Pour sa toute première exposition en France, le peintre shanghaïen Chen Jialing présente un ensemble de peintures, de céramiques et de tapisseries encore inédites, dont certaines ont été créées spécialement pour l’occasion. En écho à la géographie de Shanghai et de Paris, deux villes établies au bord de l’eau (la Seine et la rivière Suzhou), l’exposition prend pour thème le fleuve.
En pénétrant dans l’impressionnante salle du Réfectoire des Cordeliers, situé rue de l’École-de-Médecine, près de l’entrée du campus des Cordeliers de Sorbonne-Université, on est accueilli par d’immenses polyptyques de camaïeux de gris mais aussi en couleurs inspirés par la beauté de la nature et la vie au bord de l’eau. L’artiste nous montre d’autres formes de son art, calligraphies, tapisseries et des céramiques dont trois jarres en porcelaine de grande dimension.
L’exposition introduit les « trois transformations de l’eau, du feu et de la soie » présentes dans l’œuvre de Chen Jialing. Peintures à l’encre, tapisseries en fils de soie et œuvres céramiques aux dimensions imposantes occupent l’espace monumental du Réfectoire des Cordeliers, scénographié par Pascal Rodriguez. L’esthétique de la transformation est l’essence même de l’art et de la pensée chinoise. Se mêlant à l’encre pour recréer le paysage, transportant les hommes et les cultures : toujours l’eau évoque le flux incessant de la vie, porteuse immatérielle d’une profondeur culturelle et historique.
Je vous dirais bien de vous précipiter pour découvrir l’artiste et le lieu qui l’accueille, mais je me rends compte maintenant en rédigeant ce compte-rendu de visite que l’exposition est terminée depuis une semaine …
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