Au détour d’une lecture, nous avons appris qu’il est possible de visiter la bibliothèque de l’Assemblée nationale tout récemment réouverte après une année de travaux de restauration. Cette visite s’inscrit dans celle plus globale du Palais Bourbon qui est ouverte au public, après inscription obligatoire.

Assemblée nationale

Il y a un peu de monde près de l’entrée au 3 du quai d’Orsay, plusieurs groupes de visiteurs se côtoient sur le parcours mais, lieux oblige, tout se passe bien sûr sans accroc. Notre groupe, d’une quarantaine de personnes, circule dans différentes salles, la salle des Quatre-Colonnes, la grande Rotonde, la galerie des Fêtes, la salle des Pas-Perdus, le salon des Mariannes etc. avant de nous rendre dans l’hémicycle où nous pouvons assister pendant une dizaine de minutes à la séance en cours sur l’examen des amendements de la loi sur la fin de vie.

Il est interdit de faire des photos par endroit, notamment dans l’Hémicycle ; la dernière photo ci-dessus est une photo de photo.

On termine le parcours par une brève incursion dans la bibliothèque qui brille de tous ses feux. Constituée dès 1796, ce n’est qu’en 1830 que la Bibliothèque est installée dans ces lieux spécialement aménagés pour elle. Elle est réservée aux députés, à leurs collaborateurs, aux fonctionnaires de l’Assemblée et sur autorisation, aux chercheurs. Au-delà de ses collections, le prestige de ce lieu vient en partie de ses plafonds entièrement peints par Eugène Delacroix entre 1838 et 1847.

Au plafond, on peut admirer cinq coupoles et, à chaque extrémité, un cul-de-four présentant une vaste scène peinte. D’un côté, Orphée, porteur d’avenir, enseigne aux Grecs les arts et la paix ; de l’autre, dans des tons plutôt sombres, Attila, porteur de mort, ravage l’Italie et les arts. Au centre de la salle, la coupole de la législation évoque l’équilibre que la loi doit apporter entre ces deux extrêmes. Elle est entourée de part et d’autre, de quatre autres coupoles représentant la philosophie et la théologie et, aux extrémités, la science et la poésie. Ces grandes catégories servaient à classer les ouvrages dans les bibliothèques à partir de la fin du XVIIIe siècle.

On passe par le bureau de poste de l’Assemblée avant de sortir du site par la rue Aristide Briand.

C’est une belle visite bien sûr, circuler dans les hauts lieux de notre démocratie est une expérience intéressante que vient renforcer le plaisir d’admirer l’architecture de cet édifice et les œuvres d’art qui jalonnent le parcours.

Sur le site de l’Assemblée nationale, on a accès à des ressources numériques dont un audioguide assez complet.


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