Aller-retour sur la journée à Reims pour découvrir la ville et ses principaux monuments, au premier rang desquels, bien sûr, la cathédrale Notre-Dame, lieu du sacre de presque tous les rois de France depuis plus de mille ans. Non que je sois un admirateur de la royauté et de la cérémonie du couronnement, loin de là. C’est le patrimoine, qu’il soit religieux ou civil, qui m’intéresse, par admiration du travail des artisans et des maîtres d’œuvre. Et puis, ça n’est qu’à 45 minutes de TGV de Paris.

Cathédrale Notre-Dame de Reims

Bon ! Reims, c’est aussi une ville où le champagne coule à flot et où les « grandes maisons » ouvrent les portes de leurs caves aux visiteurs moyennant une juste mais élevée rétribution. Cela aussi nous intéresse très peu, hormis le fait que certains de leurs sièges sociaux présentent parfois un intérêt architectural de style Art déco.

Au sortir de la gare, direction la cathédrale en passant devant la Porte de Mars, vestige gallo-romain, le musée Le Vergeur, l’Hôtel de Ville et quelques façades intéressantes.

La cathédrale est un joyau de l’architecture gothique, même après avoir été martyrisée au début de la Première Guerre mondiale. La façade occidentale est impressionnante avec la multitude des statues d’anges et de rois qui la décorent. On ne ratera pas bien évidemment l’Ange au sourire qui est devenu un des emblèmes de la ville de Reims. L’intérieur étonne par l’impression de hauteur accentuée par l’étroitesse de la nef et du chœur. Le revers du portail principal présente un décor unique en son genre, composé d’un ensemble de statues positionnées dans des niches. À l’opposé, des vitraux des chapelles de l’abside ont été réalisés par Marc Chagall et Imi Knoebel.

Le Palais du Tau, autrefois palais des archevêques et transformé en Musée des sacres, qui jouxte la cathédrale, est fermé pour travaux, c’est donc vers la Basilique Saint-Rémi que nous nous dirigeons. Petite halte à la bibliothèque Carnegie, édifice semi-cylindrique de style Art déco, financé en 1928 par le milliardaire américain de l’acier.

À quelques centaines de pas, nous arrivons à la Basilique Saint-Rémi consacrée à l’évêque Rémi qui y a baptisé Clovis et qui y est inhumé. C’est un édifice aussi impressionnant que la cathédrale bien qu’ici la nef soit d’architecture romane tandis que le chœur est de style gothique (ici ils disent style « ogival champenois », je ne sais pas trop ce que cela veut dire).

Nous revenons vers le centre ville avec un bus de la ligne C qui effectue un tour du centre en passant devant pas mal de points d’intérêt. Après une pause méridienne bien méritée, nous déambulons dans les rues du centre avant de prendre à nouveau la ligne C qui nous mène cette fois devant la chapelle de Notre-Dame-de-la-Paix, plus connue sous le nom de chapelle Foujita.

En effet, en 1964, le peintre japonais installé à Paris, Léonard Foujita, qui avait reçu une illumination mystique à la basilique que nous venons de visiter, se convertit au catholicisme. Il décide avec René Lalou (son parrain, qui dirigeait la maison de vin de Champagne Mumm) de construire une chapelle à Reims, dont il conçoit le plan et toute la décoration. En trois mois en 1966, il réalise lui-même le décor au pinceau, composé de fresques mêlant les références à la Renaissance et à la culture japonaise. Ça vaut le coup d’œil !

Nous avions rencontré Foujita lors d’une exposition qui lui était consacrée au musée Maillol en 2018. Elle concernait les premières années de sa carrière et n’évoquait donc pas la réalisation de cette chapelle.

Notre tour de Reims est terminé, nous nous permettons une boisson fraîche au centre ville avant de prendre la direction de la gare. Courte visite très intéressante.


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