Trois ans et demi après une première balade, nous retournons à Boulogne-Billancourt pour visiter le musée Albert-Kahn, « un musée d’images tourné vers les questions de société, au cœur d’un jardin qui met le monde à portée de main, à l’instar du projet de son créateur, le banquier et philanthrope Albert Kahn. »
C’est l’occasion pour nous de découvrir « le nouveau bâtiment dessiné par l’architecte Kengo Kuma qui s’inspire de la relation particulière d’Albert Kahn avec le Japon » et qui a été inauguré il y a deux ans après cinq années de travaux.
Je ne suis pas très emballé par l’architecture du bâtiment qui ne semble pas ouvert sur son environnement immédiat. L’entrée est « cachée » au fond d’un corridor peu lumineux, les façades ne révèlent rien de ce qui est un lieu soit-disant ouvert sur le monde. Pour tout dire, vu de la rue, le musée me fait plutôt penser à un entrepôt.
À l’intérieur, l’aménagement est de qualité et l’accueil très sympathique. Lors de la première visite, le parcours peut déconcerter car il se partage entre le bâtiment principal et quatre autres constructions situées dans le superbe « jardin-monde ». Une meilleure information serait nécessaire car la continuité du parcours vers le jardin ne saute pas aux yeux. J’ai vu quelques visiteurs revenir vers l’accueil, surpris par la brièveté de la visite.
La première section du musée près de l’accueil fait découvrir le monde d’Albert Kahn et particulièrement son projet de constituer les Archives de la Planète, inventaire visuel du monde à l’aube du 20e siècle. La production photographique et cinématographique est exposée au travers d’une multitude d’écrans et d’animations interactives.
Les autres sections du parcours se répartissent donc au cœur du jardin dans de plus petits bâtiments parfaitement restaurés : la Fabrique des Images, la Salle des Plaques, La Serre et la Grange vosgienne.
Mais ce qui nous attire tout particulièrement en ce lieu, c’est le jardin proposant plusieurs scènes paysagères, au premier rang desquels on se plait à flâner dans le jardin japonais et son emblématique pont rouge. L’entretien des espaces verts est irréprochable …
On peut aussi se promener dans les « forêts », bleue, dorée ou vosgienne, faire une halte dans le jardin français et le verger-roseraie ou encore dans le jardin anglais.
Ce qui fait l’originalité de ce musée, c’est la complémentarité des collections végétales et des collections d’images, qui s’incarne en premier lieu dans le jardin, témoignage de l’art horticole au tournant du 20e siècle et constituant un point d’entrée idéal dans les collections et le projet d’Albert Kahn.
Pour profiter plus régulièrement du musée et de son jardin, l’association des Amis du Musée Albert-Kahn propose un accès gratuit aux collections permanentes (donc au jardin) et aux expositions temporaires, avec des tarifs préférentiels pour certains événements.
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