Avec un ticket de métro qui peut dorénavant nous mener aux confins de l’Île-de-France grâce à son prix unique, bouger dans toute la Région devient plus simple et moins coûteux. Alors, un beau ciel bleu, un grand soleil éclatant et une pincée de motivation nous mettent en route pour Enghien-les-Bains. Pour ce qui est de l’exploration des confins, on repassera car la cité thermale n’est qu’à quatre stations de Transilien de la gare du Nord.

Enghien-les-Bains – Le lac et le casino

Avant d’aller admirer le lac, nous nous promenons dans la ville en suivant plus ou moins les parcours disponibles sur le site de l’office du tourisme, que nous avons combinés en un seul tracé qui nous raconte l’histoire d’une ville d’eaux et nous balade dans le quartier d’Ormesson. Nous découvrons des villas du 19e siècle, témoins d’une époque où l’aristocratie parisienne venait chercher bien-être et exclusivité aux abords du lac, mais également quelques immeubles d’inspiration Art déco.

Beaucoup de ces villas sont calfeutrées derrière des hautes grilles qui ne permettent pas de juger de l’architecture d’ensemble des constructions. Certaines haltes des parcours concernent des bâtiments assez peu intéressants comme le centre des arts, les lycées ou groupes scolaires, d’autres rappellent l’existence passée de bâtiments disparus comme le marché couvert. Le parc Sainte-Jeanne, sans doute très beau, est fermé au public. Bref ! on reste parfois sur sa faim, faim que nous allons calmer dans un restaurant du centre ville.

Après le déjeuner, place au tour du lac, ce « joyau » naturel au centre de la ville. Je croyais qu’il s’agissait d’un ouvrage datant, comme le reste, du 19e siècle, mais la retenue d’eau est beaucoup plus ancienne puisqu’elle a été créée au 11e siècle par le seigneur du lieu, sans doute pour développer la pêche. Jusqu’au 18e siècle, la richesse des eaux sulfureuses est ignorée mais petit à petit elle sera révélée, jusqu’à ce que le gros Louis XVIII soit soigné d’un ulcère par les eaux d’Enghien. L’arrivée du chemin de fer en 1846 favorisera le développement de ce qui n’était encore qu’un marais peu fréquenté.

N’imaginez pas faire le tour du lac sur un sentier bucolique au bord de l’eau : en fait, la plus grande partie des berges est « réquisitionnée » par des propriétés privées, on ne voit le plan d’eau de près que sur quelques courtes centaines de mètres. De plus, la route que les piétons doivent emprunter et qui ceinture le lac est très fréquentée par les bagnoles, ôtant beaucoup de charme à la balade. Malgré tout, on peut admirer quelques villas à l’intérêt architectural certain.

Je critique, je critique, mais finalement la visite n’est pas totalement dénuée d’intérêt surtout lorsque le soleil est de la partie comme aujourd’hui. Mais je trouve que vanter le tour du lac comme une randonnée à faire absolument est un peu exagéré. Il paraît que le casino, le plus proche de Paris, est le plus « important » de France, voire d’Europe, décidément nous ne partageons pas les mêmes valeurs …


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