Vendredi 6 mars 2015
Notre programme n’est pas fixé car nous avons des interrogations sur la taille des files d’attente aux différents lieux de visite que nous nous sommes fixés. L’avenir appartenant à ceux qui se lèvent tôt, nous émergeons assez vite et allons prendre un rapide petit déjeuner à la pâtisserie voisine qui nous a été conseillée par la gérante du logement. Café, thé, viennoiseries sont vite avalés et nous voici partis vers la place du Duomo, car notre première intention est de tenter la visite de la cathédrale, de son dôme et de son campanile.
En fait, en passant devant l’entrée du dôme, le gardien nous demande si nous voulons le visiter : surpris par l’absence de touristes devant cette entrée, nous nous enquerrons et il nous confirme que c’est ouvert et qu’il suffit d’aller acheter les billets. Ce que nous faisons et nous voici lancés à l’assaut du dôme.
C’est parti pour les 463 marches (dixit Le Routard, on n’a pas vérifié). À mi-parcours, nous arrivons à une galerie qui fait le tour de la base du dôme. On peut admirer la remarquable fresque du jugement dernier. Étonnante, une vraie bande dessinée ! Sur la photo, on voit une autre galerie un peu plus haut, c’est celle qu’on empruntera à la descente.
La montée se poursuit, on passe par des passages plus tortueux et pour finir, l’escalier suit directement la courbe de la coupole avant de nous donner accès à la plateforme supérieure.
Enfin, un peu essoufflés (moi surtout !), nous débouchons sur la terrasse circulaire au pied du lanterneau supérieur. Époustouflant, autant à cause du vent qui souffle comme le mistral en Provence qu’en raison de la beauté de la vue sur les toits de Florence. L’air est si pur que les collines et les montagnes à l’horizon nous paraissent très proches. Le ciel est d’un bleu éclatant, apportant un contraste harmonieux avec les couleurs des tuiles.
Nous descendons par un autre chemin qui nous fait passer par la galerie supérieure située à la base de la fresque de la coupole. Nous pouvons l’admirer de plus près.
Le chemin pour la descente est différent de celui de la montée, mais lui ressemble beaucoup !
Nous ne nous attardons pas au niveau du sol car les touristes commencent à être nombreux. Sur notre lancée, nous arrivons au sommet du campanile en moins de dix minutes. Deux paliers intermédiaires nous offrent un peu de repos et de là haut, le paysage est tout aussi splendide, sauf qu’on peut contempler le dôme et son lanterneau.
Tout cela nous a pris un peu moins de 2 heures et nous sommes déjà très satisfaits de notre début de journée. Il nous reste cependant à visiter la cathédrale elle-même, ce dont nous nous acquittons aussitôt, on n’est pas là pour rigoler !
Ceci dit, la visite de la cathédrale est moins spectaculaire que les deux ascensions que nous venons d’effectuer : elle est très simple et contient peu d’oeuvres retenant l’attention. Quelques tableaux sont accrochés aux murs et on peut contempler la fresque de la coupole d’un peu plus bas …
Cependant, une horloge située près de l’entrée que nous avons empruntée m’intrigue : le cadran a été peint a fresco par Paolo Uccello (1397-1475). Il est inscrit dans un carré et le cercle est divisé en 24 heures marquées dans le sens antihoraire, selon une représentation conventionnelle, qui simule le mouvement de l’ombre du gnomon sur un cadran solaire vertical. Les heures indiquées sont dites « à l’italienne». Elles marquent la durée de la journée à partir du coucher du soleil (source : site web 6bisruedemessine ).
Si l’on sait que le soleil s’est couché à 18h09 la veille au soir, que la photo a été prise à 10h53, cela nous fait une différence de 16h44mn, ce qui a l’air de coller à peu de choses près avec l’aiguille qui nous donne une indication entre XVI et XVII ! (ce type d’horloge présente l’inconvénient de nécessiter un réglage tous les jours pour positionner l’aiguille sur le 0 au coucher du soleil !)
Il nous reste à descendre dans la crypte de Santa Reparata, située en sous-sol et transformée en musée archéologique des différents édifices religieux qui se sont succédé ici.
Voila, il est 11h30, nous sortons de la cathédrale après plus de deux heures et demi de visite. Il commence à faire soif et nous allons nous désaltérer dans le « Caffé Giotto » de la place, moyennement sympathique (enfin, le cadre est bien, les boissons aussi, c’est le personnel qui a du faire des stages à Paris).
Il nous reste encore le baptistère à visiter pour en terminer avec ce splendide ensemble de la place du Duomo. Il est en travaux, dommage car il semble magnifique, mais on peut y entrer pour admirer l’intérieur.
Les décors sont de toute beauté, la fresque du dôme est une admirable mosaïque du XIII ème siècle. Mais le baptistère est surtout connu pour ses portes en bronze complètement recouvertes de bas-reliefs. Il paraît que l’orfèvre qui a réalisé la porte principale (la porte du Paradis, face à la cathédrale) a mis 27 ans pour l’achever.
Tout cela me laisse songeur :
À défaut de pouvoir admirer l’extérieur du baptistère revêtu de bâches, nous pouvons nous en faire une idée grâce à une des nombreuses aquarelles qui décorent les murs de notre logement. Du très beau travail de précision.
En sortant du baptistère, nous faisons encore quelques photos de la place du dôme puis nous dirigeons vers le marché central situé tout près de notre palazzo, car il y a par là-bas quelques adresses à vérifier pour déjeuner (il est 12h30).
Sur la place du Duomo, des policiers surveillent les alentours, ils (et elles) sont coiffés d’un drôle de casque blanc à la « bobby ».
Petite promenade dans les rues jusqu’au marché central (le mercato di San Lorenzo) qui présente la particularité d’être devenu une attraction pour touristes. Le niveau bas est un marché traditionnel avec des boutiques très attirantes remplies de produits qui donnent envie de tout goûter et tout acheter. Par contre, l’étage, ouvert jusqu’à minuit, accueille toute une collection de boutiques un peu boboïsantes de street food à la mode. L’ambiance serait assez sympa s’il y avait moins de foule.
Le Routard et la gérante de notre palazzo recommandent une trattoria non loin de là, l’adresse doit être bonne car c’est bondé (il est 13h passées), les gens font la queue sur le trottoir. Le resto d’à côté l’est tout autant ! Nous nous replions sur une autre adresse, non loin de là, le Palle D’Oro, Via San Antonino. C’est tout autant bondé, mais nous entrons tout de même. Il est assez courant que des gens se pressent au comptoir situé à l’entrée d’un restaurant pour déjeuner debout sur le pouce. C’est le cas ici, et nous espérons trouver une table libre en poussant la reconnaissance vers le fond du restaurant. Un serveur nous promet une table dans la minute, nous pouvons donc nous installer.
Bonne ambiance et bonne cuisine d’une bonne adresse d’habitués, ce qui nous remplit de joie, bien loin des attrape-touristes. Isa déguste une soupe épaisse, la « ribolitta »un peu style minestrone, Lili des spaghettis épais, des « pici cacao e pepe » et moi un risotto, le tout avec, à nouveau, un très bon vin rouge. Vers 14h, le restaurant se vide, nous repartons pour de nouvelles balades …
Vers 15h, la fatigue se faisant un peu sentir, les filles rentrent à l’appartement pendant que je continue vers le Ponte Vecchio pour faire quelques photos avec une bonne lumière.
En remontant, je m’arrête à la cathédrale San Lorenzo qui est située tout près de notre logement. Apparemment, il n’est pas possible de la visiter, sans doute un office religieux en cours. Je me glisse tout de même dans le cloître que j’avais repéré depuis le haut du campanile ce matin. Un oranger couvert de fruits trône au milieu de la pelouse.
À peine quelques instants de repos (Isa est d’ailleurs repartie réserver les billets pour la Galerie des Offices demain matin : réserver les billets, cela veut dire les acheter par anticipation dans quelques boutiques moyennant un supplément de 4 euros), nous repartons pour la rive gauche de Florence, car nous avons repéré un restaurant bien coté par le Routard. Nous traversons l’Arno encore une fois par le Ponte Vecchio (on ne s’en lasse pas, et ce n’est pas fini).
Le restaurant se trouve non loin de la basilique Santo Spirito que nous visitons au passage. Mais ici, surprise, il est interdit de faire des photos, sans doute un ordre venant d’en haut, de très haut, pour signifier la différence entre une basilique et une cathédrale. Mais bon ! l’appareil était sur sa lancée, il nous en fait deux ou trois tout de même.
Toutes ces émotions artistiques et religieuses, ça creuse et, bien qu’il soit à peine 19h, nous rejoignons le restaurant, le Tamero, établissement très branchouille, construit dans un ancien garage dont il a conservé une partie du décor intérieur (voûtes, banquettes en béton).
Nous prenons tous les trois des plats de pâtes, accompagnés d’un verre de vin rouge : Isa des « burro e salvia » (raviolis), Lili des cacio e pepe et moi des tagliatelles aux tomates avec du pesto.
Fin du repas vers 19h45, nous rentrons par des rues quasiment vidées de leurs touristes. Les boutiques du Ponte Vecchio sont fermées, la place du Duomo est déserte.
En passant par l’arrière du Duomo, derrière l’abside, on s’aperçoit que toute la cathédrale n’a pas encore été nettoyée, le parement en marbre n’y présente pas le même éclat que la façade. Les travaux sont en cours, ce qui permet de constater l’admirable travail de restauration réalisé.
Dernière ligne droite, nous terminons la journée là où nous l’avons commencée, en passant devant l’entrée de la coupole …
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