Après notre virée à Val-Jalbert, nous sommes de retour à Québec pour la dernière étape de notre périple. Encore deux jours dans la capitale nationale puis nous rejoindrons Montréal où nous avons réservé un hôtel pour la nuit de jeudi à vendredi, avant le vol retour vers Paris vendredi soir.
Mardi 5 juin 2018
Ce matin, il pleut toujours, Fred part au boulot, j’espère que ces quatre jours de repos lui auront été profitables.
Nous allons faire quelques courses au magasin Provigo voisin, puis nous prenons le métro-bus 801 pour aller au centre ville. Plus précisément à la place d’Youville que nous voulons contempler avec nos yeux plutôt que de la voir par webcam interposée ! Nous y retrouvons de vieux-vieux souvenirs.
Nous nous promenons dans la rue St-Jean et le quartier du Vieux Québec. À midi, nous descendons vers le quartier Saint-Roch pour rejoindre Fred à son bureau situé dans Charest Est. Nous faisons la connaissance de ses collègues dans leurs locaux aménagés en mode start-up . Nous allons tous les trois déjeuner au restaurant Les sales gosses tout proche dans la rue Saint-Joseph. Très bonne cuisine et ambiance sympathique.
Nous quittons Fred qui rejoint son bureau, nous allons au magasin Métro Plus du bout de la rue pour acheter les deux litres de sirop d’érable très foncé que nous ramènerons en France. Le temps, qui devait être pluvieux cet après-midi, se dégage, il y a même un petit peu de soleil, mais il reste malgré tout assez frais.
Nous reprenons le bus pour rejoindre le Musée national des Beaux-Arts de Québec (MNBAQ) que nous souhaitons visiter. Mais là, grosse déception, le pavillon Gérard-Morisset, celui qui est consacré aux arts historiques et qui nous intéresse le plus, est fermé pour travaux pendant un an. Ce qui n’empêche pas le musée de réclamer les 20 $ d’entrée comme si de rien n’était !
Nous parcourons tout de même les autres pavillons qui sont très beaux sur le plan architectural mais les œuvres qu’ils contiennent (arts moderne et contemporain) ne nous intéressent pas beaucoup, hormis quelques peintures de Jean-Paul Lemieux (le bien nommé !) ainsi que la salle de l’art inuit.
Nous quittons donc le musée avec un immense sentiment de frustration. Sans compter que parmi les œuvres modernes ou contemporaines, il y a toujours autant de foutage de gueule (qu’à Ottawa et ailleurs). Voici deux exemples.
Canaletto mérite mieux qu’un tel hommage !
Retour à l’appartement, soirée tranquille. Au menu, poulet rôti de chez Provigo, taboulé maison, gâteau invisible de pommes.
Mercredi 6 juin 2018
Dernière journée entière à Québec. Le temps est beau, les températures printanières. Nous prenons la voiture pour nous rendre aux chutes de Montmorency à la sortie nord de Québec. Je gare la voiture du côté du boulevard des Chutes, comme préconisé par le Routard, pour ne pas être taxé une fois de plus avec un parking payant.
Le parc des Chutes de Montmorency est très sympa, il attire de nombreux touristes. Nous en faisons le tour complet, avec descente et remontée des 126 mètres d’escalier … Il y a bien un téléphérique pour remonter quand on est tout en bas au bâtiment d’accueil mais nous l’avons ignoré ! De retour en haut des chutes, les cœurs battent tout de même un peu la chamade.
Après les chutes, nous nous dirigeons vers l’île d’Orléans, juste en face. Celle que j’avais vu sous le pluie en septembre nous accueille sous un beau soleil. Nous nous arrêtons à Sainte-Pétronille, joli village résidentiel proche de l’entrée de l’île. Nous suivons à pied un joli parcours au cœur du village.
Nous continuons un peu sur la route qui fait le tour de l’île, les paysages deviennent agricoles. Nous nous arrêtons à Saint-Pierre pour manger sandwich et tarte meringuée au Buffet maison. Très bien ! Par contre, l’établissement La Monnaguette spécialisé en cassis et dérivés, quoique recommandé par le Routard, nous a semblé un pur attrape-touriste. Nous nous en échappons vite fait.
Nous retournons vers Québec et Iza nous conduit vers un parking situé tout près du début de la promenade des Gouverneurs, malheureusement celle-ci est fermée, sans doute en raison des mesures de sécurité prises à l’occasion du G7 qui se déroule au Québec à partir de demain. Nous faisons un petit tour en ville et en voiture du côté des remparts et rentrons à l’appartement de Fred.
Le soir, je mijote un risotto courgette poulet. Nous préparons nos bagages en vue du retour en France maintenant tout proche. Nous quittons Québec pour Montréal demain matin.
Jeudi 7 juin 2018
Nous disons au-revoir à Fred vers 9h30, après l’avoir déposé près de son travail au centre ville (qu’est-ce que c’est cool de circuler en voiture dans cette ville !). Nous prenons la route de Montréal en passant par la route 20, au sud du Saint-Laurent. Ce trajet est un peu plus court qu’au nord et nous sommes dans la banlieue de Montréal vers midi. Partis sous la pluie de Québec, nous arrivons sous le soleil à Montréal, avec des nuages cependant.
Iza nous fait passer par Longueuil pour rejoindre l’île Sainte-Hélène et le Parc Jean-Drapeau. Nous y arrivons sans encombres, mais le parc est envahi de travaux et d’une manifestation festive pour le grand prix de F1 qui a lieu sur l’île voisine le week-end prochain. Nous garons la voiture pour une heure et faisons un tour à pied pour admirer Montréal de l’autre côté du fleuve.
Après avoir slalomé entre les travaux et les barrières, nous reprenons la voiture et rejoignons l’hôtel Château Versailles situé sur le rue Sherbrooke Est au pied du Mont Royal. Nous sommes en avance (14 heures) mais notre chambre est prête et un voiturier s’occupe même de la voiture (28 dollars la journée tout de même pour s’occuper de la voiture, mais la tranquillité est à ce prix et nous n’avons pas envie de nous embêter avec notre “char” pour cette dernière journée).
Une fois installés, nous partons à pied humer l’air de cette ville qui nous plaît bien. Arrêt restauration rue Sainte-Catherine à La belle et le bœuf ! Iza craque pour une poutine « syndicale », moi un burger classique avec fromage, arrosés de bière et de cidre.
Puis nous descendons vers la vieille ville, via la cathédrale Sainte-Marie Reine du Monde, un bout de ville souterraine puis la rue Saint-Paul. Quelques zones sont, ici aussi, réquisitionnées pour des manifestations liées au grand prix de F1.
Halte rafraîchissement sur la place Jacques-Cartier entre le vieux port et l’Hôtel de ville (“Vive le Québec libre !”). Nous prenons le métro pour rentrer à l’hôtel car nous sommes un peu claqués. Quelques courses au dépanneur du coin.
Vendredi 9 juin 2018
Dernière journée de notre périple ontario-québécois. Le temps est splendide, sans nuage, avec une chaleur un peu plus élevée qu’hier.
Comme les dernières journées sont parfois un peu longues (plus d’hébergement), il faut faire traîner un maximum et nous quittons l’hôtel un peu avant midi, la voiture reste garée sous la garde du voiturier.
Nous avons prévu de visiter le musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), parce qu’il est bien coté, qu’il est tout proche de l’hôtel, sur la même rue et aussi pour faire oublier la frustration de celui de Québec.
C’est un musée organisé en plusieurs bâtiments de part et d’autre de la rue Sherbrooke, nous nous contenterons de visiter le pavillon de la paix consacré à l’art international et celui de l’art québécois et canadien, le pavillon Claire et Marc Bourgie. Il y en a d’autres mais nous allons déjà consacrer plus de trois heures à ces deux-là. Bonne excuse pour revenir à Montréal.
Le parcours des collections est très intéressant, il y a beaucoup d’œuvres de qualité à découvrir. Le musée est beau et bien aménagé, il y a peu de monde. Un vrai plaisir.
Vers 15 heures, nous regagnons l’hôtel et la voiture pour nous rendre à l’aéroport PE Trudeau. Si notre vol n’est qu’à 20h55, nous devons restituer la voiture avant 17 heures chez Avis. Il y a beaucoup de travaux sur la route, nous mettons une heure pour faire les 15 kilomètres qui nous restent. Nous restituons la voiture (qui nous a menés sur près de 3000 kilomètres), enregistrons les bagages, passons les contrôles. À 17 heures tout est plié ! Un peu d’attente donc avant d’embarquer mais le wifi est efficace et permet de passer le temps …
Dans ce sens de retour, le vol dure deux bonnes heures de moins qu’à l’aller, nous sommes vite arrivés à Paris le samedi matin. Heureux de retrouver notre home parisien comme d’habitude mais aussi extrêmement satisfaits de ces presque trois semaines de voyage. Il ne reste plus qu’à faire le tri dans les photos …
Plus de photos sur cette seconde partie de notre voyage : Au Québec en juin 2018
Petit bilan :
- notre périple a duré 19 jours partagés à égalité entre Ontario et Québec
- 2890 kilomètres parcourus
- point le plus au sud : Niagara Falls
- point le plus au nord : Saint-Félicien sur les bords du lac Saint-Jean
- point le plus à l’ouest : Burlington sur le lac Ontario
- point le plus à l’est : Baie Saint-Paul sur le Saint-Laurent
- le temps a été globalement très beau, les températures très variables entre très chaud à Québec et assez frais au lac Saint-Jean (à 3 jours d’intervalle !)
- les Canadiens sont des gens charmants, les Québécois encore plus parce qu’ils parlent français.
- Il faut faire preuve d’humilité, les Québécois sont tout sauf des Français vivant en Amérique, ce sont des Nord-Américains qui parlent français. Historiquement, la France du 18ème siècle les a un peu-beaucoup abandonnés, alors nous n’avons pas à donner de leçons mais plutôt à apprendre et à découvrir.
- coût total du voyage : 4738 € répartis comme suit
- 2 vols Air Canada Paris-Toronto et Montréal-Paris : 845 €
- location voiture Avis pour 15 jours : 362 €
- hôtels pour 13 nuits : 1641 € (5 nuits chez Fred et une dans le vol de retour)
- dépenses diverses par cartes bancaires : 830 €
- argent liquide : 1060 €
- après vérification des frais imputés par nos chères banques hors de la zone euro, nous avons privilégié la carte bancaire Mastercard du Crédit Agricole pour les paiements par carte et la carte Visa de BNP-Paribas pour le retrait de cash aux distributeurs de Scotiabank.
- il faut faire attention aux taxes (15% environ) qui viennent se rajouter systématiquement sur la facture finale aux prix affichés dans les commerces …
- … sans compter le pourboire qu’il ne faut pas négliger (entre 10 et 15% aussi) : quand on paye en cash, il faut signaler sur quel montant (facture + pourboires) on veut que la monnaie soit rendue. Par carte bancaire, on peut indiquer, au moment du paiement, le montant des “tips” qu’on veut laisser. Dans ce cas, il ne faut pas payer en euros mais en dollars canadiens, sinon personne ne s’y retrouve !
- inutile de partir avec beaucoup d’argent canadien, les bureaux de change en France prennent des frais. Sur place, les distributeurs sont nombreux et votre banque a peut-être des partenaires locaux chez qui les frais de retrait sont nuls. C’est le cas de Scotiabank avec la BNP, par contre le Crédit Agricole ne connaît personne là-bas !
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