Voilà, c’est reparti pour un nouveau voyage à La Réunion. Comme annoncé dans le récit de voyage de 2012, nous avons envie d’aller voir comment ça se passe dans le cirque de Mafate, qui est coupé du monde des voitures et où tout déplacement doit se faire à pied (accessoirement en hélicoptère).

Nous n’avons pas prévu de faire notre diagonale des fous à nous et de traverser toute l’île par les cirques en courant. Non ! Juste deux ou trois jours à Mafate, histoire de toucher du doigt la réalité de cet environnement avant que le tourisme de masse vienne tout gâcher. Pour le reste, nous prendrons un seul hébergement pour compléter les deux semaines de notre séjour.
Donc, en ce dimanche 3 novembre 2013, comme une mécanique bien huilée (ce qui ne m’empêche pas de stresser, parce qu’on ne sait jamais à l’avance si la lubrification est correcte), nous prenons le vol AF644 pour Saint-Denis de la Réunion. Nous avons choisi des sièges situés au centre immédiatement derrière une cloison, là où sont généralement accrochés les berceaux pour les bébés de moins de 10 kilos. Ce qui est bien le cas, non pas que je fasse moins de 10 kilos et aie le droit à un berceau, mais nous avons pour voisines une jeune maman et sa petite fille, ce qui fait que le siège situé à côté d’iZa restera vide.
IZa jouera les nounous pour occuper la gamine pendant que sa mère se restaure. Sinon, rien à signaler, le voyage dure toujours aussi longtemps et le programme de cinéma est assez médiocre.

 

Pour voir les lieux de cet article, cliquer sur la vignette

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Lundi 4 novembre 2013

Lundi matin, 4 novembre, nous atterrissons à destination à 7h20 et mettons en œuvre notre technique habituelle pour récupérer les bagages et la voiture en même temps. Pour la première fois, nous avons une location Budget, c’est une 207 diesel-qui-pue, mais en bon état. Moins de 45 minutes après notre arrivée, nous sommes dans la voiture avec les bagages.
Comme nous devons loger à Grand-Îlet (cirque de Salazie), nous avons toute la journée pour nous y rendre et sommes un peu dépourvus d’idée. De plus, nous sommes bien fatigués puisque nous n’avons pas dormi.
Nous avons l’intention d’aller faire quelques courses dans un centre commercial, mais nous nous rendons compte qu’ils sont tous fermés le lundi matin, aussi décidons-nous d’aller à Saint-Denis pour trouver quelque chose. Même si beaucoup de magasins sont fermés, nous retrouvons avec plaisir cette ville très agréable et trainassons jusqu’à midi.

Le flamboyant n'est pas encore en fleur

Le flamboyant n’est pas encore en fleur

Puis nous allons dans le centre commercial Duparc de Sainte-Marie (celui-la même où nous avons achevé notre séjour l’an dernier !) faire quelques emplettes. Avant de monter vers Salazie, nous faisons un détour par le bassin Bœuf, site sympathique, qui est une succession de cascades et de bassins (en fait trois bassins successifs).

C'est marqué dessus au cas où ...

C’est marqué dessus au cas où …

Pas beaucoup d'eau ni de soleil, ni de boeufs d'ailleurs

Pas beaucoup d’eau ni de soleil, ni de boeufs d’ailleurs

Vers 14 heures, nous prenons la direction du cirque de Salazie et nos souvenirs de la route sont toujours bien présents. Mais à Salazie, nous bifurquons vers Grand-Îlet qui est un peu plus éloigné que Hell-Bourg. C’est aussi un village beaucoup moins agréable, moins touristique aussi. Le gîte La Tourte Dorée ressemble plus à un petit hôtel qu’à un gîte, mais bon ! Nous avons une chambre spacieuse, mais l’ensemble des locaux et du village est assez bruyant : pour un village qui cultive son côté rural, c’est un peu raté. Sans compter que c’est un village d’éleveurs de poulets de de porcs, l’atmosphère s’en ressent … lourdement (ça me rappelle un peu la Bretagne, les jours d’épandage du lisier). Tant mieux pour le village qui a l’air d’avoir une activité économique importante et dont la proximité de Mafate attire les touristes, mais il n’y a aucun charme.

Le gîte La Tourte Dorée à Grand-Îlet

Le gîte La Tourte Dorée à Grand-Îlet

 

Le temps est couvert, pas trop chaud, dans la soirée le brouillard tombe , mais il ne pleut pas. Espérons que pour les jours qui viennent, la météo nous sera un peu favorable.
Le soir, repas à la table d’hôte avec une trentaine de convives parmi lesquels il y a toujours des messieurs-je-sais-tout irritants. Plats copieux, cuisine locale avec le riz et les graines, le poulet, le piment, le ti’punch et le rhum arrangé pour finir. Nous aussi, on est finis après ces tours de cadran sans dormir …

Mardi 5 novembre 2013

Le lendemain, c’est un beau ciel bleu sans le moindre nuage qui nous attend au petit matin. Réveil à 6:30 pour moi, soit 3:30 heure métro, mais nous avons suffisamment dormi. Petit déjeuner en face de M. JeSaisTout qui en a encore appris de bonnes pendant la nuit : selon lui, ce sont les gardiens du parking payant au col des Bœufs qui volent dans les voitures stationnées sur la route, en dehors du parking payant.
Bon ! On va aller vérifier car nous voulons voir comment ça s’organise là-haut. Montée splendide dans un décor de rêve, sous un ciel bleu éclatant. Arrivée au bout du goudron, c’est un immense parking avec un gardien qui régule tout cela.

Le parking des randonneurs au bout de la route bitumée

Le parking des randonneurs au bout de la route bitumée

Comme il n’accepte plus de voiture pour la journée, nous nous garons sur un parking plus bas et allons finalement à pied jusqu’au col des Bœufs que nous atteignons au bout de 20 minutes d’une marche très tranquille.

Le col des Boeufs et celui de la Fourche au pied du Grand Morne et du Piton des Neiges

Le col des Boeufs et celui de la Fourche au pied du Grand Morne et du Piton des Neiges

Il fait chaud et le soleil tape dur. Les paysages sont époustouflants, mais déjà on s’aperçoit que les nuages commencent à envahir les cirques, venant de la mer.

Panoramique sur le cirque de Salazie

Panoramique sur le cirque de Salazie

Au col des Boeufs, nous contemplons le chemin que nous allons suivre demain.

Marla est tout au fond

Marla est tout au fond

Départ du sentier vers Marla et La Nouvelle

Départ du sentier vers Marla et La Nouvelle

En redescendant, nous faisons halte au gîte pour récupérer la crème solaire ! Puis nous poursuivons jusqu’à Hell-Bourg, distant de 25 kilomètres de grimpette, l’idée étant de voir la ville sous le soleil, car l’année dernière, la pluie ne nous avait pas quittés d’une semelle.
Nous retrouvons donc avec plaisir cette petite ville beaucoup plus plaisante que Grand-Îlet, devenue très touristique (ou on avait oublié) et nous avons le temps d’en refaire le tour alors que le ciel se couvre petit à petit.

Dans les rues de Hell-Bourg

Dans les rues de Hell-Bourg

Des cases bien jolies

Des cases bien jolies

Un tunnel naturel

Un tunnel naturel

Les hortensias s'acclimatent très bien

Les hortensias s’acclimatent très bien

Près de la mairie à l’entrée du village, je vais contempler la statue de “l’Âme de la France” qui a connu bien des vicissitudes depuis sa création en tant que monument aux morts de la Première Guerre Mondiale.

Choquant, n'est-ce-pas ...

Choquant, n’est-ce-pas …

... pour un monument aux morts !

… pour un monument aux morts !

Nous faisons une halte “salade composée” dans un petit snack tenu par un rasta local sympa, puis regagnons notre gîte après avoir fait un détour par Mare Martin, au bout de la route après Grand-Îlet. Les points de vue promis sont splendides mais le brouillard et la pluie envahissent le cirque, ce qui refroidit un peu l’ambiance.

Au gîte, nous chargeons nos sacs à dos de rando et nous préparons pour un départ matinal demain matin, pour profiter, espérons-le, d’un beau ciel dégagé et d’un parking moins rempli … Bon ! Ils sont bien chargés nos sacs ! Avec les poches à eau de 2 litres, ils sont proches des 10 kilos, va falloir les (sup)porter !

Un petit coup de gueule pour finir : certains commerçants se montrent bien désagréables avec les touristes et les curieux qui auraient l’audace de vouloir visiter les cases ou prendre des photos. Le Gîte d’étape de Madame Parisot (c’est paraît-il le premier hôtel ouvert à Hell-Bourg et il est situé rue du Général De Gaulle) prie ces vilains parasites de rester en bas des escaliers. Merci de tout coeur à eux au nom de la promotion du patrimoine !

M'en fous, j'ai pris une photo de l'interdiction de prendre des photos

M’en fous, j’ai pris une photo de l’interdiction de prendre des photos

(à suivre)