Petit séjour de quatre jours en Bretagne alors que souffle la tempête Beatriz qui nous apporte de violentes rafales de vent et des trombes d’eau. D’où le titre de cet article à nouveau profondément inspiré. Mais à la place de Barbara, vous avez noté que j’invoque une Beatriz : depuis l’année dernière, les instituts météorologiques européens baptisent leurs tempêtes, comme les américains avec leurs ouragans. Donc, Beatriz est celle qui m’a accompagné durant mon périple et mes pérégrinations léonardes.

Les galets de Sainte-Marguerite

Les ciels étaient plutôt chargés mais, entre deux éclaircies, ils m’ont offert tout de même quelques belles couleurs. Et puis, si on ne veut que du ciel bleu, on choisit une autre destination.

Ces temps de frimas sont une occasion de retourner au musée. Celui des beaux-arts de Brest  était bien vide en cette matinée : j’étais le seul visiteur !

Un accrochage consacré aux « estampes bretonnes » m’avait attiré en ces lieux, appelé Bois Bretagne, la gravure sur bois en Bretagne (1850 – 1950).

En écho à l’exposition Bois Brésil, présentée dans la salle d’exposition temporaire du 10 novembre 2018 au 19 mai 2019, le musée des beaux-arts présente un accrochage spécifique a partir d’œuvres conservées dans ses collections. 

Cette sélection donne à voir le dialogue possible entre les xylogravures brésiliennes et celles d’artistes ayant exercé en Bretagne, tels que Henri Rivière, René Quillivic, Mary Piriou, Yvonne Jean-Haffen, Mathurin Méheut, Marie-Renée Chevallier-Kervern, Géo-Fourrier, René-Yves Creston, Lionel Floch. 

Ces estampes perpétuent la mémoire des scènes de la vie quotidienne et de la fête. Elles racontent la vie de tous les jours (travaux des champs, le temps qui passe) ou représentent des figures de types régionaux : personnes âgées, marins… 

Difficile de ne pas faire le rapprochement avec la nouvelle vague des estampes japonaises que nous avons visitée récemment à la Fondation Custodia. Les œuvres datent de la même période, fin du 19ème, début du 20 ème. Si les artistes japonais de cette époque sont les héritiers d’une très longue tradition d’estampage, il n’en va sans doute pas de même pour les artistes bretons exposés ici, mais certaines gravures sont intéressantes : j’ai bien aimé notamment les trois en couleurs d’Henri Rivière ou celle tout en mouvement d’Yvonne Jean-Haffen représentant une procession religieuse.

Bien que le musée mette en avant le dialogue entre Bretagne et Brésil, le rapprochement que je fais entre la Bretagne et le Japon n’est sans doute pas exagéré car certains artistes japonais ont visité la Bretagne à cette époque : je garde en mémoire ce magnifique portrait d’une Bretonne par Yamamoto Kanae. Il y a eu certainement des échanges autour de cet art de la gravure.

Les deux niveaux du musée me tendaient les bras pour effectuer ensuite une visite privée : j’en ai donc pleinement profité même si je me souvenais encore bien de mon précédent passage en juin de l’année dernière. Bretagne oblige, l’école de Pont-Aven, les naufrages et le port de Brest sont toujours bien représentés …

Après les nourritures de l’esprit, n’oublions pas les nourritures bien terrestres avec les traditionnelles adresses :


Pour en voir plus, c’est  sur ma galerie photo :


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