Après le nord à Enghien-les-Bains, nous partons vers le sud en direction de Dourdan, en changeant également de période historique puisque nous passons du 19e siècle bourgeois au Moyen-Âge royal. Tout cela avec le RER C qui nous y mène en une heure.

La petite ville de Dourdan est située à 45 kilomètres au sud de Paris, sur les bords de la rivière l’Orge et dans le département de l’Essonne, presqu’au terminus de la branche du RER qui prend fin à Dourdan-la-Forêt.

Village celte puis cité gallo-romaine, berceau des Capétiens et ville royale depuis le 10e siècle, capitale du Hurepoix, Dourdan est aujourd’hui encore célèbre pour son château du 13e siècle exceptionnellement conservé et sa vaste forêt. Ses monuments, son musée et ses espaces naturels en font un site touristique important du département.

Dourdan, la cour du château médiéval et l’église Saint-Germain-l’Auxerrois

En sortant de la gare, nous rejoignons le centre ville autour du château médiéval, de la place du marché et de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois. L’office du tourisme nous délivre quelques feuillets décrivant des itinéraires de balades. Nous prenons la direction de l’étang des Fontaines bouillantes à quelques kilomètres à l’ouest le long de l’Orge. Promenade sympathique en pleine nature, pique-nique au bord de l’eau, puis retour vers le centre.

Nous parcourons les autres circuits du centre ville qui nous font passer par l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, le château du Parterre qui abrite l’Hôtel de ville, la place du marché et sa halle, avant de rejoindre le château médiéval. L’église présente un volume impressionnant avec sa hauteur de plus de 18 mètres et ses deux flèches qui lui donnent l’allure d’une cathédrale.

 Le château a été construit au 13e siècle à la demande de Philippe-Auguste, suivant le modèle réduit du Louvre médiéval, un plan carré à quatre tours d’angles, un châtelet protégeant l’accès et un donjon caractéristique de l’époque par son fossé propre.

La cour du château est accessible à tous, mais pour faire le tour des remparts, visiter le musée et gravir le donjon, il faut s’acquitter d’une modeste contribution. Ce que nous faisons bien sûr, c’est un des buts de notre virée dourdannaise.

Le musée est situé dans le châtelet et le grenier à sel historiques, admirablement restaurés. On y trouve des collections concernant à la fois l’histoire particulièrement riche de Dourdan et les aménagements réalisés par les propriétaires privés successifs, Amédée Guénée et la famille Guyot, qui ont réhabilité le site à partir du début du 19e siècle.

Le mouvement néogothique, alors en vogue dans la France du 19e siècle, a inspiré Joseph Guyot dans ses travaux de restauration du château. Les aménagements du châtelet et du grenier à sel en une demeure fonctionnelle, dont les décors sont toujours en place, correspondent aux principes développés par Eugène Viollet-le-Duc, alliant art médiéval, techniques et confort. Une plus grande luminosité, des espaces aux proportions agréables sont par ailleurs recherchés. De larges baies sont percées dans les tours du châtelet, pour certaines ornées de vitraux peints illustrant des scènes médiévales. 

Le château est vendu en viager à la commune de Dourdan en 1961 puis est classé monument historique en 1964

À la sortie du musée, nos pas nous dirigent vers le donjon qui est situé en dehors des remparts et entouré par une douve sèche. On y accède par une passerelle, l’ancien pont-levis n’y est plus. En 1872, Joseph Guyot décrit l’état de vétusté de l’ancienne tour maîtresse : découronnée depuis le siège de 1591, la plate-forme est envahie par la terre et la végétation, des lilas et des églantiers, les pierres et les voûtes apparaissent dégradées sous l’effet de l’infiltration de l’eau par la terrasse. Pour sauvegarder l’édifice, des travaux de consolidation sont engagés dans les décennies suivantes.

La montée par les escaliers intérieurs est courte mais intense ! De la terrasse, la vue est belle sur la ville et l’église toute proche, on découvre le plan carré du château. En descendant, on termine la visite du site par le tour des remparts.

Notre visite se termine, nous reprenons le chemin de la gare un peu fourbus mais heureux d’avoir découvert cette cité pleine de charme et d’histoire. De nombreux sentiers de petite et grande randonnée courent dans les environs, en forêt et dans la vallée de l’Orge, ils seront l’occasion de revenir flâner dans la région.


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