Le Petit Palais, musée des beaux arts de la Ville de Paris, s’intéresse aux premières années du 19ème siècle à Paris et en Allemagne, période où le mouvement romantique s’est développé en l’Europe, au travers de deux expositions simultanées, Paris romantique 1815 – 1848 et l’Allemagne romantique, dessins des musées de Weimar.

L’approche est différente pour les deux expositions : Paris romantique nous fait visiter plusieurs lieux emblématiques de la Capitale dans une scénographie “immersive” très intéressante, alors que l’Allemagne romantique se concentre sur les dessins des riches collections des musées de Weimar, ville réputée pour ses nombreux historiques, ses musées et ses galeries d’art.

Paris romantique 1815 – 1848

Une belle vue de Paris vu de Montmartre nous accueille à l’exposition, il faudra que je compare à une vue actuelle.

exposition Paris romantique – Georges Arnald – Paris vu de Montmartre – 1822

Puis nous passons dans différents monuments ou quartiers de Paris où le décor plus ou moins reconstitué accueille des mobiliers, tableaux ou objets illustrant ou rappelant cette période : Château des Tuileries, galerie commerçante du Palais-Royal, le Salon du Louvre, Notre-Dame de Paris, 1830 le Paris des révolutions, le Quartier latin, la Chaussée d’Antin et la Nouvelle Athènes pour finir par les Grands Boulevards.

La reconstitution à mon avis la plus réussie est le Salon du Louvre, manifestation artistique officiellement appelée le Salon de peinture et de sculpture et se déroulant périodiquement dans le Salon carré du Louvre. On se retrouve immédiatement dans l’ambiance de ce salon avec ses murs rouges surchargés de tableaux. Pour faire plus vrai, toutes les peintures accrochées ont réellement été présentées lors d’un Salon annuel.

Continuons la visite.

Bref ! très belle ambiance et de très belles œuvres.

Quittons Paris pour rejoindre le fin fond de l’Allemagne, à Weimar au cœur du land de Thuringe.

L’Allemagne romantique – Dessins des musées de Weimar

À la fin du XVIIIe siècle, la ville de Weimar, résidence des ducs de Saxe-Weimar joue un rôle éminent en tant que centre intellectuel de l’Allemagne. Personnalité centrale de cette cour éclairée, Goethe y accumule de nombreuses responsabilités liées à la politique culturelle et y rédige la plupart de ses œuvres. Collectionneur averti et dessinateur lui-même, il choisit pour le compte du Grand-Duc de très belles feuilles représentant toutes les facettes du dessin allemand.

Outre les figures emblématiques de Caspar FriedrichPhilipp Runge et Johann Füssli, le visiteur découvre plus de trente-cinq artistes essentiels dans l’histoire du dessin : TischbeinCarstensFohrHornyvon SchadowSchinkelvon SchwindRichter ou encore les nazaréens,Overbeck et Schnorr von Carolsfeld, qui étaient portés par la spiritualité chrétienne et le sentiment national.

Page de l’exposition sur le site web du Petit Palais

Ici, la scénographie est plus classique, l’objectif étant de montrer pas moins de 140 dessins des collections amassées par Goethe. Ils sont classés dans de petits “cabinets” thématiques : Johann Heinrich Füssli, le « Suisse sauvage », Du classicisme au romantisme, Une sensibilité nouvelle à la nature, Caspar David Friedrich, maître du paysage, etc.

Tous ces artistes étaient extrêmement talentueux, Goethe s’y connaissait bien. Jugez-en !

Les deux expositions sont ouvertes en parallèle jusqu’au 1er septembre.


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