Une photo dans Ouest-France me donne envie de râler aujourd’hui : celle, aimablement fournie par la DGA (Direction générale de l’armement), qui nous montre notre tout nouveau sous-marin nucléaire, le Suffren, lors de ses premiers essais en mer hors de la rade de Brest.

© DGA

Le bout de métal noir qui sort de l’eau devant la pointe du Minou nous a coûté plus d’un milliard et demi d’euros, et c’est le premier exemplaire d’une nouvelle série de 6 SNA du même genre qui va nous pomper allègrement 9 milliards d’euros au total.

Ces derniers temps, on voit circuler des milliards et des milliards pour sauver Renault et Airbus, qui pourront ainsi continuer à nous polluer. Je suis heureux de signaler une autre avancée sociale et écologique indéniable de notre beau pays avec ce programme joliment nommé Barracuda dont on se demande vers qui il va pouvoir pointer ses missiles nucléaires, surtout quand une petite bestiole de quelques nanomètres, dénommée Coronavirus, suffit à mettre à genou notre porte-avions nucléaire Charles de Gaulle. Le vrai danger n’est pas là où on le croit.

Le personnel hospitalier et tous les chômeurs apprécieront l’effort financier si judicieusement déployé.

Mais ma rouspétance porte aussi sur la partie droite de la photo, à savoir le sémaphore qui gâche toujours le paysage de la pointe du Minou et de son phare. Rappelez-vous, j’ai appelé à sa destruction il y a quelques années.

Élégance architecturale bien connue de la Marine Nationale qui ne ramasse même pas ses poubelles

Il s’agit d’un bâtiment déclassé par la Marine nationale dans les années 80, dont seuls les équipements ont été démontés. La verrue en béton est restée, comme symbolique de la grandeur de notre armée.

Je vous avais même montré ce que cela pourrait donner dans le paysage, une fois cette poubelle dégagée.

Bon ! en économisant quelques dizaines de milliers d’euros sur le programme Barracuda (je ne sais pas moi, juste supprimer chaque année une sortie de ronds dans l’eau, qui s’en apercevra ?), la Marine pourrait certainement arranger tout cela, elle en sortirait sûrement un peu grandie.

Elle en serait pas plus belle la vie avec une photo comme celle-ci à la une d’Ouest-France, sans SNA et sans sémaphore ?


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