Toutes les guerres sont à vomir. Dans l’imaginaire collectif, certaines sont cependant plus héroïques que d’autres, ce sentiment étant scrupuleusement entretenu par ceux qui n’en ont pas souffert et s’y sont enrichis, en vue de bien préparer la suivante.
Par contre, celle de 1870, qui annonçait déjà “La Grande”, a été bien ridicule, laissant deux empereurs, pitoyables épaves de l’ancien temps, s’affronter par l’intermédiaire des peuples qui auraient eu bien d’autres choses à faire que s’étriper.
Elle n’a pas duré bien longtemps cette guerre, juste le temps de faire deux à trois cent mille victimes. Parmi elles, un jeune peintre particulièrement talentueux, Frédéric Bazille, qui s’est engagé sans doute par dépit ou pour prouver à sa famille qu’il valait quelque chose… Il est tué lors de son premier assaut.
Une superbe exposition lui est consacrée au Musée d’Orsay : Frédéric Bazille, la jeunesse de l’impressionnisme. Parce que ce gars-là, il était sacrément doué, accompagnant dans leurs travaux toute une série d’artistes en devenir, comme Monet, Manet, Renoir, Pissarro, Cézanne, Degas, Sisley, Berthe Morizot (tiens ! une femme), qui allaient révolutionner l’art. Excusez du peu.
Ses tableaux ont été réalisés entre 1864 et 1870, à l’époque de l’impressionnisme naissant. Après sa mort, personne n’a exposé ses oeuvres, ni sa famille, ni ses amis. Alors, c’est un juste retour des choses que cette exposition.
La preuve en images.
Putain de guerre !
Pour en savoir un peu plus, consulter l’article :
Alain MADELEINE-PERDRILLAT, « BAZILLE FRÉDÉRIC – (1841-1870) », Encyclopædia Universalis en ligne
URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/frederic-bazille/
Pour suivre la conférence inaugurale de l’exposition :
0 commentaire