En parallèle à la rétrospective Albert Edelfelt, le Petit Palais nous convie à partager les Plaisirs et les Jours de Giovanni Boldini.  L’artiste italien, portraitiste virtuose, fut l’une des plus grandes gloires du Paris au tournant des 19e et 20e siècles, en tant qu’admirateur de la haute société de l’époque, un peu à la manière de Marcel Proust (dont l’exposition s’inspire d’ailleurs pour son titre).

Exposition Gustavo Boldini, Les plaisirs et les jours – La marquise Luisa Casati avec des plumes de paon – 1911-1913

La vidéo de présentation de l’exposition résume assez bien le style des œuvres proposées : mondain, insouciant, glamour, virtuose, décadent.

Virtuose sûrement ! Depuis ses premiers tableaux réalisés à ses débuts à Florence jusqu’à ses portraits intimes ou officiels qui lui ont conféré une indéniable célébrité à la Belle Époque parisienne, tout son œuvre démontre un immense talent.

Boldini ne se conforme à aucune règle. Innovateur infatigable, il a su se montrer sensible aux maîtres du passé tout en restituant la frénésie de la modernité, grâce à son coup de pinceau virevoltant. Par ce choix d’un art individuel et indépendant, il a conservé tout au long de sa carrière une originalité absolue.

J’ai été plus intéressé par ses peintures florentines et celles décrivant l’exubérance de Paris à cette époque, ses cafés, ses théâtres, ses scènes de rue peuplées de voitures à cheval, que par ses portraits de la “haute” société ou ses peintures de mode qui me touchent moins. L’exposition se termine par une galerie exposant des costumes et des accessoires de mode à la manière des vitrines de grands magasins.

Il est toujours intéressant de découvrir des artistes aussi talentueux que Giovanni Boldini, malgré le côté “glamour, décadent, mondain” de son œuvre. Vous avez encore un bon mois (jusqu’au 24 juillet) pour le découvrir au Petit Palais, vous trouverez peut-être, plus que moi, une explication au sous-titre de l’exposition, Les plaisirs et les jours. Référence au décadentisme, les plaisirs de la vie mondaine et les jours laborieux des prolétaires ?

Pour en savoir plus, télécharger le dossier de presse.


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