Nous avons affronté la deuxième canicule de l’été dans le Hainaut, installés pour une semaine dans un gîte situé en plein centre ancien de la ville de Valenciennes. L’occasion de découvrir ce qu’il reste de l’ancienne capitale du Comté du même nom et de la ville industrielle et minière prospère qu’elle fut aux 19e et début du 20e siècles.

Valenciennes, gare SNCF, notre phare pendant le séjour

La morphologie urbaine de Valenciennes reflète son histoire. Dans le centre-ville se trouvent des rues étroites, vestiges de la vieille ville (en particulier autour de l’actuelle basilique Notre-Dame-du-Saint-Cordon), ainsi que de grands axes avec de larges trottoirs bordés d’arbres. La ceinture de boulevards actuels suit le tracé des fortifications et des douves médiévales, détruites à la fin du 19e siècle. L’ère industrielle a aussi marqué la ville de son empreinte (logements ouvriers de type coron). Les grands ensembles des années 60-70 sont assez peu nombreux et ne sont pas regroupés, mais disséminés sur le territoire, y compris dans le centre-ville.

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Les quartiers contenus à l’intérieur de la ceinture de boulevards sont plutôt calmes et favorables aux circulations douces, les bagnoles semblent en général respectueuses des piétons, ce qui rend la balade agréable. Sous le ciel bleu, les bâtiments révèlent aux yeux du promeneur une grande variété architecturale, où la brique et la pierre occupent une place prépondérante. Par contre, faciles à reconnaître, les immeubles de la reconstruction d’après-guerre sont, quant à eux, incongrus, en béton et laids. Des statues d’artistes locaux jalonnent de nombreux espaces, donnant à la ville l’allure d’un musée en plein air.

Jean-Baptiste Carpeaux – Ugolin et ses fils

Parmi ces artistes, Jean-Baptiste Carpeaux, né à Valenciennes, est bien représenté. Il a même laissé un monument dédié à Antoine Watteau, autre célébrité de la ville, dans le square attenant à l’église Saint-Géry. Chaque jour, nous arpentons les rues du centre ancien, nous faisons également une petite excursion matinale au jardin de la Rhônelle et une autre au jardin de la citadelle, dessiné sur ce qu’il reste des anciennes fortifications.

Nous avons consacré une journée à une visite à Lille que nous apprécions toujours autant. En déambulant dans les quartiers du centre ville, nous visitons quelques expositions proposées dans le cadre d’Utopia, visions d’artistes et de créateurs sur les rapports entre l’homme et la nature. Mais les nourritures terrestres nous interpellent aussi, avec la découverte du sympathique restaurant Tigermilk d’inspiration mexicaine.


Pour notre dernière journée à Valenciennes, nous poussons la porte de la superbe médiathèque municipale Simone Veil, hébergée dans l’ancien collège des Jésuites abandonné par la congrégation religieuse à la fin du 18e siècle. Le bâtiment, récemment rénové, est construit autour d’une cour intérieure protégée par une haute verrière. Il abrite également un joyau du patrimoine du 18e siècle, la bibliothèque des Jésuites. Construite de 1740 à 1743, c’est est l’un des rares dépôts de livres en France à n’avoir subi aucun changement ni dans son affectation ni dans son installation. Gentiment, le personnel de la médiathèque nous permet d’y accéder alors que nous sommes en dehors de la plage horaire normale de visite. Nous découvrons un décor exceptionnellement conservé : les peintures qui ornent la bibliothèque forment un catalogue en images, avec les portraits de 36 pères jésuites et deux tableaux inspirés de Raphaël.

Le patrimoine numérique de la médiathèque semble également intéressant et à explorer pour profiter à distance de la richesse des collections de documents anciens. À noter enfin que, jusqu’à la fin du mois d’août, la bibliothèque des Jésuites propose une présentation de la Description de l’Égypte.

Pendant notre séjour à Valenciennes, nous avons testé deux restaurants qui nous ont bien plu. Le premier Via Restaurante, situé sur la petite place Saint-Nicolas, propre une cuisine agréable élaborée avec des produits italiens de qualité. Le second, la Véranda, est plus classique dans sa cuisine “internationale” comme on dit, mais dans un cadre “rétro chic” comme on dit aussi, avec sa jolie véranda autour d’un patio verdoyant. The place to chill, quoi ! en face de l’église Saint-Géry. Sans compter l’inévitable brasserie des Trois Brasseurs, cette fois-ci dans leur établissement de Louvroil près de Maubeuge.


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