Après le nord-ouest à vingt kilomètres, nous prenons la direction du sud-est à soixante. Avec une bagnole à disposition temporaire, le trajet vers Barbizon en est facilité car le Transilien fait escale à une dizaine de kilomètres de là, à Fontainebleau. Ensuite, quelques trop rares bus font le lien avec le village des peintres situé en lisière de la forêt.
En cette journée de février un peu voilée, il y a un peu d’animation dans les rues, les restaurants sont presque tous ouverts ainsi que les nombreuses galeries de la Grande Rue. Nous parcourons cette artère, bordée par des maisons assez anciennes pour la plupart et dans l’ensemble bien conservées. On ne peut pas rater le monument aux morts situé sur la petite place de l’église, avec sa sculpture d’un Gaulois moustachu.
L’église elle-même a été aménagée dans l’ancien atelier du peintre Théodore Rousseau, ce fut d’abord une chapelle qui devint église en 1950. Outre Théodore, Jean-François Millet est une autre gloire locale, qui mérite un musée en propre, situé dans son ancienne maison et atelier et fort opportunément dénommé musée Millet.
Nous faisons halte pour une visite de ce musée qui surprend par son authenticité, la maison et l’atelier sont restés dans l’état où les héritiers de Millet les ont laissés. Aux murs, des collections de tableaux, de dessins et d’estampes, de nombreux objets sur les anciens meubles.
Nous reprenons notre balade dans la Grande Rue, avec un arrêt-crêpes-cidre bienvenu. Le soleil commence à pointer son nez de manière un peu plus franche.
Au bout des pavés, non pas la plage mais la forêt, en l’occurrence celle de Fontainebleau à sa lisière ouest. Un sentier de découverte est tracé sur quelques kilomètres, pour aller contempler la stèle dédiée aux deux amis Théodore Rousseau et Jean-François Millet, déjà cités. Puis il poursuit jusqu’au rocher de l’éléphant, curiosité géologique si fréquente dans les roches de grès de ce massif.
La boucle du sentier nous ramène au village que nous traversons à nouveau pour rejoindre la voiture car il est l’heure de quitter cette atmosphère reposante pour retrouver la capitale. Ce fut une agréable balade, qui doit être plus mouvementée pendant les mois d’été.
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