En juillet 2020, je vous ai déjà fait le coup de « Le Louvre, le retour » pour célébrer la réouverture du musée après cinq mois de fermeture. Dix mois plus tard, on dirait que l’actualité bégaie, mais quand l’espoir est là, on ne va pas bouder son plaisir, celui de pouvoir retourner au Louvre. C’est la suite du dernier retour, et espérons que ce soit la fin du yoyo.

Il suffit de réserver sa place en ligne, pas de problème de surchauffe, beaucoup de créneaux de visites sont libres. Le musée nous annonce que de nombreuses salles sont fermées, qu’à cela ne tienne, on se contentera du reste. Comme en juillet dernier, aucune file d’attente, le flot des visiteurs est bien modeste, les contrôles à l’entrée ont été modernisés pour lire rapidement les QR Codes des réservations.

Mais où sont-ils passés ?

Bonne surprise, les fermetures de salle annoncées sont bien moins nombreuses que celles figurant sur le plan, notamment tout le niveau 2 est ouvert, nous allons donc pouvoir retourner admirer les peintures françaises et celles de l’Europe du nord qui nous avaient été interdites en juillet.

Mais auparavant, nous baguenaudons au rez-de-chaussée parmi les antiquités orientales et les sculptures françaises.

L’image en exergue est une peinture murale, dite l’Ordonnateur du sacrifice, une détrempe sur enduit de plâtre. Elle date d’environ 1780 avant J.C., époque de la domination de Shamshi-Adad sur la Haute-Mésopotamie, et provient du palais royal de ce dernier.

Au niveau 1, nous nous attardons dans les appartements de Napoléon III qui sont ouverts (et déserts). J’ai l’impression que tout a été dépoussiéré, l’ensemble est encore plus tape-à-l’œil que dans mes souvenirs. Mais ça me permet de tester les capacités du capteur de mon nouvel appareil photo dans les rouges et ors.

Le niveau 2 semble intégralement ouvert, nous y retrouvons de vieux copains, des peintres flamands et français, déjà moult fois photographiés, mais il y a aussi de nouveaux accrochages. Le ravissement est toujours au rendez-vous.

Cela fait deux heures que nous trottinons au milieu des œuvres, il commence à faire faim, mais nous ne pouvons pas quitter les lieux sans essayer de trouver un peu de plus de fréquentation. Le niveau 1 de l’aile Denon avec sa Grande galerie et son « triangle des bermudas » (Mona Lisa, Vénus, Victoire) devrait satisfaire notre curiosité.

Effectivement, il y a un plus de monde dans la Grande Galerie, mais la Joconde se sent presque seule. Quant à la Vénus de Milo et à la Victoire de Samothrace, on peut les voir de loin sans un océan de têtes et de casquettes pour boucher la vue. Mais celle que je préfère, c’est la Belle Ferronnière !

À signaler un petit changement dans le mobilier utilisé pour permettre au personnel et aux visiteurs de se poser quelques instants. Choisi par Le Louvre, le designer français Martin Szekely a mis au point une collection élégante, en chêne clair, comprenant sièges, banquettes et assis-debout.

Voila, première visite terminée, il nous reste à aller déjeuner sous les frondaisons des jardins du Palais Royal pour fêter ces retrouvailles !

Catégories : Art

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Interlude muséal - DESSIN OU PEINTURE · 23 mai 2021 à 7 h 00 min

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