Nous avons programmé, en ce printemps, un voyage au Canada pour rendre visite à notre fiston qui, vous le savez, est installé à Québec. Mais nous avons souhaité en voir plus que la Belle Province et notre programme se partage entre l’Ontario et le Québec, avec une arrivée à Toronto et un départ de Montréal, via Ottawa et Québec.

Notre voyage, magnifique de bout en bout, a été ponctué, entre autres, par la visite de quatre chutes d’eau, depuis les Niagara falls jusqu’au Parc de Montmorency à Québec, en passant par les chutes Rideau à Ottawa et celles d’Ouiatchouan à Val-Jalbert près du lac Saint-Jean. Ce récit sera donc composé de 4 articles, un par chute, 2 en Ontario, 2 au Québec …

Ce choix de l’Ontario et du Québec tombe bien, le guide du Routard consacré au Québec s’intéresse également à l’Ontario et aux provinces maritimes. Même si ces dernières sont moins détaillées, il y a suffisamment de renseignements pour trouver où manger, dormir et boire un coup ! Nous avons également acheté les guides Ulysse de l’Ontario et du Québec qui sont bien fichus et nous ont été bien utiles.

AGO arts gallery of Ontario à Toronto – A.Y. Jackson (groupe des 7)

Lundi 21 mai 2018

Le départ se fait de Roissy CDG avec Air Canada à 11 heures, direction Toronto, 8h30 de vol. Depuis la maison, nous sommes venus à l’aéroport avec une voiture de Chauffeur Privé mais nous avons eu affaire cette fois-ci à un chauffeur imbécile qui ne respecte aucune limitation de vitesse.

Le vol, quant à lui, se déroule sans histoires, nous arrivons à destination à 13 heures locales d’Ontario. Les formalités d’entrée au Canada sont rapides (ne pas oublier de faire son AVE, autorisation de voyage électronique) ainsi que la récupération des bagages. Le temps est magnifique, soleil et chaleur sont au rendez-vous !

Comme nous passons trois jours à Toronto, nous ne nous sommes pas encombrés d’une voiture de location dès l’aéroport. Nous prenons le train UP express pour rejoindre le centre ville et la station de métro à la gare centrale, Union Station.

Arrivés devant l’entrée du métro, impossible d’acheter des tickets, je ne comprends rien aux explications du guichetier qui me désigne la direction de la ligne. Sur le quai, un « superviseur »  nous invite à entrer dans une voiture sans payer ! Comme nous sommes le Victoria Day (journée de la Reine, pfff!), les touristes sont peut-être exonérés !

Le métro a l’air assez archaïque dans son organisation, on paye son passage en liquide ou on achète des jetons qu’on jette dans une petite boîte. Il y a des guichetiers partout, le déploiement des cartes magnétiques est en cours mais toutes les stations ne sont pas encore équipées. Finalement, ça fait des emplois.

Nous arrivons à notre hébergement Victoria’s Mansion Guest House situé dans le quartier de Wellesley Churchill vIllage. C’est une vieille maison victorienne, sans confort superflu, mais bien située dans une zone vivante, c’est un quartier gay friendly.

Victoria’s Mansion Guest House – Notre chambre est en haut sous le toit

En attendant que la chambre soit prête, nous allons faire un petit tour dans le quartier. Nous faisons une pause rafraîchissement bière coca bienvenue, mais j’éprouve des difficultés à me faire remettre le reste sur un billet de 20 dollars. Sans doute une incompréhension au sujet du pourboire ? Notre maîtrise de l’anglais est très insuffisante, surtout face à des anglophones …

De retour à notre hôtel, nous nous installons dans notre petit studio et, après un léger repos, nous repartons pour une nouvelle balade dans le quartier, en allant cette fois-ci vers le Queen Park, le campus universitaire proche, et en revenant par la très commerçante Bloor Street.

Nous avons encore le courage de ressortir pour aller dîner dans un resto japonais : nous commandons un « dinner for 2 », ici les sushis sont bien différents des « nôtres » mais ça cale bien.

Extinction des feux vers 20h30, heure locale soit 2h30 à Paris !

Mardi 22 mai 2018

Nous sommes réveillés très tôt, bien sûr, avec le décalage horaire. Il a plu pendant toute la nuit, le temps restera couvert et assez frais. Un soleil plus que timide se montrera pendant quelques instants dans l’après-midi.

Après un petit déjeuner bien anglo-saxon, nous gagnons la station de métro où nous achetons deux « day pass » pour nous déplacer à loisir dans la ville, cette fois-ci ça marche ! Nous nous baladons dans le quartier des affaires, le Manhattan de Toronto, en passant devant les old and new City halls. Le circuit proposé par le Routard nous fait passer devant de nombreux buildings dont certains ont un intérêt architectural certain, puis nous mène jusqu’à Union Station qui marque la limite sud du quartier.

Nous faisons une pause  boissons dans une boutique Aroma Expresso avant de nous diriger vers le musée des beaux-arts de Toronto, dénommé AGO, arts gallery of Ontario. La visite est très intéressante et nous occupe largement 2 heures.

C’est un grand musée à l’architecture intéressante, qui abrite de nombreuses collections avec l’art sacré médiéval, la peinture européenne jusqu’au 20ème siècle et bien entendu la peinture canadienne, dont celle du Groupe des 7 qui, inspirés par l’impressionnisme, ont révolutionné la manière de représenter le Canada, sa nature et ses communautés.

On profite pour appeler Fred qui nous l’avait proposé dans la matinée par un message Whatsapp (il n’y a plus de décalage horaire avec lui maintenant !).

À la sortie du musée, nous prenons le bus jusqu’au quartier de Distillery District situé un peu à l’est du centre-ville. C’est, comme son nom l’indique, un secteur autrefois occupé par des brasseries et qui a été sauvé in-extremis de la frénésie des promoteurs. Il y a maintenant des micro-brasseries, des bars et des restos qui attirent beaucoup de monde. Nous déjeunons d’une assiette charcuterie-fromage dans un des établissements, accompagnée de deux pintes de bière et de cidre. Ce dernier recueille l’agrément d’Iza.

Nous retournons à pied vers le centre ville, via le St Lawrence market et la cathédrale  St James. Nous passons devant un immeuble en coin qui se prend pour le Flatiron de New-York.

Puis nous sautons dans un tramway puis dans le métro pour retourner à notre hébergement. En chemin, achat sandwichs chez Aroma Expresso et boissons. Nous sommes bien fatigués, endormissement peu après 21 heures.

Mercredi 23 mai 2018

Nous démarrons vers 8 heures pour rejoindre en métro la tour CN située près de la gare centrale. Aujourd’hui, le temps est superbe, nous découvrons le quartier des affaires sous de nouveaux atours.

Nous sommes arrivés très tôt, avant l’ouverture qui se fait à 9 heures. En attendant, nous parcourons le musée ferroviaire canadien situé au pied de la tour.

À cette heure, il n’y a pas beaucoup de monde pour visiter la CN Tower, les touristes ne sont pas aussi matinaux que nous. La visite s’effectue en une heure, après avoir déboursé près de 90 dollars. Ça vaut le coup de grimper là-haut car la vue est superbe, surtout avec un temps dégagé, mais je trouve cela tout de même un peu cher.

(Une précision : pendant notre voyage, nous avons eu l’équivalence 2 euros = 3 dollars canadiens. La visite à la CN Tower s’élève donc à environ 60 euros).

Des touristes japonais se roulent à terre sur le plancher en verre qui surplombe le vide pour faire des selfies. Consternant !

Une fois revenus au sol, nous nous dirigeons vers le terminal des ferries qui desservent les Toronto Islands situées en face du front de mer (on les voit sur les photos). Nous prenons deux tickets et nous embarquons rapidement pour Center Island.

Pendant 4 heures nous nous baladons dans cet archipel très bien aménagé. C’est un mélange de parc urbain (avec une plage), de zone résidentielle (avec marina) pour les torontois friqués et de quelques secteurs presque sauvages (avec moustiques). La vue sur Toronto est magnifique.

Toronto Islands

La végétation, riche et pleine de couleurs, a bien un mois de retard sur celle de la France (tout au moins celle de Paris). J’ai l’impression de vivre à nouveau la renaissance printanière de la nature.

Nous déjeunons au restaurant local, le Rectory, d’un sandwich épicé au chorizo pour moi et de raviolis au butternut pour Isa. Après avoir poursuivi notre balade et nous être un peu reposés sur la plage dans l’après-midi, nous revenons sur le continent avec le ferry partant, cette fois-ci, de Ward Island. Il fait vraiment très chaud.

Après une pause boissons, nous prenons métro et bus pour aller chercher la voiture de location chez Avis à leur agence de College Street. On nous confie une Nissan bien banale mais suffisante pour nous. Elle est immatriculée aux USA, plus précisément en Virginie, les compteurs sont en miles. Certains nous prendront pour des Ricains, ce qui ne facilitera pas le premier contact.

De retour à notre hébergement, il n’est pas facile de trouver un stationnement (c’est un problème constant dans les grandes villes). Encore une pause boissons dans Wellesley Street East, puis quelques courses pour grignoter dans la chambre.

Jeudi 24 mai 2018

Lever très matinal à 5 heures, ce qui ne pose pas encore de problèmes ! Nous quittons Toronto aujourd’hui, les bagages sont vite faits. Puis c’est le départ vers le sud, en direction des chutes du Niagara, vers 6h30. Il faut compter 1h30 de route, nous partons tôt pour éviter les embouteillages et arriver sur place avant les flots de touristes. Bien vu, les bouchons sont, malgré l’heure assez matinale, dans l’autre sens et nous arrivons à Niagara Falls avant 8 heures. La route traverse des paysages agricoles assez sympathiques (beaucoup de vignes), notamment dans la péninsule de Niagara. Le temps est superbe.

On tourne un peu dans la ville avant de trouver une place de stationnement gratuite tout près des chutes, sur le parking d’un Tim Hortons encore fermé. Ce n’est pas que nous soyons pingres, mais les Canadiens ont tendance à faire payer un forfait journalier de 20 dollars quelle que soit la durée réellement passée sur place. Les touristes ne sont pas encore arrivés, cela nous a facilité les choses.

Niagara Falls est un drôle d’endroit, partagé entre le Canada et les USA. Le site naturel est époustouflant : ce n’est pas la hauteur des chutes qui impressionne mais leur longueur et leur forme en fer à cheval. Si ça correspond bien à ce qu’on peut le voir dans les documentaires ou les films, sur place on peut vraiment mesurer l’immensité et la majesté du paysage.


En plein écran, la petite vidéo des chutes

Nous parcourons le belvédère qui domine le Niagara et faisons le plein de photos. Le brouillard soulevé par les chutes d’eau nous arrose par moments.

Par contre, tout le reste est ahurissant ! Retournez-vous et vous découvrez Las Vegas-sur-Niagara ou comment massacrer la beauté !

Bon ! c’est beau, on se casse ?

Au bout d’une heure sur place, nous repartons par la route très agréable qui longe le Niagara. Celui-ci, qui sert de frontière avec les USA,  coule en direction du lac Ontario où il jette à Niagara-on-the-Lake. C’est une petite ville de poupées, toute propre, avec de charmantes maisons restaurées. Nous nous y arrêtons pour prendre une boisson chaude chez Balzac’s Café. Bof ! Tim Hortons fait mieux.

Puis c’est le retour vers Toronto que nous allons contourner pour poursuivre notre périple vers le nord et l’est. Il y de gros bouchons sur le contournement de la ville. Les poids lourds roulent comme des cinglés, ce que j’avais déjà constaté ce matin. Comme nous sommes partis tôt et que l’arrêt à Niagara Falls n’a pas été très long, en début d’après-midi nous sommes déjà à Port Hope situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Toronto.

Nous nous y arrêtons pour déjeuner et essayer de trouver un hôtel, car rien n’est prévu pour ce soir. En effet, nous ne savions pas très bien comment se déroulerait cette étape niagarienne et nous ne voulions pas nous imposer un arrêt à l’avance. Nous déjeunons chez Noogies où le serveur, qui fait un bel effort pour nous parler en français, nous conseille un hôtel à Cobourg à une dizaine de kilomètres.

Le déjeuner est sympa, pour Isa un sandwich composé, pour moi un burger épicé, le tout accompagné de bière et vin blanc locaux.

Nous nous dirigeons vers Cobourg, très agréable ville balnéaire sur les rives du lac. Nous trouvons l’hôtel Woodlawn Inn, très classe quoique un peu cher. Après nous être installés, nous allons nous promener dans la ville et terminons cette balade sur la plage où des équipes de jeunes scolaires se livrent à un tournoi de frisbee. Le temps est toujours  magnifique.

Cobourg

Retour vers l’hôtel après quelques courses au magasin Metro.

(à suivre : Ontario Québec – Les chutes Rideau)


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Un petit tour du monde - DESSIN OU PEINTURE · 8 juillet 2021 à 22 h 04 min

[…] petit exercice m’a rappelé un voyage au Canada en 2018 avec, entre autres, une jolie balade autour du lac Pink  que je vous montre ci-dessous en […]

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