Après Florence la belle, Rome l’éternelle, voici Milan l’industrielle. Non que l’importance financière de la capitale lombarde nous attire particulièrement (c’est le deuxième pôle économique d’Italie après Rome) mais sa richesse culturelle est indéniable et elle est accessible en TGV depuis Paris, ce qui parle doublement à notre raison.
Il faut tout de même sept heures pour effectuer le trajet depuis la gare de Lyon jusqu’à Milan s’il n’y a pas de soucis. Mais notre conducteur ayant détecté un « problème dans sa cabine » au moment d’appuyer sur l’accélérateur, nous sommes partis – et arrivés – avec quarante minutes de retard …
Nous mettons donc le pied sur le sol milanais dans la soirée et nous gagnons notre hôtel en empruntant le tramway qui nous change bien de notre modèle parisien. En fonctionnement depuis 1928, il a le droit d’accumuler la charge des années et il a surtout le mérite de n’avoir pas été sacrifié au culte du tout-bagnole.
Vendredi 21
Nous partons assez tôt et prenons le métro pour rejoindre le Duomo pour lequel nous avons réservé à l’avance des billets de visite intégrant la montée sur les terrasses en ascenseur. À 9 heures presque piles, nous accédons sur les hauteurs de la cathédrale, bien nous a pris d’effectuer cette visite à la première heure car, malgré le temps un peu gris, les touristes seront très nombreux un peu plus tard. En attendant, la vue sur la forêt de statues et de flèches qui couronne les terrasses et au milieu de laquelle on se promène est saisissante. On découvre aussi Milan vue du ciel, un peu blafarde dans la grisaille ambiante.
La descente s’effectue à pied par escalier et nous pénétrons dans la cathédrale qui est la deuxième plus grande église catholique après Saint-Pierre de Rome. D’un style gothique tardif, elle offre aux visiteurs une richesse de décorations, de statues, de chapelles assez étonnante. Je m’attarde plus particulièrement sur la statue de saint Barthélémy par Marco d’Agrate. Par tradition, Barthélemy porte la dépouille de sa propre peau parce qu’il fut écorché vif lors de son martyre, ce que montre sa statue. Avant de quitter les lieux, petite visite à l’aera archeologica située sous la place elle-même.
Notre billet nous donne également accès au musée du Duomo, situé à proximité de la cathédrale dans des bâtiments attenant au palazzo Reale. Le musée conserve beaucoup d’objets liturgiques de l’histoire du Duomo ainsi que des collections de statues, de chapiteaux, de gargouilles. Une salle conserve une impressionnante maquette en bois du Duomo à l’échelle du 1/20e.
Il est temps de trouver une adresse où aller déjeuner même s’il n’est que l’heure de l’apéro. Un spritz s’impose et il paraît que le premier établissement à gauche de la galerie Victo-Emmanuel II est incontournable. Mais vu les tarifs, nous nous contentons de faire quelques photos pour immortaliser la galerie et sa verrière.
Après un peu d’errance, nous jetons notre dévolu sur le Bar Durini, petit boui-boui de la via Durini où nous recevons un accueil très sympathique, pour le spritz et sur le restaurant Trattoria da Pino, via Cerva, pour le déjeuner. Ce ne sont pas des établissements pour touristes, c’est bien ce que nous préférons et notre halte méridienne se passe merveilleusement … malgré notre italien inexistant et notre anglais cahotique !
Nous reprenons le métro pour rejoindre le château des Sforza (castello Sforzesco), autre haut-lieu historique et culturel de Milan. Ancienne forteresse militaire, il devient le lieu de résidence des Sforza, ducs de Milan, avant d’être rendu aux Milanais lors de l’unification de l’Italie et de devenir le musée qu’il est aujourd’hui. Une petite photo aérienne montre le château dans son environnement.
Le lieu attire les touristes bien nombreux à y pénétrer et à le traverser, ce qui est gratuit. Par contre, les musées sont payants mais c’est très modeste puisqu’il nous en coûte seulement 5 euros par personne.
Je vous ferai visiter ces musées dans un nouvel article.
En quittant le château, nous retournons à l’hôtel avec le tramway n°1 pour une petite pause bien méritée.
Dans la soirée, nous sortons avec l’intention d’aller acheter des panzerotti chez Luini, via S. Ragedonga, mais la file d’attente nous décourage et nous allons manger une – très bonne et copieuse – pizza chez Serbillo.
(à suivre)
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