Lundi 2 novembre

Avant de quitter Moorea, après le petit-déjeuner, le début de matinée est consacré aux bagages. Nous quittons la chambre vers 10h30 et l’hôtel vers 11h. On se voit offrir deux colliers de coquillages, attention sympathique !

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Nous prenons la route du port, chemin faisant nous postons les cartes postales à l’OPT (office des postes de Tahiti) et nous faisons halte à l’aéroport, où nous enregistrons nos bagages. Puis direction l’agence Avis sur le port après le plein d’essence traditionnel (sur cette petite île, nous avons parcouru 270 kilomètres en trois jours).

Les gens de chez Avis nous ramènent aussi sec à l’aéroport et nous devons attendre 2 heures avant de décoller vers Huanine à bord d’un ATR72 d’Air Tahiti (ne pas confondre avec Air Tahiti Nui qui nous a transportés depuis Paris). Heureusement, nous avons emporté deux plantureux sandwichs de l’hôtel Hibiscus.

Le vol dure à peine plus d’une demi-heure et nous atterrissons à Huanine vers 14h30. Loretta de la Pension Tupuna nous attend ainsi qu’un autre couple, et elle nous transfére jusqu’à son établissement situé à 7 km au fond de la baie Bourayne et au ras de l’eau. Mais ici, pas de lagon bleu (on nous avait prévenus !) mais une eau de fond de baie plutôt vaseuse. La pension est composée de plusieurs bungalows style paillotes (des fare) très rustiques mais agréables. Minimum syndical pour l’équipement, mais c’est sympathique.

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Notre fare au bord de l’eau

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La terrasse du fare

En plus, une paillote commune regroupe salle à manger et cuisine. Nous emménageons rapidement dans notre bungalow qui a les pieds presque dans l’eau, puis nous allons nous promener à pied jusqu’au pont de Maera qui sépare les deux îles qui composent Huanine, Huahine Nui (la grande au nord) et Huahine Iti (la petite au sud). Selon la légende, c’est le géant Hiro qui a coupé l’île en deux avec sa pirogue.

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Carte de Huahine

Retour par l’autre route qui fait le tour de la montagne, finalement 6 ou 7 kilomètres, accompagnés d’une chienne que nous avons “ramassée” au passage (et qui s’avérera être celle de la pension qui était en maraude!). Nous découvrons une île très nature, avec peu d’habitations et pas mal de plantations maraîchères.

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La baie de Maroe sous un ciel très menaçant. Le Pacific Princess est ancré un peu plus à droite, mais ça aurait gâché la photo.

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Au milieu de la forêt, des parcelles cultivées pour la vanille ou le maraîchage

Le temps n’est pas beau, il est gris, la pluie menace. Dans la baie de Maroe, le paquebot (loin de là, il n’est pas beau du tout !) Pacific Princess est ancré. Qu’est-ce qu’ils viennent nous gâcher la vue ici ? Elle ne pourrait pas aller s’amuser ailleurs, la croisière ?

Étant en demi-pension, nous allons dîner dans la paillote commune avec deux autres couples, le repas préparé par Johnny est excellent : mahi-mahi macéré dans le citron et poêlé accompagné de sa salade, encore du mahi-mahi cuit au four avec ses petits légumes, papaye au four avec rhum et vanille (ça, c’est original et délicieux).

Pendant la nuit sous la moustiquaire, nous entendons la pluie tomber.

Mardi 3 novembre

Il pleut encore, ça devrait durer ! Petit-déjeuner en salle commune (très belle assiette de fruits !).

Nous nous demandons ce que nous allons faire car nous n’avons pas de moyen de locomotion. L’île est envahie par les participants et spectateurs de la grande course de pirogues, la Hawaiki Nui, toutes les voitures de location sont sorties. Heureusement, Loretta nous emmène à Fare, la capitale de l’île où se déroulent les préparatifs de la course. Elle nous reprendra au passage à son retour de l’aéroport dans l’après-midi.

Nous flânons donc pendant 4 heures dans cette petite ville parmi l’agitation bon enfant de la fête. Nous commençons par une boisson Chez Guynette sur le port, puis nous allons admirer les dizaines de pirogues en cours de préparation. Nous déjeunons de poissons crus au lait de coco dans un stand tenu par une association qui recueille des fonds pour construire un temple protestant. Bon ! On fermera les yeux.

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Temps gris sur Huahine malgré la fête

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Les pirogues en préparation pour la Hawaiiki Nui qui part demain matin

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Elles sont majoritairement en matériaux composites

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Il reste quelques rares pirogues en bois

Puis nous flânons à nouveau en attendant Loretta. Si la pluie s’est calmée quelques instants vers midi laissant même le soleil apparaître lors d’une éclaircie, maintenant elle tombe à nouveau et de manière continue. Après une heure d’attente, Loretta arrive enfin. Retour à la pension.

Repas du soir en commun : salade de crevettes à l’ananas servie dans un demi-ananas puis mahi-mahi à la sauce vanille servie avec une poêlée de légumes, un gratin de fruit de l’arbre à pain et du riz. En dessert, une tarte tatin de papaye ! Délicieux !

Mercredi 4 novembre

Nous partons, dans la bétaillère de la pension, assister au départ de la course de pirogues. La pluie a cessé, le soleil fait même son apparition, ce qui permet de faire quelques photos de l’événement.

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Retour à la pension pour le petit-déjeuner, à la suite de quoi la gérante de l’agence Avis vient nous chercher avec un autre couple pour prendre livraison d’une voiture de location à Fare. Nous disposons donc une Ford Fiesta pour nous promener toute la journée sur l’île.

Nous effectuons un tour complet de l’île en commençant par le Nord et les vestiges d’un ancien hôtel Sofitel. Bien triste site, complètement abandonné : cela semble être une constante des aménagements touristiques en Polynésie, ouvertures, fermetures d’hôtels. Marco, notre guide de Moorea, nous disait qu’il fallait “demander à la terre” avant d’implanter un hôtel, ce qui visiblement n’est pas fait dans les règles.

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Le jardin du Sofitel est laissé à l’abandon

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Ponton et piscine se dégradent

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Au bout du ponton, il n’y a plus de paillotes sur les pilotis

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La nature reprend ses droits

En continuant notre route, nous nous arrêtons sur quelques sites archéologiques (pièges à poissons, marae).

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De rares constructions traditionnelles sur pilotis : les pêcheurs qui utilisent ainsi des pièges à poissons

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Un marae au bord de l’eau

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Sur la route traversière qui mène au belvédère du Maroe, nous voulons nous arrêter pour voir les anguilles sacrées vivant dans le ruisseau qui traverse le petit village de Faie, mais la pluie redouble, on continue avec juste un regard sur le paysage un peu bouché depuis le belvédère.

Nous franchissons, en voiture cette fois, le pont Maroe que nous avions atteint hier à pied. Nous pénétrons sur la seconde partie de l’île, Huahine Iti. Nous en entamons le tour jusqu’à un marae situé en bord de mer à Anini à l’extrême sud. Nous faisons quelques photos puis sommes chassés par la pluie.

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Le marae d’Anini

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Nous revenons un peu sur nos pas pour déjeuner au restaurant le Tara. Très bonne cuisine ! Le soleil fait son apparition.

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Timide rayon de soleil au Tara

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Le restaurant dispose aussi de bungalows en bord de mer

Nous terminons le tour de Iti avec une halte au panorama de Tefarerii où la vue est superbe sur le lagon.

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Ces constructions servent à mettre pirogues et bateau hors de l’eau

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Vue sur le lagon depuis le panorama Tefarerii

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Nous passons à nouveau par le pont. Dans la baie Maroe, un paquebot voilier, le Wind Spirit, est à l’ancre, ayant sans doute déversé ses hordes de touristes dans les rues de Fare … Près de notre pension, nous parcourons la route sans issue qui nous mène en face du motu Vaiorea qui bouche l’entrée de la baie Bourayne.

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Le motu Vaiorea

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La baie Bourayne et le pont (au centre) qui relie Nui (à gauche) de Iti (à droite)

Demi-tour. Nous grimpons à nouveau au belvédère de Maroe. Cette fois-ci, la pluie nous laisse un peu de répit pour contempler à loisir le paysage.

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Vue du belvédère de Maroe

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Les papayers dessinent de la dentelle

Puis nous nous arrêtons au village Faie où se trouvent les anguilles sacrées aux yeux bleus. Un guide accompagnant un groupe de touristes est justement en train de leur donner à manger une mixture de poissons pour les attirer : il y en a une multitude qui se précipitent, certaines sont énormes (je parle des anguilles, pas du groupe de touristes).

Plus loin, à la Vallée de la vanille, nous nous arrêtons pour acheter de la vanille comme nous nous l’étions promis. Mais c’est hors de prix ! On en achète un peu cependant.

À Fare, Chez Guynette est fermé, la fête est finie. Aucun bistrot n’est ouvert, nous achetons des boissons au Super U local. Nous avons du parcourir toutes les routes de l’île.

Retour à la pension pour un petit repos avant le dîner : coques (ça ressemble plus à des petites palourdes au goût assez fort), brochette de mahi-mahi, papaye au four avec sa boule de glace vanille.

Demain, nous partons pour notre quatrième île, Raiatea. Dommage que la pluie nous ait empêchés de mieux profiter de Huahine, l’île femme, qui, malgré tout, nous a dévoilé un peu de sa douceur et de sa beauté naturelle.

(À suivre : Raiatea)

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