Samedi 22

Après une première journée bien remplie, nous entamons la suivante en partant un peu plus tard vers le centre. D’abord en métro puis à pied jusqu’à l’église San Maurizio, vestige d’un ancien couvent de bénédictines. Pour le Routard, cette église a été un coup de cœur dans une ville qui contient déjà de bien jolis monuments. Il faut absolument voir ça, même si l’extérieur nous apparaît assez banal.

Milan – Église san Maurizio

Nous ne sommes pas déçus, l’intérieur est à couper le souffle. Dans un premier temps, nous pénétrons dans ce qui est une église de taille normale et nous sommes déjà impressionnés par les fresques qui ornent les murs et les chapelles latérales.

Puis une dame qui accueille les visiteurs nous propose d’emprunter un petit passage sur la gauche de l’autel et nous entrons dans la seconde partie de l’église. En effet, celle-ci a été conçue en deux parties, une salle avant, publique, dédiée aux fidèles et une salle plus grande, à l’arrière, réservée aux religieuses du monastère. Ces dernières ne pouvaient en aucun cas franchir le mur de séparation et pouvaient assister aux offices, qui se déroulaient dans la salle des fidèles, à travers une grande grille placée au-dessus de l’autel. Vous pouvez remarquer cette grille dans la première photo de la galerie ci-dessus.

Ce secteur arrière de l’église, qui correspond au chœur, est lui aussi admirablement décoré. On remarque la grille au centre du mur de séparation, et sur sa gauche, un « passe-plat » avec une petite porte que l’on ouvrait pour la communion. Différents peintres de la Renaissance dont Bernardino Luini ont œuvré pour réaliser les fresques de l’église, qui est surnommée la chapelle Sixtine de Lombardie. Un superbe orgue du 16e siècle, qui peut être fermé avec deux panneaux décorés, surplombe les stalles des religieuses.

Pour sortir, on traverse le cloître où des vestiges de remparts sont visibles. Une vieille tour romaine à proximité rappelle que l’église a été construite à l’emplacement de l’ancien mur de Maximien et d’un cirque romain.

Nous poursuivons notre marche à pied, via l’université catholique du Sacré-Cœur, jusqu’à la basilique de Sant’Ambrogio. Nous avons le droit de rester « five minutes and only in the gardens » de l’université (des fois que nous, mécréants, contaminerions les lieux). Quant à la basilique, c’est un édifice religieux intéressant avec son immense atrium à colonnades avant l’entrée et ses décors imposants. Elle est la deuxième église de Milan par la taille après le Duomo, mais c’est la plus ancienne : l’église romane du 11e siècle a été construite à l’emplacement de l’église paléochrétienne originale du 4e siècle. Elle mérite donc le détour mais, tout compte fait, elle dégage moins de charme que l’église San Maurizio.

À signaler tout de même une chaire très étonnante bâtie au-dessus des restes d’un vieux sarcophage et, sur le parvis, la « colonne du diable » percée de deux trous par les cornes du sus-dit.

Nous reprenons le métro jusqu’aux navigli (les canaux), quartier très animé le long d’un canal bordé de restos à touristes. Nous mangeons dans un restaurant un peu plus chic et légèrement en retrait des quais. Deux Spritz, un Campari et un Aperol, plus trois plats à partager nous font une pause bienvenue.

Le soleil commence à pointer le bout de son nez, nous prenons le tramway en direction du quartier de la pinacothèque Ambrosiana que nous visitons. Il y a de très belles œuvres et assez peu de monde. Je vous montrerai plus en détail ces œuvres dans un prochain article.

En quittant la pinacothèque, le ciel est complètement dégagé et le soleil rayonne. Il est indispensable de passer par la place du Duomo pour en faire des photos sous le soleil. Les couleurs ont bien changé depuis hier, mais la foule a envahi la place.

Après une pause rafraichissements près de l’église San Carlo al Lazzaretto, nous rentrons à l’hôtel.

Dimanche 23

La matinée est consacrée à la visite de la pinacothèque de Brera qui est un des plus importants musées d’Italie. C’est Napoléon qui nous accueille dans la cour du bâtiment, car c’est sous son influence que le musée, déjà existant, se développa dans la perspective « révolutionnaire » des lumières pour mettre des œuvres d‘art, jusqu’alors inaccessibles, à la disposition du public.

Pinacothèque de Brera – Cour d’entrée avec la statue de Napoléon

Il y a peu de monde aux caisses et l’affluence reste modérée dans les 38 salles de la pinacothèque.

La visite est intéressante, sont exposées beaucoup de belles œuvres, surtout italiennes et de toutes les époques. Rendez-vous dans le prochain article qui sera dédié aux musées de Milan pour voir les œuvres.

La visite nous prend une heure et demie, à la suite de quoi nous déjeunons, dans une rue piétonne du quartier, au Cinc’, en terrasse de ce restaurant à l’accueil agréable et à la cuisine simple comme il nous le fallait : spritz en apéro, salade César et assiette jambon Buffala, deux verres de vin et gâteaux en dolci.

Nous faisons une balade à pied en traversant le château des Sforza et le parc Sempione, qui n’a rien de particulier. Nous arrivons au pied de l’arc de triomphe de la porte du Simplon, construit par Luigi Cagnola à la demande de Napoléon.

Milan – Arc de triomphe de la porte du Simplon

La fatigue commence à se faire sentir, au bout du troisième jour de périple. Nous rentrons à l’hôtel en tramway.

Lundi 24

C’est notre dernière journée à Milan, à 16 heures nous devons reprendre le TGV de retour. Après avoir fait nos bagages, déposés à la bagagerie, et posté nos cartes postales (en vrai papier avec de vrais timbres), nous partons faire une « balade Liberty« , du nom que prit l’Art nouveau en Italie à la fin du 19e siècle. Aux abords de la station de métro Porta Venezia et du muséum d’Histoire naturelle, quelques beaux immeubles méritent le détour pour leur architecture et leurs ornements.

Voila, sur cette balade s’achève notre périple milanais qui nous a permis de remplir nos objectifs de visite. Il manque bien sûr celle de la Cène, célébrissime fresque de Léonard de Vinci dans le couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie. Mais les réservations, indispensables pour accéder au chef-d’œuvre, étaient complètes pour plusieurs semaines avant notre départ.

Nous aurions apprécié d’avoir un peu plus de soleil et de ciel bleu à Milan mais nous avons finalement échappé aux journées de pluie que les météos nationales nous avaient prévues. Le retour en TGV vers Paris se déroule sans problème et sans retard, avec un train presque vide.

Prochain article à suivre sur les trois musées que nous avons visités à Milan.


0 commentaire

Laisser un commentaire