Une Marianne à en pleurer

Encore une dégradation d’une œuvre de street-art dans le 13e. Après les portraits de Simone Veil sur une boîte aux lettres de la mairie, c’est une fresque murale de notre Marianne républicaine qui a été vandalisée.

Cette fresque réalisée par Obey (pseudo de Shepard Fairey), bien connu dans l’arrondissement, a été taguée par un groupuscule d’imbéciles qui lui ont rajouté des larmes de sang et ont rayé la devise Liberté, Égalité, Fraternité avec de grands coups de peinture blanche. Pitoyable !

Sous le prétexte de protester contre la disparition des valeurs républicaines dans notre pays, et visant particulièrement le Président de la République qui affiche un tirage de cette Marianne dans son bureau, ces oligophrènes ont courageusement attaqué une fresque « offerte » par Obey aux Parisiens après les attentats de 2015.

Il me semble que le message aurait été plus percutant si ces attardés avaient eu le cran de s’attaquer à l’affiche exposée dans le bureau macronien ou au fronton du 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré.

J’ai lu plusieurs articles sur le sujet, majoritairement l’opinion est que, même si on est plus ou moins en accord avec le message véhiculé « Marianne pleure la République agonisante qui a perdu ses valeurs », cette action rate complètement sa cible.

France Culture se pose la question de savoir si c’est de l’art ou du vandalisme et donne la parole à un spécialiste de l’art contemporain pour qui ce geste de vandalisme est incontestablement de l’art. Cela ne m’a qu’à moitié étonné car dans le galimatias de ses réponses, cet incontestable expert a réussi à saluer Jacques Toubon (viré en 2001 de l’arrondissement) comme infuseur de l’art urbain du 13e arrondissement, sans jamais citer le maire actuel Jérôme Coumet (qui n’est en poste que depuis 12 ans). Expert peut-être mais piètre connaisseur de la réalité de l’art urbain.