Ça fait quelques semaines que je n’ai pas rendu compte de visites de musées ou d’expositions hormis lors de nos pérégrinations en Ontario, au Québec, à Lyon et à Marseille. Mais d’expositions parisiennes, rien depuis Foujita, alors que sur mes tablettes, à ce jour, il y en a au moins huit à raconter.

Commençons par la plus récente, celle sur Alfons Mucha au musée du Luxembourg.

Exposition Mucha au musée du Luxembourg

Beaucoup de monde au musée du Luxembourg pour cette exposition, ce qui gâche un peu le plaisir, l’espace dévolu étant un peu exigu. Pour un prix d’entrée de 13 euros, on aimerait profiter un peu plus confortablement des œuvres exposées.

Alfons Mucha est un artiste très connu pour ses affiches et ses illustrations qui l’ont consacré comme un des maîtres de l’Art nouveau à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle. Il est peut-être moins connu pour les œuvres inspirées par son engagement politique contre l’oppression des peuples slaves, au premier rang desquelles il faut retenir l’Épopée slave d’inspiration clairement nationaliste et symboliste. À admirer en écoutant Ma patrie de Bredich Smetana, lui aussi engagé dans le mouvement nationaliste tchèque, et plus particulièrement La Moldau.

Né dans l’Empire d’Autriche en 1860, Mucha devient célèbre à Paris où il séjourne pendant vingt ans avant un passage aux États-Unis. Il retourne à Prague en 1910 et voit l’indépendance de sa patrie, la Tchécoslovaquie, à l’issue de la première guerre mondiale. Il meurt en 1939 à l’aube de la seconde, alors que les Allemands viennent d’envahir son pays et que lui-même a été inquiété par la gestapo.

Voila, vous avez de quoi tenir un bon quart d’heure lors de vos dîners en ville, passons aux images en couleur …

Je termine avec deux “rapprochements” entre des dessins de Mucha présentés dans cette exposition et les réalisations qui en ont découlé et que nous avons croisées récemment.

Le premier concerne la bijouterie Fouquet, dont le proprio Georges avait confié à Mucha la création de bijoux dans le plus pur style Art nouveau. Et devant le succès rencontré, il lui avait confié la conception de la devanture et de l’agencement de son magasin. Démontés en 1923, les différents éléments de décor ont été confié au musée Carnavalet d’histoire de la Ville de Paris où nous avons pu les admirer il y a quelques années (merci à iZa pour ses photos).

Le second rapprochement se fait entre les dessins finals du vitrail de la cathédrale Saint-Guy située dans le Château de Prague, cathédrale que nous avons eu l’occasion de visiter en février dernier.

Le premier dessin correspond au haut du panneau central du vitrail, le second au bas de celui de gauche.


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