mer

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Comme dit Obélix, heureusement qu’on a le numéro car la description ne suffirait pas : nous avons le N°10

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Nous profitons de la plage et de son eau (trop) chaude puis de la piscine et de son eau (trop) chaude.

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La « piscine » au pied de la terrasse

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La plage de l’hôtel

Par téléphone, nous réservons deux places pour une visite du lagon demain matin, en appelant Randy qui nous avait abordé à la gare maritime de Papeete pour nous proposer cette sortie d’une journée moyennant 4000 francs Pacifique par personne (33 euros).

Nous prenons ensuite la voiture pour aller faire quelques petites courses, nous en profitons pour aller découvrir la côte Ouest sur quelques kilomètres. Un peu au sud de l’hôtel, sur 5 kilomètres, la route est en très mauvais état, elle ressemble par moment à une mauvaise piste mal entretenue. Contrairement à la partie nord de l’île qui concentre les hôtels, ici on « échappe » à ce luxe. Pas étonnant que l’état de la route traduise cette différence !

Demi-tour et retour à l’hôtel. Vers 18 heures nous allons faire quelques photos du coucher de soleil puis nous dînons au restaurant d’une pizza et d’un verre de chardonnay.

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Soirée tranquille rythmée par les coassements des grenouilles …

Vendredi 30 octobre

Nous devons rejoindre le Moorea Pearl Resort sur la côte nord près de la baie de Cook pour embarquer sur le catamaran de Hiro’s Tour à 9h15. Cela nous laisse le temps de petit-déjeuner au restaurant de l’hôtel puis de faire une promenade sur la plage.

Nous prenons la route pour notre rendez-vous, malgré l’heure matinale, pas de bouchons 😉 , nous longeons les deux baies, le temps est beau, la route tranquille. L’hôtel du rendez-vous est un établissement de luxe avec piscine et bungalows sur pilotis, encore du grand classique ici !

C’est OK pour le rendez-vous, nous embarquons et partons avec un peu de retard pour notre visite de lagon. La balade est menée par Marco, un guide local très haut en couleur et grand baratineur multilingue accompagné de sa femme préposée à la logistique et d’un jeune homme tenant le rôle de capitaine du vaisseau.

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Marco, notre guide sur le lagon de Moorea

Nous sommes 24 touristes, ce qui fait que nous ne sommes pas trop entassés à bord du bateau taillé pour 50 personnes.

Visite sur le lagon

Visite sur le lagon

Nous parcourons le lagon avec quelques haltes explicatives. Notamment nous nous arrêtons pour visiter un temple protestant octogonal remplaçant le premier temple protestant de 1813, construit, avec l’accord de la Reine Pomare, à l’emplacement d’un ancien marae (plateforme sacrée pour les anciens Polynésiens, j’y reviendrai), ce qui fut le signe de la christianisation des îles.

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Le temple octogonal de Papetoai qui a remplacé le premier temple protestant de l’île

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Encore un hôtel sur pilotis

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Un cocotier ? Non, un pylône pour les antennes GSM !

Enfin, nous faisons halte sur un banc de sable pour nager au milieu des raies et des petits requins. Grande honte pour moi vis-à-vis du respect de la faune sauvage, mais il faut avouer que l’expérience est assez excitante ! Beaucoup de raies grises, de requins et de poissons attirés par la nourriture que notre guide leur jette.

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Halte sur un banc de sable au milieu des raies et des requins

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Puis nous allons accoster à peu de distance sur un motu (île très basse sur l’eau constituée de sédiments coralliens fixés par la végétation) où nous passons les deux heures suivantes pendant lesquelles nos guides nous concoctent un pique-nique barbecue assez sympathique. Baignade au milieu des poissons et trois raies grises viennent nous rendre visite. En fait, nous sommes revenus à quelques dizaines de mètres de notre hôtel !

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Une statue tiki veille sur le pique-nique

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Après une démonstration par Marco de l’utilisation des pareus (paréos), retour par le même chemin, en déposant la plupart des passagers dans 2 hôtels. La route est plus agitée face au vent et à la houle, nous sommes un peu mouillés. Débarquement à 15h30, fin de cette visite très sympa dont je craignais qu’elle soit un peu trop touristique (elle l’est mais c’est resté très sympathique malgré tout).

Nous récupérons la voiture et nous rentrons tranquillement à l’hôtel en terminant notre tour de l’île dans le sens des aiguilles d’une montre. Un peu plus de monde à l’hôtel ce soir, car c’est le week-end du 1er novembre, prélude à une semaine de congés scolaires.

Soirée cocooning.

Samedi 31 octobre

Petite promenade matinale en bord de mer avant de prendre le petit-déjeuner à l’hôtel. C’est là que nous découvrons des graffitis sur les murs d’un établissement en ruine (on trouve beaucoup de constructions abandonnées lorsque l’on longe la côte).

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Le ponton, lui aussi, est à l’abandon.

IMX_0973Puis nous prenons la route du belvédère en haut de la vallée d’Opunohu. Là haut, très belle vue sur les deux baies et le mont Rotui qui les sépare. Panoramique obligé.

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Vue depuis le belvédère d’Opunohu sur les deux baies

C’est un lieu très  prisé, car défilent les quads de touristes et les bétaillères des vacanciers. Nous faisons quelques pas sur un sentier qui s’enfonce dans la forêt. Aussitôt, l’ambiance change.

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En redescendant, nous nous arrêtons pour visiter les marae de Titiroa et d’Afareaito qui sont distants de quelques centaines de mètres. « En Polynésie française, un marae désigne spécifiquement une plate-forme construite le plus souvent en pierres volcaniques ou en corail, où se déroulaient les anciens cultes polynésiens, associés souvent à des cérémonies culturelles, sociales et politiques » (article wikipedia sur le sujet) : ici il y a plusieurs plateformes, dont une consacrée au tir à l’arc qui revêtait un caractère sacré.

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Le marae de Titiroa

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Le marae d'Afareaito

Le marae d’Afareaito

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Le pas de tir à l’arc

Au fur et à mesure de notre périple dans les îles, nous découvrirons l’importance de ces marae dans la culture polynésienne, sites révélés par des fouilles archéologiques récentes.

Plus bas sur la route, nous empruntons la route des ananas dont la première partie rappelle les pistes africaines en latérite. Effectivement, nous traversons des champs d’ananas et nous en achetons même un paquet de 6 pour 600 francs (4,8 euros, faut pas se priver) lorsque nous rejoignons la route principale à Paopao.

À noter une particularité le long des routes de Moorea : le graphisme des bornes kilométriques qui reproduit la forme de l’île.

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Une borne kilométrique de Moorea

Après la montagne où il faisait très humide, nous retrouvons la mer sous un temps immédiatement plus sec : nous nous dirigeons vers la plage de Temae, située au bout de la piste de l’aéroport. Nous poursuivons vers la pointe Aroa en suivant une piste qui longe l’aéroport puis un étang faisant partie d’un espace protégé. Au bout d’un moment, nous devons laisser la voiture et poursuivre à pied en traversant le golf du coin. Plein cagnard ! Après avoir crapahuté, nous réussissons à atteindre la mer mais c’est dans une zone sauvage, fortement houleuse, qui n’invite pas à la flânerie et encore moins à la baignade.

Retour par le même chemin. Il est maintenant midi passé et il est temps de trouver à manger. Le GéoGuide nous conseille un restaurant au fond de la baie de Cook, mais il a été privatisé pour un mariage japonais ! Nous poursuivons et découvrons un autre, le Motu Iti (ça veut dire le petit motu) situé en bordure de mer, où nous déjeunons de délicieux sashimi et poissons crus à la tahitienne.

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Le restaurant Motu Iti les pieds dans l’eau

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La petite paillote sur pilotis du Motu Iti

Puis nous faisons une halte à la plage publique Mareto située entre les deux baies, superbe endroit très bien entretenu pour nager et farnienter. C’est la plage que nous avions repéré hier en venant du port. Isabelle a sa grande révélation : pour mettre la tête sous l’eau, il ne faut pas se prendre la tête avec le nez !

La voilà lancée, avec masque et tuba, dans de longues plongées où l’on peut admirer des tas de poissons multicolores. J’en suis baba ! Quand on sait en plus que ça s’appelle du snorkeling, j’en suis comme deux ronds de flanc !

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La plage publique Mareto

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Invitation au repos et à la baignade

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Superbes couleurs

Nous rentrons ensuite à l’hôtel après un passage à l’InterContinental pour découvrir le bassin aux 3 dauphins qui sont l’attraction locale des touristes.

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À l’InterContinental, le bassin aux trois dauphins

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Les clients de l’hôtel peuvent nager avec les dauphins

Repos, baignade, Isabelle va faire quelques emplettes au centre commercial voisin. Le soir, nous allons dîner au Sunset, restaurant de l’hôtel : carpaccio de thon – frites (!) pour Isabelle, assiette saveurs des îles pour moi. Arrosé d’un verre de chardonnay, c’est délicieux !

Dimanche 1er novembre

Cette dernière journée à Moorea va être tranquille : cela commence par une promenade le long de plage le matin après le petit-déjeuner avec baignade et visions sous-marines.

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Un « poisson-picasso » toujours un peu curieux, voire agressif !

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Puis nous prenons la voiture pour rejoindre les sentiers des cascades au village Afareaitu. Les guides papier et les cartes sont assez imprécis et nous nous lançons à l’assaut d’un sentier qui se confond bientôt avec le cours d’un ruisseau, sans assurance qu’on est sur la bonne voie. Devant la menace de pluie qui pourrait nous compliquer la tâche, nous faisons demi-tour non sans avoir bien sué malgré tout.

Nous nous arrêtons un peu plus loin pour acheter et manger deux paninis à une roulotte tenue par un expatrié belge … Il nous raconte un peu sa vie en critiquant au passage la société européenne bien mal en point selon lui. Ici tout va mieux, pourtant ses paninis sentaient le graillon et les boissons n’étaient pas fraîches.

Plus loin, nous nous arrêtons encore pour acheter, au Motu Iti (où nous avons déjeuné hier) deux salades de poisson cru à emporter pour le repas de ce soir.

Fin de journée farniente dans le bungalow, avec une petite baignade à la plage. Nous dînons avec nos salades. Il pleut en soirée. Nous rassemblons nos bagages car demain nous rejoignons notre troisième île, Huahine (en avion cette fois).

(À suivre : Huahine)

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