Un autre effet du Brexit ? Non, plus simplement, il s’agit d’un compte-rendu tardif d’une exposition qui s’est tenue au Petit Palais en 2018 et que j’ai oublié de présenter à l’époque. On va dire que c’est pour commémorer les 150 ans des événements ayant conduit à cet exil …

Le Petit Palais

Les impressionnistes à Londres – Artistes français en exil, 1870 – 1904 était une exposition dédiée aux artistes français réfugiés à Londres suite à la guerre franco-allemande de 1870 et à l’insurrection de la Commune. Cette période troublée eut des répercussions méconnues sur beaucoup d’artistes. Malgré leurs différences sociales et politiques, leurs diverses sensibilités artistiques, nombre d’entre eux vont se retrouver sur les rives britanniques et former une communauté d’exilés.
Organisée avec la Tate, l’exposition présente 140 œuvres empruntées à de nombreux musées de Grande-Bretagne comme la Tate Britain, le Victoria and Albert Museum, la National Gallery ; des États-Unis tels le Brooklyn Museum, l’Art Institute de Chicago, le Metropolitan Museum of Art de New-York ; mais également français comme le musée d’Orsay entre autres.
Les œuvres de Monet, Pissarro, Sisley, mais aussi de Tissot, Legros, ou celles des sculpteurs Carpeaux, Rodin et Dalou sont confrontées à celles d’artistes britanniques comme Alma-Tadema ou Watts afin d’évoquer les réseaux de solidarité qui se tissent alors entre créateurs français et britanniques

Encore une fois, pour attirer le public, le mot impressionniste est mis en avant dans le titre. Certes, ce sont bien des artistes de cette époque mais ils ne sont pas tous représentants de ce mouvement artistique. Je prends pour seul exemple James Tissot qu’on ne considère pas comme un impressionniste et qui, de plus, n’est pas parti en exil à Londres pour échapper à la guerre de 1870 puisqu’il a participé non seulement aux opérations militaires comme soldat mais également à l’insurrection de la Commune avant de déménager en Angleterre en 1874.

expo Artistes en exil à Londres – James Tissot – La Galerie du H.M.S. Calcutta (Portsmouth)

Mais ce n’est pas le plus important, les œuvres présentées étaient toutes dignes d’intérêt. Essentiellement des peintures, relatant soit des épisodes de la guerre en France, soit des paysages anglais, des portraits de mécènes ayant accueilli nos réfugiés, etc. La preuve en images.


Pour en savoir plus :

  • la photo en exergue de l’article est un portrait d’Auguste Rodin par Alphonse Legros en 1882.
  • le dossier de presse de l’exposition.

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