En route pour le grand sud.

Mardi 29 mai 2012

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Aujourd’hui, nous allons à la découverte du sud de l’île, dans la partie située entre notre résidence de Saint-Pierre et le Grand Brûlé que nous avons atteint dimanche dernier.

Sur la route de Saint-Joseph, nous faisons une halte à Grande Anse où nous pouvons faire quelques photographies car le site en vaut la peine et le soleil se montre généreux. C’est un lieu sans doute très prisé pour les pique-niques du week-end, mais comme nous sommes tôt et en semaine, l’endroit nous appartient.

Grande Anse, la carte postale de la journée

Grande Anse, la carte postale de la journée

Ici aussi, l’accès à la mer ne semble pas très facile, avec les rouleaux qui balayent la plage mais aussi en raison des risques qui sont annoncés sur les panneaux …

La pluie est passée par Grande Anse

La pluie est passée par Grande Anse

Des dangers bien dissuasifs

Des dangers bien dissuasifs

Mais un site bien aménagé côté terre

Mais un site bien aménagé côté terre

Pour permettre la baignade, des "piscines" ont été aménagées sur le bord de la plage

Pour permettre la baignade, des « piscines » ont été aménagées sur le bord de la plage

En passant Saint-Joseph, nous sommes ralentis par des bouchons. Nous tentons d’aller voir la rivière des Remparts, mais elle est dissimulée par les multiples constructions qui se sont installées en continu le long de la route et nous ne la trouvons pas.

Nous déplaçons notre centre d’intérêt vers la rivière Langevin que nous remontons jusqu’à la cascade de Grand Galet.

(Les rivières des Remparts et Langevin sont deux rivières qui coulent depuis les contreforts du Piton de la Fournaise, tout là-haut, où elles ont découpé de véritables canyons, que l’on distingue très bien sur les photos aériennes).

La route qui mène à Grand Galet est assez difficile et grimpe assez fort, après un démarrage plus bucolique le long du torrent. On franchit deux passerelles qui paraissent bien fragiles (mais ce n’est pas le cas). La cascade de Grand Galet est une chute d’eau (en fait c’est une résurgence, l’eau jaillit de la paroi rocheuse) en arc de cercle . c’est très impressionnant et très photogénique.

La rivière Langevin en bas de la vallée : bucolique

La rivière Langevin en bas de la vallée : bucolique

La cascade de Grand Galet : un essai de filé ... (ISO 80, f/8, 1 s de pose)

La cascade de Grand Galet : un essai de filé … (ISO 80, f/8, 1 s de pose)

En redescendant par la même route, nous nous arrêtons pour déjeuner à un petit resto « Le Benjoin » que nous avions repéré en montant. Le benjoin est un arbre local dont l’écorce sert à arranger le rhum. Nous nous prenons deux plats à déguster le long de la rivière, et à la dernière bouchée, une averse nous oblige à quitter précipitamment les lieux …

Poursuite de notre découverte du « Sud sauvage » (c’est comme ça qu’on l’appelle ici) en allant jusqu’à Saint-Philippe. Plus exactement, un peu avant cette ville, nous nous arrêtons au Jardin des Parfums et des Épices. Le temps est très menaçant, mais la visite du jardin est intéressante car la variété d’arbres, de plantes et de fleurs est grande et cela nous intéresse toujours. Place aux images … (le première photo représente la seule feuille possédant trois nervures, celle du cannelier, celui dont l’écorce donne la cannelle).

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Cependant, le babil incessant du guide fait traîner les choses un peu trop longtemps à notre goût (deux heures !). Une averse nous surprend pendant la visite et, à la fin de celle-ci, c’est sous une autre que nous regagnons la voiture en courant. Nous voulions arpenter quelques sentiers botaniques un peu plus haut dans la montagne, mais en raison du temps qu’il fait et du temps qui passe nous continuons notre périple.

Prochaine étape, au-delà de Saint-Philippe, la côte aux alentours de la pointe de la Table. Nous nous arrêtons sur une aire de pique-nique (encore une) aménagée au lieu-dit Dos de Baleine. Là, le paysage est époustouflant : ici, les coulées noires de basalte venant du volcan qui nous surplombe rencontrent l’océan dans une lutte entre la pierre et la houle, entre le noir et le bleu.

Le bleu et le noir : la houle à l'assaut de la lave

Le bleu et le noir : la houle à l’assaut de la lave

Pas question de se baigner ici non plus. Mais le coin attire les visiteurs et tout est fait pour les accueillir, malgré une végétation et un sol pour le moins arides.

Les vacoas s'accrochent au moindre trou

Les vacoas s’accrochent au moindre trou

La végétation ne se décourage pas

La végétation ne se décourage pas

Tout cela aurait un air de fin du monde, mais les paillottes qui sont là pour accueillir et abriter les visiteurs rappellent que la civilisation n’est pas très loin (en plus la route est à 100 mètres !).

Il continue à pleuvoir, ce qui rajoute au sentiment un peu sombre qui se dégage du lieu. Comme il est 17h30, nous prenons le chemin du retour.

Mercredi 30 mai 2012

Nous avons programmé aujourd’hui notre journée « volcan ». Mais le temps toujours un peu gris n’est pas très encourageant : est-ce que nous pourrons découvrir les paysages lunaires que l’on nous promet ou devrons-nous renoncer devant le mauvais temps ? La météo du jour n’est pas la plus mauvaise de la semaine, alors nous tentons le coup.

Exceptionnellement, aujourd’hui deux images pour décrire le périple de la journée, je ne résiste pas au plaisir de contempler les photos aériennes du volcan.

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Nous reprenons la RN3 dans l’autre sens : c’est la route qui nous a permis de traverser l’île en venant de Hell Bourg. A Bourg-Murat, on essaye de feinter en prenant des petites routes qui nous amènent dans des coins paumés et qu’on espère être un raccourci. Mais nous nous heurtons à une vraie barrière qui nous oblige à rentrer dans le rang et suivre le chemin de Monsieur-et-Madame Tout le monde.

Commence alors une montée vers les hauteurs du volcan, montée que nous croyions beaucoup plus dure qu’elle n’est en réalité. Certes, la route est assez mauvaise à la sortie de Bourg-Murat, mais dès que l’on arrive sur la portion gérée par l’ONF, on a droit à une route en excellent état, ce qui est très rassurant.

Première halte lorsque notre route longe la ravine de la rivière des Remparts (oui, oui, celle d’hier que nous n’avions pu voir !). Un belvédère permet d’admirer la vue qu’un arc-en-ciel vient décorer rien que pour nous.

La rivière des Remparts, vue d'en haut ...

La rivière des Remparts, vue d’en haut …

Puis nous nous arrêtons au cratère Commerson qui est une magnifique caldeira créée par une ancienne éruption, la plus spectaculaire caldeira de l’île dit-on. Mais c’est trop grand pour rentrer dans l’objectif …

Un arc-en-ciel tente de s'échapper du cratère Commerson

Un arc-en-ciel tente de s’échapper du cratère Commerson

Un site époustouflant

Un site époustouflant

Les nuages et la pluie nous ont rattrapés, à moins que ce soit le contraire. Tant et si bien que la traversée de la plaine des Sables, dans un paysage lunaire, se fait sous un ciel très bas, d’autant plus bas que nous sommes à 2300 mètres d’altitude.

La piste qui traverse la plaine des Sables

La piste qui traverse la plaine des Sables, balisée par des cailloux peints en blanc : preuve que le brouillard est fréquent et traitre …

Arrivés au belvédère du pas de Bellecombe qui est la fin de la piste carrossable, nous sommes dans le brouillard le plus complet : nous ne voyons même pas le bas du rempart. Inutile de rester pour tenter de découvrir des beautés invisibles …

Sur le chemin du retour, une petite lueur d’espoir vient éclairer un court moment le décor de la plaine des Sables.

La seule éclaircie de notre visite au volcan : en repartant !

La seule éclaircie de notre visite au volcan : en repartant !

Mais, c’est peine perdue.

Nous retournons vers Saint-Pierre, non sans nous être arrêtés pour contempler un paysage alpestre peuplé de vaches comme en métropole. Quelques centaines de mètres avant nous étions sur la lune dans la purée de pois, et en cinq minutes, nous sommes au soleil dans des alpages verdoyants. Étonnant !

Les alpages et les vaches

Les alpages et les vaches

Nous profitons de notre retour à Saint-Pierre plus tôt que prévu pour faire une promenade dans le quartier de Terre Sainte où se trouve notre bungalow.

L'aménagement du front de mer

L’aménagement du front de mer : il souffre des intempéries autant que de la négligence des visiteurs

La chapelle des marins à Terre Sainte

La chapelle des marins à Terre Sainte

Une vieille case créole typique avec le magasin au rez-de-chaussée

Une vieille case créole typique avec le magasin au rez-de-chaussée

La plage et les arbres qui la bordent

La plage et les arbres qui la bordent

Soirée tranquille après un ti carri à emporter !

Déçus de la journée ? Même pas ! Bien sûr, avoir raté les paysages du volcan nous laisse un goût d’inachevé, mais ce sera pour une prochaine fois. Nous avons vu tant de choses surprenantes que le bilan ne peut être que positif.

Jeudi 31 mai 2012

Aujourd’hui, c’est une journée saint-pierraise sans voiture.

Visite de la ville à pied en suivant les itinéraires proposés par l’office de tourisme dans un dépliant fort bien fait (je mets une copie ci-dessous en ligne, je n’ai pas vu que c’était interdit, ni autorisé d’ailleurs. Saint-Pierre, si tu nous lis, envoie un signe …)

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La ville nous plaît décidément beaucoup avec ses jolies cases créoles et son ambiance très commerçante.

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La maison Adam de Villiers : construite dans les années 1770-1780, c'est la plus vieille de Saint-Pierre

La maison Adam de Villiers : construite dans les années 1770-1780, c’est la plus vieille de Saint-Pierre. Elle est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1988 (sans les panneaux !)

La maison Frappier de Montbenoit, dite maison Loupy

La maison Frappier de Montbenoit, dite maison Loupy, inscrite aux MH depuis 1988 également

Pour déjeuner, nous nous laissons attirer par la cuisine, très fine et délicieuse, du petit restaurant « Nulle part ailleurs » (8 rue Victor Le Vigoureux) que nous conseillons.

Puis, après le repas, nous poussons vers l’ouest de la ville jusqu’au temple tamoul. La marche à pied est un peu longue et en plein soleil, mais le temple vaut le coup d’oeil …

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Retour par le front de mer avec une halte baignade dans le lagon (à cet endroit, la plage est protégée du ressac par la barrière de corail  qui est un peu éloignée du rivage). L’eau est délicieuse, la preuve :

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Nous arrivons à notre bungalow vers 17h30 au bungalow après cette journée toute en balades. Nous achetons tartes et salades au café « La Terrasse » situé tout à côté.

Nous faisons nos premiers préparatifs de départ, car demain matin nous quittons la côte et Saint-Pierre pour le cirque de Cilaos.

 

 


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