Après Rouen et Reims, c’est à Chartres qu’une autre cathédrale gothique nous sert de phare pour une courte balade d’une journée. Ni mysticisme ni pèlerinage, mais une simple envie de découvrir des chefs-d’œuvre de notre patrimoine, d’autant plus que ces monuments sont la plupart du temps au cœur de secteurs urbains ayant conservé en partie leur architecture médiévale.

À une heure de TER de Paris, Chartres propose de tels objectifs de visite, la cathédrale est à deux pas de la gare, ses abords sont plus ou moins délivrés de circulation et de stationnement automobile et, hormis quelques travaux, on peut profiter d’une vue bien dégagée.

La façade me paraît plus sobre que celles de Rouen et de Reims, mais les portails sont magnifiques, aussi bien le portail royal de la façade occidentale que ceux des façades nord et sud. À l’arrière, en prolongation du chœur, un édifice à deux niveaux abrite la salle capitulaire et la chapelle Saint-Piat où le trésor de la cathédrale peut se visiter.

L’intérieur est impressionnant, cependant un échafaudage cache les grandes orgues en cours de restauration. Les magnifiques vitraux sont pour la plupart d’origine, le chœur est un des plus vastes de France et sa clôture est une dentelle de pierre avec plus de 200 statues.

Au sol, près de l’entrée, on peut apercevoir une partie du labyrinthe, symbole du cheminement des pèlerins vers Dieu et l’éternité, mais il n’est pas visible en totalité, il faudrait revenir le vendredi … Je vous propose une photo d’ensemble venant du site de la cathédrale. À l’extérieur, autour de la cathédrale, quelques plaques d’égout reproduisent son motif, je ne suis pas sûr que les touristes y portent attention.

Quand la visite est terminée, c’est tout le centre ville qui offre des balades sympathiques, aussi bien dans la ville haute (où se trouve la cathédrale) que dans la ville basse bâtie le long de l’Eure. Entre les deux, des escaliers et des rampes qu’ici on appelle des tertres.

En haut, la maison du Saumon accueille l’office de tourisme et, après être passé devant le marché aux légumes, on arrive à l’église Saint-Pierre, ancienne abbatiale bénédictine, et son curieux clocher-donjon qui dépasse à peine le toit de l’édifice. Son intérieur est vieillot et mériterait une restauration.

En bas, le long de la rivière, on se promène entre les vieux moulins et les ponts de pierre, d’où on a une jolie vue sur la cathédrale. La porte Guillaume, détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, marque la limite de la vielle ville.

Il nous reste à visiter le musée des Beaux-Arts situé dans la ville haute, au pied de la cathédrale car il s’agit de l’ancien palais épiscopal. Il présente une exposition sur les Labyrinthes, qui s’achève dans quelques jours.

Si le bâtiment du musée présente une belle allure extérieure, l’intérieur est assez vieillot et les collections permanentes mériteraient sans doute mieux. La visite se fait rapidement, y compris avec l’exposition temporaire.

Il est dommage que les jardins de l’Évêché descendant vers la rivière depuis le musée et le chevet de la cathédrale soient fermés à la visite. Cela ferait un bel espace nature pour terminer la balade avec un beau panorama. Mais le problème semble important et ne pas pouvoir être résolu simplement.

Voila, fin de notre périple chartrain qui nous a permis de découvrir une ville agréable à parcourir et à l’architecture intéressante. Sur la route de la gare, un coup d’œil sur une fresque représentant Jean Moulin qui commémore son courage face aux nazis dans les premiers mois de la Seconde Guerre mondiale alors qu’il était préfet d’Eure-et-Loir.

Chartres – Stret Art – Sujet : Jean Moulin

1 commentaire

vagabondageautourdesoi · 9 août 2025 à 8 h 11 min

Toujours aussi fascinant !

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