Nous avons effectué un séjour dans la région de Niort en juin dernier, avec à la clef deux ou trois journées de canicule. Si je dénomme ce séjour Virée en Saintonge, c’est de manière un peu approximative. En effet, si nous sommes allés du côté de Saujon et de Mornac-sur-Seudre, qui se trouvent dans l’ancienne province de la Saintonge, nous avons fait également quelques balades dans le Niortais et le Marais Poitevin.

« Carte postale » de Niort – La Sèvre niortaise, l’église Saint-André

Première balade le long de la Sèvre Niortaise en amont du centre ville de Niort, à Sainte-Pezenne qui lui est rattachée depuis 1965, pour un circuit très sympathique qui mène le long du fleuve avant de revenir à travers les champs de céréales. Chemin faisant, nous passons devant le domaine du château de Chantemerle, ancienne exploitation agricole bourgeoise du 19e siècle transformée en centre de loisirs de la ville de Niort. En fin de parcours, petite halte à l’église Sainte-Pezenne du 12e siècle avec son chœur archaïque et son clocher-porte roman.

Direction la Saintonge, où nous découvrons la petite ville de Saujon, centre thermal réputé et ancien port fluvial sur la Seudre. Cette dernière est un fleuve côtier qui se jette dans la mer au sud de l’île d’Oléron à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest. Entre cette embouchure et Saujon, le bassin aval de la Seudre est le plus grand marais en eau salée du littoral français, composé d’anciens marais salants et de claires qui permettent l’affinage des huîtres. La partie du littoral comprise entre ce bassin et l’Atlantique est la presqu’île d’Arvert, sur laquelle sont situés quelques villages anciens, comme celui de Mornac-sur-Seudre que nous avons visité. Les nombreux touristes y apprécient son habitat ancien bien préservé et mis en valeur, ses halles anciennes, son port établi au fond d’un chenal rejoignant la Seudre au milieu des marais et son église Saint-Pierre dont l’origine remonte au 10e ou 11e siècle.

Le lendemain, nous prenons la direction de la côte de la Gironde pour longer celle-ci au niveau de la commune de Meschers-sur-Gironde, où l’on trouve d’imposantes falaises calcaires, dans lesquelles ont été creusées de véritables cités troglodytes dont les grottes de Régulus et de Matata. Le temps est à la pluie, nous laissant juste le temps de faire quelques photos de cette côte assez étonnante et des carrelets qui se nichent au pied des falaises.

La pluie nous fait abandonner l’idée de faire une halte à Talmont-sur-Gironde qui nous avait bien impressionnés lors d’une précédente visite. De plus, une brocante dans le village semble y avoir attiré une foule dissuasive.

De retour à Saujon, j’ai envie d’aller voir le site de L’Éguille, bout de terre qui s’enfonce dans les marais entre la Seudre et son affluent le Liman. Nous faisons une courte balade dans ce paysage de marais d’où émergent quelques cabanes isolées. Le propriétaire de l’une d’entre elles, au bout du chemin, nous explique qu’il entretient encore quelques claires dans lesquelles il affine des huitres pour ses besoins propres .

Nous faisons une dernière randonnée dans le marais poitevin cette fois, aux alentours de la commune d’Arçais, où nous avons repéré ce parcours Ports et rigoles qui nous mène dans un premier temps à travers les marais jusqu’à une passerelle qui franchit la Sèvre Niortaise. De ce point, situé dans le département de la Vendée, nous revenons sous un soleil de plomb le long du cours d’eau que nous traversons, c’est une première pour nous, au moyen d’un bateau à chaînes. Il s’agit d’une barque assez lourde maintenue par une chaîne qui traverse le fleuve sur le fond. Il suffit de s’installer dans la barque et de tirer sur la chaîne.

Comme le précise la description de la randonnée : Absence d’aménagement pour prendre le bateau chaîne. Nécessite une bonne maitrise de l’équilibre en posture debout. Possibilité de s’asseoir sur le bateau avec jambes tendues pour se rassurer pendant la traversée et permettre de tirer la chaine dans de bonnes conditions. Le poids de la chaîne maintient en fait la barque dans la bonne direction et l’empêche de dériver. La traversée se fait sans trop de difficultés …

La suite de la marche vers notre point de départ est plus calme, plus ombragé. Nous quittons la Sèvre pour longer le bief Minet qui nous ramène au cœur d’Arçais, au pied du Coteau de la Garenne. « Un pied sur la plaine, l’autre dans le marais », des fermes se sont installées à flanc de coteau sur des parcelles étroites, tout juste séparées en certains endroits par des venelles.

Les températures continuent à grimper dans les jours suivants pour atteindre le niveau de canicule, les nouvelles randonnées attendront un peu. Chaque séjour dans la région nous apporte son lot de nouvelles découvertes, aussi bien de lieux à visiter que de balades à faire, et la liste ne cesse de s’allonger.


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