Nous sommes à mi-parcours de nos pérégrinations canadiennes, nous allons quitter l’Ontario, même si hier nous avons déjà fait une petite incursion au Québec dans le parc Gatineau.
Mercredi 30 mai 2018
Départ d’Ottawa ce matin. Le temps est encore magnifique, avec un ciel d’azur et une chaleur bien présente.
Après le petit déjeuner, nous retournons du côté du marché By chez le traiteur italien La Bottega où nous achetons quelques provisions de bouche pour la journée. Nous trouvons cette épicerie très intéressante, bien achalandée, et en plus de cela, ses prix sont tout à fait corrects. C’est certainement une bonne adresse à conserver.
Nous faisons quelques photos dans le centre pour profiter de la belle lumière et de l’absence de touristes dans les rues.
Nous regagnons l’hôtel pour faire le check-out, embarquer les bagages et récupérer la voiture. Nous nous dirigeons vers le Québec tout proche sur l’autoroute 50 qui doit nous mener à Montréal, distante de 220 kilomètres. Au premier tiers de la route, nous faisons une halte à Montebello, petite ville située au bord de la rivière des Outaouais, où se trouve un lieu historique national du Québec, le manoir Papineau, datant du 19ème siècle.
Dans le parc du manoir, un château a été construit en 1930. Le chantier a duré quatre mois ! À l’origine club privé réservé aux hommes, il est maintenant transformé en hôtel Fairmont. Nous discutons avec les deux dames de l’office du tourisme situé tout près de l’entrée du parc, elles sont tout à fait sympathiques et nous donnent plein de conseils.
Nous faisons notre petite balade à l’intérieur du parc. Dans un premier temps on croise le manoir Papineau, puis nous poursuivons jusqu’à l’hôtel Fairmont, immense bâtisse construite en bois rond. Nous visitons rapidement l’extérieur et l’intérieur de cet édifice assez impressionnant. Comme d’habitude, tout est prévu pour que les hôtes n’aient pas à quitter leur hôtel, on y trouve piscine, marina, jeux pour les enfants, une patinoire pendant l’hiver et de nombreuses activités diverses.
De retour à la voiture près du bureau d’information nous faisons un petit pique-nique avec les fournitures que nous avons achetées ce matin.
Puis nous reprenons la route qui doit nous mener cette fois-ci dans la banlieue de Montréal, plus exactement dans la ville de Charlemagne où nous avons trouvé un hôtel proche de l’autoroute vers Québec. En effet, nous ne nous arrêtons pas à Montréal cette fois-ci, nous y reviendrons dans une semaine avant de nous envoler pour l’Europe.
L’hôtel est quelconque, mais tout à fait correct pour passer une nuit de transit. Il est situé boulevard Céline Dion, car la chanteuse est native d’ici ! Comme il est relativement tôt, nous reprenons la voiture pour aller faire un petit tour dans la commune de Repentigny, en bordure du Saint-Laurent, où nous nous promenons dans le parc de l’île Lebel. L’environnement est assez sympa, le temps est très chaud.
Sur le chemin du retour pour l’hôtel, nous nous arrêtons pour faire quelques petites courses. Ce soir, pique-nique dans la chambre.
Jeudi 31 mai 2018
Nous quittons l’hôtel Charlemagne (oui, il est ainsi nommé) après un petit déjeuner plus que moyen, servi dans des couverts en polystyrène et en plastique. Nous reprenons rapidement l’autoroute 40 en direction de Québec. Un peu avant Trois-Rivières, nous quittons l’autoroute pour emprunter le chemin du Roy (route 138) qui est la route historique reliant Montréal à Québec le long du Saint-Laurent.
Nous faisons un petit tour dans Trois-Rivières qui semble être une ville assez animée mais dans un environnement industriel. Nous ne nous arrêtons pas et reprenons le chemin du Roy à la sortie de la ville. Nous traversons quelques villages sympathiques comme Champlain où nous nous arrêtons pour faire quelques photos.
Peu après nous reprenons l’autoroute 40 et, en arrivant à proximité de Québec, Iza à la bonne idée de nous dévier vers la rive sud du Saint-Laurent pour prendre des photos de Québec à partir de Lévis, la ville située en face de l’autre côté du fleuve.
Nous tournons un peu dans la ville, et en arrivant sur l’esplanade du port, nous constatons que la route est fermée par des travaux. Mais nous ne nous embarrassons pas de si peu et continuons vers le fleuve, car en dehors d’une barrière symbolique, le route est tout à fait praticable (et même toute neuve !). Nous arrivons finalement près de la gare fluviale du traversier pour Québec.
Considérant le temps qu’il nous faudrait pour faire les 30 kilomètres et rejoindre Québec en voiture, nous embarquons finalement sur le traversier. Personne dans la file d’attente ! Le guichetier, très sympathique, nous fait même un bon prix en raison de mon grand âge.
Nous arrivons donc à Québec bien plus vite que prévu. Nous garons la voiture dans un parking à 10 dollars les deux heures sur les quais et partons visiter le Petit Champlain et la haute ville. Il fait une chaleur torride, c’est à peine supportable ! Vite une bière et un cidre à l’ombre des parapluies de le rue du Cul-de-sac !
Au bout des deux heures, la voiture récupérée, nous rejoignons rapidement l’avenue Belvédère où habite Fred, via le boulevard Champlain et la côte Gilmour. Nous nous garons au pied de son immeuble. Comme il est encore à son boulot, nous allons nous installer à l’ombre sur le stade situé près de chez lui, appelé “anneau des Plaines”. La chaleur est caniculaire, mais cela n’empêche pas des jeunes de faire du sport. Finalement nous nous retrouvons avec Fred une heure plus tard dans le resto Le Cochon Dingue près du carrefour de René-Lévesque Ouest avec l’avenue Cartier : pour Iza, céviche de turbot et crevettes nordiques puis guédille au homard et crevettes, pour Fred, un burger et pour moi, une salle Caesar façon Cochon. Nous sommes contents de nous retrouver. Après le repas, nous retournons à son appartement à pied.
Vendredi 1er juin 2018
La journée est passée avec Fred : nous en profitons pour faire des lessives (!) et quelques courses. En fin d’après-midi, nous partons faire une balade dans le parc du Bois de Coulonge situé à quelques centaines de mètres sur Grande Allée Ouest. Le temps est humide, voire pluvieux par moments. Le température est lourde.
Samedi 2 juin 2018
Il est prévu de passer le week-end au Lac Saint-Jean où nous avons réservé deux nuits sur le site historique de Val-Jalbert, ancienne usine de pâte à papier.
Le temps s’est remis au beau avec des degrés en moins. Nous partons vers 10 heures et notre première étape est au Parc de la Jacques-Cartier à une trentaine de kilomètres au nord de Québec. « La » Jacques-Cartier ? Il s’agit de la rivière Jacques-Cartier, d’où cet intitulé un peu … bizarre. Nous allons jusqu’au centre de découverte et de services situé à 10 kilomètres à l’intérieur du parc, d’où nous partons pour une randonnée, celle des cascades, une boucle de 4 kilomètres qui nous prend une heure trente.
Nous faisons une rencontre avec des agents du Parc dont un naturaliste qui donne à Iza des informations sur quelques plantes rencontrées.
Nous reprenons la route vers le nord par la route 175. Après une brève halte au lac Jacques-Cartier, nous arrivons à Chambord au bout d’une route qui nous a fait traverser les réserves faunistiques des Laurentides. Beau mais un peu long, ce pays est immense.
Nous sommes fort bien accueillis sur le site de Val-Jalbert, notre hébergement est confortable, il n’y a quasiment personne d’autre ! C’est ouvert depuis quelques jours seulement, mais la saison n’a pas vraiment commencé.
Nous nous promenons dans le site, entre les anciennes installations et les anciennes habitations. La chute d’eau, celle la rivière Ouiatchouan, est assez impressionnante, c’est elle qui, en fournissant l’énergie nécessaire à l’usine, a conduit au choix de cet endroit.
Nous sommes en demi-pension, nous allons donc au restaurant situé dans l’ancien moulin. La cuisine est excellente ! Nous testons le wassalé, le pavé de saumon de l’Ontario, le mignon de boeuf et ses saucisses ! Retour au logis.
Dimanche 3 juin 2018
Le petit déjeuner est également servi au moulin, nous passons le reste de la matinée à visiter le site. Le temps est beau, la température est agréable.
Nous parcourons les différentes “rues” du village. En dehors de la rue principale où se situent le coeur du village bien réhabilité et les maisons restaurées pour les hébergements, les autres artères sont bordées de maisons plus ou moins en bon état. Un téléphérique nous emporte tout en haut des chutes et, au bout d’une petite balade sur un sentier aménagé, on découvre un paysage très boisé avec une autre chute, la chute “Maligne”. Nous redescendons à pied les quelques centaines de marches qui nous ramènent au niveau du moulin.
Après cette balade, nous avons décidé d’aller faire un petit tour en voiture autour du lac Saint-Jean (le tour complet fait tout de même 250 kilomètres) mais nous constatons vite que l’accès à la côte n’est pas facile car tout est privé (une fois de plus). Sans but précis et préparé à l’avance, il est difficile d’improviser des balades. Par dépit, nous pique-niquons rapidement près de la voiture du côté de Saint-Félicien avant de rentrer à Val-Jalbert.
En fin d’après-midi nous faisons encore quelques randonnées, notamment le long du canyon qui traverse Val-Jalbert. Finalement ce site est suffisant par lui-même pour occuper largement deux journées.
Nous prenons à nouveau notre repas le soir au moulin. Nous sommes quasiment seuls, nous engageons de grandes discussions avec le chef Carl Murray, sur la cuisine en France et au Québec.
Excellente ambiance et cuisine succulente. Même le trolleybus du site nous attend pour nous raccompagner à la maison !
Lundi 4 juin 2018
Le temps est gris, voire légèrement pluvieux, nous allons au moulin prendre le petit-déjeuner, Carl Murray nous y attend. Nous sommes les seuls ! Discussion sur la question des autochtones, sujet que, en bon républicain, j’ai du mal à appréhender.
Puis, les bagages faits, nous quittons Val-Jalbert où nous avons passé deux excellentes journées. Le site est si grand et bien aménagé qu’on aurait pu y rester sans en sortir. Nous avions pensé trouver ici le souvenir d’une démarche sociale telle qu’elle est mise en avant au familistère de Guise par exemple. Mais cet aspect n’est pas beaucoup évoqué et, en fait, si les conditions de vie des ouvriers étaient meilleures à Val-Jalbert qu’ailleurs dans le pays, cela découlait d’un simple calcul d’efficacité : offrir de meilleures conditions de vie pour garder des ouvriers en meilleure santé et plus disponibles. De plus, certains témoignages vidéo montrent que l’emprise étouffante de la religion catholique à cette époque au Québec, particulièrement celle du curé qui officiait ici, n’était pas non plus un facteur très favorable au progrès social.
Finalement, nous avons décidé de rentrer à Québec par Saguenay puis en empruntant la route 381 vers la Baie Saint-Paul sur le Saint-Laurent. Le temps est toujours gris et il deviendra de plus en plus pluvieux.
Nous faisons une courte escale à Saguenay, d’abord à Chicoutimi puis à la Baie où nous achetons des sandwiches SubWay. La vue sur le fjord est très sympathique mais le temps gris et pluvieux gâche la fête. Nous nous enfonçons dans les terres montagneuses et forestières sur une route 381 très sinueuse et toute en « montagnes russes ». Nous faisons un arrêt sandwichs sur une aire pique-nique que nous avons fini par dégotter au bord d’un ruisseau. La température est très fraîche, nous ne nous attardons pas. Dans les 100 kilomètres suivants, il n’y aura pas une voiture dans notre sens et nous croiserons seulement quelques poids lourds dans l’autre.
Arrivés à Baie Saint-Paul sur le Saint-Laurent, nous faisons une halte au Tim Horton’s du coin pour prendre une boisson chaude : il abrite le club du troisième âge du coin, le chocolat chaud reste sur l’estomac d’Iza, les cafés sont moyens, notre serveuse est peu aimable. On se casse assez vite.
L’arrivée à Québec se fait rapidement, on passe par le centre ville et on atteint l’appartement de Fred dans la foulée. Il pleut fort maintenant. Soirée tranquille, grignotage.
Le voyage retour depuis le Lac Saint-Jean nous a paru beaucoup moins long qu’à l’aller bien qu’il compte 80 kilomètres de plus. Mais la variété de la route y est sans doute pour beaucoup.
Journée sans photo aujourd’hui !
(à suivre : Ontario Québec – Les chutes de Montmorency)
1 commentaire
izedah · 17 juin 2018 à 21 h 37 min
Que de souvenirs!!! merci
et les photos dont magnifiques.