La BnF propose au public des visites guidées de ses différents sites, Richelieu, François Mitterrand et Arsenal en ce qui concerne Paris. Pour cela, il faut consulter l’agenda des visites sur le site web de la BnF et aller farfouiller dans l’agenda complet pour obtenir toutes les dates programmées. Il est indispensable de réserver car le nombre de places est limité et ce n’est pas gratuit, il faut s’acquitter de 10 euros par personne ou de 5 si l’on a un pass lecture ou un pass chercheur.

BnF, site François Mitterrand en 2019

Après le site de Richelieu dont nous ne nous lassons pas (ici et ), c’est celui du 13e en bord de Seine, le site François Mitterrand, que nous visitons à deux reprises : la première fois pour pouvoir accéder au rez-de-jardin et au “jardin-forêt”, la seconde pour visiter plus en détail le bâtiment depuis le sous-sol et les salles réservées aux chercheurs (au rez-de-jardin à nouveau, mais derrière les vitres) jusqu’au sommet d’une des quatre tours.

BnF site François Mitterrand en 2015 – © Isabelle Francès

Au début de chaque visite, il y a une petite présentation de ce qu’est la BnF : une bibliothèque pas comme les autres, mais elle est ouverte à tous, bien que ce ne soit pas une bibliothèque de prêt. Depuis François 1er, tout ce qui est publié en France doit être déposé, c’est ce que l’on appelle le dépôt légal, et depuis François Mitterrand, c’est ici que ceci doit être fait.

En tant que lecteurs “lambda” (dotés d’un simple “pass de lecture”), nous connaissons bien le seul niveau ouvert à tous (dès 14 ans), le “haut-de-jardin” où se trouvent les salles de lecture et les espaces d’exposition. À cet endroit, on est au niveau de la canopée de la forêt qui occupe le centre du site, d’où l’appellation de haut-de-jardin. Le niveau inférieur, au rez-de-jardin, au pied des arbres, est lui réservé aux salles dites de recherche, auxquelles on peut accéder si l’on est un “chercheur”, qualité que l’on acquiert soit professionnellement (universitaires, etc.) soit en justifiant d’un projet personnel (et en s’acquittant d’un “pass de recherche” un peu plus cher).

La forêt, pour des raisons de sécurité, n’est pas ouverte à quelque public que ce soit, même aux chercheurs qui doivent se contenter de l’admirer au travers de vitres qui ont perdu de leur transparence. Nous apprécions d’autant plus cette visite un peu “exceptionnelle”. Pour tout dire, le groupe d’une douzaine de personnes que nous formons se contente de faire le tour du “cloître” en écoutant notre guide parler du caractère inhabituel de cet espace boisé et de son évolution depuis 30 ans.

Une biodiversité particulière à la situation de la forêt s’est développée et est suivie régulièrement pas le muséum national d’histoire naturelle et par la LPO (ligue de protection des oiseaux). Pas moyen de se promener au milieu des arbres bien sûr, seuls les jardiniers peuvent le faire. Une fois le tour accompli, la visite est terminée.

Quelques semaines plus tard, nous réservons une visite guidée du site dans son ensemble : elle permet d’explorer les coulisses de la bibliothèque, de comprendre son fonctionnement et d’accéder au Belvédère, dernier étage d’une des 4 tours pour admirer une magnifique vue panoramique de Paris et la Seine.

Après une nouvelle présentation de la BnF, la visite commence par une déambulation dans les espaces du haut-de-jardin (un peu longuette car la guide nous commente au passage l’exposition sur les femmes et le sport) puis nous plongeons au sous-sol de cet immense bâtiment. Dans cette partie technique, de taille impressionnante, où l’on pourrait organiser des courses de trottinettes, le système de transport automatique de documents court le long des murs en acheminant les documents de la réserve vers la salle où le chercheur l’attend. Nous montons d’un étage au niveau des salles de recherche, histoire de contempler le jardin-forêt derrière les vitres.

Un ascenseur nous mène ensuite jusqu’au sommet de la tour des Lois : le belvédère est en réalité un vaste espace de réception d’où l’on peut effectivement contempler un joli panorama sur le sud-est de Paris et la Seine.

La visite guidée est terminée, elle a duré plus longtemps que prévu à cause des haltes devant l’exposition du haut-de-jardin. Mais le reste de la balade est intéressante, même si on aurait bien aimé aller dans les réserves de livres (les étages où l’on voit les volets en bois depuis l’extérieur) et, pourquoi pas, la réserve des livres rares !! À la BnF, on ne rigole pas avec la sécurité …


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