Le site historique de la Bibliothèque nationale de France, situé dans le quadrilatère Richelieu du 2ème arrondissement de Paris, a fait l’objet d’importants travaux de rénovation depuis 2011. Une première phase concernant la partie ouest du quadrilatère s’est achevée en 2016. Nous avions eu la chance de pouvoir visiter la salle Labrouste juste avant son ouverture au public à la mi-2017 (en fait elle n’est pas véritablement ouverte au public, car elle dépend de l’INHA et est réservée aux chercheurs de ce grand établissement).
À la fin de 2022, les travaux de la partie est du quadrilatère ont été achevés et le site Richelieu est à nouveau ouvert au public dans son ensemble. Lors d’une première visite en octobre dernier, nous avions pu constater la qualité de la rénovation des bâtiments et, en particulier, admirer la salle ovale qui est, elle, ouverte au public sans formalité (du moins s’il reste des places disponibles).
Au cœur de cette rénovation, un nouvel espace a vu le jour avec la création d’un musée de la BnF dédié aux fonds de la Bibliothèque, de l’Antiquité à nos jours, et dévoilant près de 900 œuvres exceptionnelles (qui ne sont pas toutes des manuscrits ou des livres). C’est ce lieu que nous sommes venus visiter aujourd’hui.
Le musée est situé au premier étage des bâtiments et se partage en trois espaces principaux qui partent dans des directions différentes, comme le montre le plan ci-dessous.
Le premier espace, composé des salles 1 à 5 du plan ci-dessus, est consacré aux collections d’antiquités et aux objets précieux issus des collections du roi ou de généreux donateurs. On termine par la salle Barthélémy, toute en acajou, qui est le cabinet des médailles et des monnaies et par la salle Louis XV et son mobilier exceptionnel, où il faut faire demi-tour.
Le deuxième espace est la galerie Mazarin qui est la véritable « galerie des trésors » puisés dans les collections encyclopédiques de la BnF (salle 8). L’extension du nouveau musée dans cette galerie est dans la continuité de l’histoire patrimoniale du site depuis plus de 350 ans. On peut revivre l’histoire de cette galerie et suivre ses travaux de restauration sur le site de la BnF.
Dans le vestibule de la galerie sont exposées des pièces du Trésor de Saint-Denis : objets d’art, camées, bijoux et ivoires, Trône de Dagobert, Échiquier de Charlemagne… Dans la galerie proprement dite sont présentées des collections du Moyen Âge à nos jours.
À l’extrémité de la galerie, un hall et des fauteuils accueillants (salle 9) permettent de faire une pause. Les salles 10 et 11 ne sont pas accessibles aux visiteurs, il faut donc faire demi-tour ou descendre l’escalier pour rejoindre le rez-de-chaussée.
Demi-tour pour nous, car il nous reste encore un espace à explorer, celui de la Rotonde qui est consacré aux arts du spectacle (salle 7) que l’on atteint après avoir parcouru la galerie de verre (salle 6) qui permet de traverser en hauteur la cour d’honneur.
Cet espace se limite à une surface de 100 m² qui offre, grâce à une large porte vitrée, une perspective sur la galerie Auguste Rondel, magnifique magasin, où est conservé l’essentiel de la collection de ce mécène passionné par les arts du spectacle.
En quittant l’étage du musée, impossible de ne pas jeter un coup d’œil sur la magnifique salle Labrouste, seulement depuis le seuil de la porte, car le reste nous est interdit.
Les extérieurs des bâtiments n’ont pas été oubliés lors de la rénovation. Un sympathique « jardin Vivienne » sert maintenant d’accès au site par la rue Vivienne (mais l’entrée canal historique de la rue de Richelieu doit encore être opérationnelle). Le long de la rue des Petits-Champs, on peut jeter un coup d’œil sur l’hôtel Tubeuf bien restauré et sa cour qui reste pour l’instant un peu vide et minérale.
Les collections étant assez fragiles, il est prévu que certaines œuvres soient remplacées plusieurs fois par an pour faire tourner les réserves, voila donc au moins un prétexte pour retourner (en courant) visiter ce superbe musée.
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