Nous sommes retournés en Martinique trois ans après notre première visite, presque jour pour jour. Pour notre premier séjour, nous avions également choisi la période de la mi-mai qui clôture la saison touristique juste avant le début des grosses chaleurs et de la pluie.

En ce qui concerne la chaleur, on n’était pas contre, étant donné le printemps un peu frileux que l’on connaissait en métropole. Pour la pluie, pas d’inquiétude, s’il arrive fréquemment qu’une ondée ou un averse survienne en plein milieu de nulle part, généralement le beau temps revient aussi « sec » …

Donc, nous avons reproduit le même schéma global : vol Air France et location de voiture, résidence Pierre & Vacances à Sainte-Luce (dans le sud de l’île). Cependant, cette fois-ci, nous partions de Roissy, non pas d’Orly, ce qui ne fait pas une grande différence pour la durée du vol, simplement un trajet jusqu’à l’aéroport un peu plus long.

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Samedi 11 mai 2013

Partis à 11 heures plus 45 minutes de retard, nous avons atterri à 14h15 locales à Fort-de-France, soit avec le même retard conservé scrupuleusement en l’état. L’avion était presque vide (sans rire), nous nous étions logés à la dernière rangée du Boeing « triple 7 », côté gauche de la cabine, où il n’y a pas de toilettes donc moins de passage ! Comme nous commençons à être bien organisés, à l’arrivée, Isa est restée pour s’occuper des bagages pendant que je partais récupérer la voiture de location, pour laquelle il faut prendre une navette qui conduit à l’agence de location qui est située au bout de l’aéroport hors de portée d’un touriste pédestre.

Aussi, moins d’une heure après notre arrivée sur le sol antillais, nous sommes déjà en route dans notre Renault Clio flambant neuve vers les plages du sud. Nous retrouvons un paysage que nous n’avons pas oublié, une chaleur bien agréable qui ne nous surprend plus autant et un très bon réseau routier qui nous amène en quelques dizaines de minutes à notre pied-à-terre lucéen. Il nous faut patienter quelques instants avant de pouvoir emménager dans notre studio (immeuble La Désirade) mais ensuite tout va très vite : installation, courses au Carrefour Express du coin (on s’en souvenait, c’était un Huit à Huit il y a trois ans et les prix n’ont pas baissé, loin de là) puis piscine pour se détendre. Il n’y a pas trop de monde, c’est plutôt cool.

Sainte-Luce sur Wikipedia

Le coin sur le GéoPortail : la couche affichée est le Scan littoral (ce qui permet d’avoir le scan25  quelle que soit l’échelle) mais il y a aussi les cartes « normales » de l’IGN et les photos aériennes (il faut jouer sur les couches affichées dans le bandeau de gauche pour afficher et cacher selon vos souhaits). La résidence P&V est située au lieu-dit « Gros raisin », proche de la pointe Philippeaux.

Le parc de P&V à la tombée de la nuit : 30 secondes de pose.

Le parc de P&V à la tombée de la nuit : 30 secondes de pose.

Dimanche 12 mai 2013

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Pour suivre les étapes de la journée, cliquer sur cette carte

 

Avec le décalage horaire, la nuit est très courte et, comme nous sommes réveillés tôt, nous partons vers 7 heures pour la balade matinale sur le sentier côtier qui nous mène jusqu’à Sainte-Luce dont nous faisons le tour : même s’il y a beaucoup de touristes dans le coin, c’est une petite ville qui est restée très sympathique et dont le centre est très tourné vers le marché et les pêcheurs.

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Le petit port de pêche de Sainte-Luce

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C’est aussi le départ vers la pêche aux touristes

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Couleurs et reflets

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Une jolie case dans Sainte-Luce. Mais le resto est fermé.

Au retour, nous faisons halte sur la plage pour nous baigner : l’eau est excellente et nous n’avons bien entendu aucun mal pour nous tremper. Quel plaisir de profiter ainsi de l’eau, du sable, du soleil, des palmiers … Il est encore tôt, il y a peu de monde sur la plage mais le sentier est très fréquenté par les joggeurs et promeneurs matinaux qui, à cette heure, bénéficient d’une bienfaisante fraîcheur (enfin, fraîcheur, faut pas exagérer non plus !).

L'anse Gros Raisin à Sainte-Luce

L’anse Gros Raisin à Sainte-Luce

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Soleil et cocotiers

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Un crabe curieux de ces nouveaux touristes

Le petit pont de bois ....

Le petit pont de bois ….

Pour cette première  journée complète, nous avons décidé de rester dans le sud et la première étape nous mène au sommet du Morne Gommier (au-dessus du village de La Duprey) d’où la vue permet de contempler toute la côte entre le rocher du Diamant et Sainte-Anne. On peut même distinguer les hauteurs du nord de l’île, du côté de la Montagne Pelée, mais il faut avoir une bonne vue et un poil d’imagination. En tout cas, les couleurs sont un régal pour les yeux.

Panoramique du sud-est de la Martinique saisi depuis le Morne Gommier

Panoramique du sud-est de la Martinique saisi depuis le Morne Gommier

Une dame très prolixe commente aux visiteurs le tour d’horizon, en nommant chaque ville, chaque morne et en racontant l’histoire du lieu.

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La vue vers l’ouest : au premier plan, Sainte-Luce et, à l’horizon, la pointe du Diamant avec le célèbre rocher du même nom.

Après une visite du jardin créole du propriétaire du terrain où elle tente de fertiliser des fleurs de vanille, nous redescendons sur terre, en l’occurrence en direction vers Sainte-Anne où nous faisons une petite halte rapide. Mais nous poursuivons la route pour aller déjeuner à un restaurant recommandé par le guide du Routard et situé au Cap Chevalier. Nous ne connaissons pas du tout cette zone de l’extrême sud-est entre la pointe des Salines qui fixe la limite entre Atlantique et mer des Caraïbes et la grande anse de Macabou un peu plus au nord. Il y a par là la baie des Anglais et de nombreuses anses abritant des plages assez sympathiques, même si cette côte « au vent » est a priori moins accueillante que celle de l’ouest.

Repas donc « chez Gracieuse » où la nourriture est correcte mais où nous commençons à trouver que tout est devenu rudement cher : une assiette garnie de beaucoup de produits locaux dépasse souvent les 15 euros, ce qui amène la facture à souvent dépasser les 40 voire 50 euros. Mais foin des jérémiades touristiques … après le repas et sous une chaleur assez intense, nous rejoignons l’anse Baleine à quelques kilomètres vers le nord. Superbe plage, eau turquoise, température exquise, mais il n’y a pas beaucoup d’ombre et les quelques cocotiers sont déjà pris. Nous nous faisons tant bien que mal une petite place à l’abri des plantes verdoyantes qui envahissent le haut de la plage.

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La plage d’Anse Baleine : aucun trucage dans les couleurs

Bien qu’il ne soit pas très tard, nous reprenons la route vers Sainte-Luce et nous poussons sur les hauteurs pour découvrir la forêt de Montravail où des chemins de balades ont été tracés. Mais nous n’avons pas le courage d’en faire une et nous redescendons vers notre home. Finalement, la nuit tombant vers 18h30 et comme notre horloge biologique a 6 heures d’avance, en début de soirée nous sommes un peu fatigués. Et puis, le soleil a tapé très fort aujourd’hui …

Lundi 13 mai 2013

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Pour suivre les étapes de la journée, cliquer sur cette carte

Encore une balade au petit matin car la nuit a été courte comme la précédente, avec un réveil à 2 – 3 heures du matin ! Mais cette fois-ci, nous dirigeons nos pas vers l’autre côté, en direction de l’anse du Corps de Garde , nous nous baignons dans une eau toujours aussi délicieuse. Le ciel est bien dégagé, ce qui nous donne une belle vue jusqu’au rocher du Diamant (ce panorama est vraiment le symbole du sud de la Martinique).

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Le rocher du Diamant (encore lui) à l’horizon depuis l’anse du Corps de Garde. Ce n’est pas un panoramique, c’est un recadrage.

Une yole à l'abri sous les arbres

Une yole à l’abri sous les arbres

Avant de repartir de la résidence pour notre promenade de la journée, nous avons une discussion avec un jardinier qui est occupé à éradiquer les chenilles envahissant les lauriers roses. Ce sont des chenilles « à poil » qui boulottent toute le journée et qui détruisent les massifs d’arbustes. Il nous signale également les chenilles « rasta » ainsi dénommée car elles arborent les couleurs du même nom.

La chenille rasta qui adore les frangipaniers et les alamandas.

La chenille rasta qui adore les frangipaniers et les alamandas.

La chenille à poils qui se régale des lauriers roses

La chenille à poils qui se régale des lauriers roses

Nous avons décidé de retourner à l’habitation Clément qui nous avait tant plu il y a trois ans. La route jusqu’au François est assez rapide, mais bien qu’il ne soit que 10h30, nous sommes désagréablement surpris de trouver le parking déjà plein, avec, de plus, de nombreux cars de tourisme. Ne souhaitant pas visiter les lieux dans la multitude, nous renonçons à la visite et nous proposons d’aller voir une autre habitation, appelée Saint-Etienne où est fabriqué un rhum, paraît-il excellent, que nous ne connaissons pas, le HSE (Habitation Saint-Etienne ! j’en vois qui ne suivent pas !) Cette habitation est située sur la commune du Gros-Morne en remontant vers le nord au centre de l’île.

En fait, il n’y a pas grand-chose à visiter, un petit parc à peine aménagé, des chais, et surtout une boutique fort bien garnie de diverses sortes de rhum. Nous achetons une bouteille pour voir ce que cela donne (en fait, le rhum est bon, mais pas transcendant) et repartons.

L'habitation HSE, à droite les anciens chais, à gauche la boutique et l'embouteillage.

L’habitation HSE, à droite les anciens chais, à gauche la boutique et l’embouteillage.

La jolie petite case du contremaître

La jolie petite case du contremaître

Comme nous ne sommes plus très éloignés de la région de La Trinité et de la presqu’île de la Caravelle, nous repartons dans cette direction avec pour objectif d’aller déjeuner au Ti Carbet, petit « carbet » sur une plage près de Tartane qui nous avait laissé un excellent souvenir : très bonne nourriture créole, et prix raisonnable. Peu de temps après (on a l’impression de parcourir le pays en long et en large, mais en fait les distances sont assez courtes, heureusement les routes sont parfois sinueuses ce qui oblige à prendre son temps), nous rejoignons l’anse de la Brèche où nous retrouvons notre carbet au même endroit, toujours aussi fréquenté, ce qui confirme notre souvenir de qualité. Nous déjeunons avec le même plaisir, même les chats longilignes et maigrichons sont toujours là à quémander un morceau de poisson ou de viande.

Au retour, nous nous arrêtons à Tartane pour faire une balade sur sa plage et prendre quelques photos. C’est là que la pluie va nous rattraper.

Le port de pêche de Tartane où les nuages nous rattrapent

Le port de pêche de Tartane où les nuages nous rattrapent

Comme elle devient insistante, nous décidons de rentrer en repassant par l’Habitation Clément. Cette fois-ci, il y a beaucoup moins de monde, mais comme la pluie continue à être menaçante, nous renonçons une deuxième fois, craignant de ne pas pouvoir profiter correctement de la visite.

Retour donc au bercail, mais nous longeons la côte atlantique par Le Vauclin et Le Marin pour rejoindre Sainte-Luce par le sud-est.

Au Vauclin, nous quittons la route principale pour aller jusqu’à la pointe Faula où l’on peut admirer les « fonds blancs », des hauts fonds de sables coralliens qui permettent de marcher loin de la plage tout en ayant pied.

Les fonds blancs à la point Faula au Vauclin

Les fonds blancs à la point Faula au Vauclin

Le ciel est toujours chargé, la pluie menace, mais les couleurs sont magnifiques. La pointe Faula est une plage très fréquentée, mais c’est aussi un spot pour le kitesurf (pas de risque de perdre pied …).

Le kitesurf à la pointe Faula

Le kitesurf à la pointe Faula

Un dernier rayon de soleil avant la pluie

Un dernier rayon de soleil avant la pluie

Finalement, ce temps un peu gris et couvert nous rend bien service car les coups de soleil de la veille sont encore bien douloureux. La pluie redoublant d’intensité, nous reprenons la direction de Saint-Luce.

(A suivre …)


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