Nous avons découvert, dans notre musée préféré, un nouveau lieu d’exposition qui prend place dans les précédentes salles de la Petite Galerie au niveau -1 de l’aile Richelieu (salle 101). La Petite Galerie, quant à elle, n’existe plus, peut-être est-elle remplacée par le nouvel espace Studio ! ?
Avec cette exposition, Splendeurs des oasis d’Ouzbékistan, le visiteur plonge au cœur d’un carrefour de civilisations en Asie centrale, où résonnent bien sûr les noms de Samarcande et de Boukhara mais également de bien d’autres oasis marchandes ouzbèkes.
L’exposition suit un parcours chronologique de près de deux millénaires. Elle commence à la suite de la conquête d’Alexandre le Grand au 3e siècle av. J.-C., elle se prolonge jusqu’à la grande époque de Tamerlan (Timour), fondateur de la dynastie des Timourides (1370-1506), et elle s’étend culturellement et artistiquement même au-delà, sous les Shaybanides au 16e siècle.
Tout au long de ces siècles, la culture de cette région connaît un essor brillant, caractérisé par la rencontre de diverses influences indigènes, grecques, iraniennes, chinoises et indiennes et reflétant les échanges entre les peuples et le développement des flux commerciaux (la Route de la Soie comme on les surnommera au 19e siècle).
Une large sélection de ces chefs-d’oeuvre jamais sortis du pays et spécialement restaurés sont présentés dans cette exposition, comme des statues, des peintures murales monumentales, des pages d’un des plus anciens corans monumentaux des débuts de l’Islam et d’autres trésors en or, en argent, en soie, en céramique.
Avant de sortir de l’espace d’exposition, une très belle vidéo permet de survoler, en drone, les principaux monuments de Sarmacande.
L’exposition se poursuit en rez-de-cour du département des Arts de l’Islam (aile Denon, cour Visconti) où sont présentées, parmi les collections permanentes du Louvre, la monumentale peinture dite « des Ambassadeurs », chef-d’œuvre du Musée archéologique de Samarcande, ainsi qu’une sélection de 12 œuvres illustrant la culture matérielle ouzbèke.
L’exposition n’est pas très grande (si on exclut le périple entre l’aile Richelieu et l’aile Denon !) mais elle est intéressante en permettant au visiteur de découvrir l’art de civilisations peu connues (en tout cas de moi !) et pour certaines oubliées. L’exposition dure jusqu’au 6 mars 2023.
Le dossier de presse vous en dira bien plus.
Et la présentation de l’exposition en vidéo.
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