Encore une exposition sympathique à parcourir, cette fois au Petit Palais : Le Baroque des Lumières, sous-titrée Chefs-d’oeuvre des églises parisiennes au XVIIIe siècle. La page du site web du Petit Palais consacrée à cette exposition la présente ainsi :
La peinture française du XVIIIe siècle évoque davantage les raffinements de la fête galante et du portrait que la rhétorique de la grande peinture religieuse. En dehors de la période du Salon, c’est pourtant dans les églises de Paris que l’on pouvait alors admirer la peinture contemporaine : les artistes ne négligèrent donc pas de s’y montrer sous leurs meilleurs pinceaux.
Dans une très belle scénographie, on peut effectivement admirer bon nombre d’oeuvres de cette période baroque, pour la plupart restaurées récemment. L’inspiration est certes très religieuse, car les commanditaires étaient principalement les paroisses ou les congrégations, mais on oublie facilement cet aspect des choses. Après tout, c’était un mécénat presque comme un autre et ça a permis à des artistes, non seulement de vivre, mais aussi de traverser les siècles.
La preuve en images.
Toutes les oeuvres n’ont pas été décrochées des murs des églises parisiennes pour être exposées au Petit Palais, aussi en conclusion du parcours, le visiteur est-il invité à aller sur le terrain.
” La découverte de la peinture religieuse des églises parisiennes au XVIIIe siècle ne saurait être complète sans aller à la rencontre d’ensembles décoratifs spectaculaires conservés in situ.
Six églises ont été retenues dans le cadre d’un parcours dans Paris, destiné à vous faire voir ou revoir ces décors monumentaux :
- l’église Saint-Roch (1er arr.), avec les tableaux d’autel de Gabriel-François Doyen et de Joseph-Marie Vien et la coupole de Jean-Baptiste-Marie Pierre
- l’église Notre-Dame-de-l’Assomption (1er arr.), avec l’Adoration des Anges de Carle Van Loo, restaurée en 2013 grâce à la Fondation Sisley,
- l’église Notre-Dame-des-Victoires (2e arr.), où est conservé dans son intégralité le cycle de la vie de saint Augustin par Carle Van Loo,
- l’église Saint-Merri (4e arr.), avec ses tableaux en l’honneur de la Vierge réalisés par Carle Van Loo et Hyacinthe Collin de Vermont, ainsi que Les Pèlerins d’Emmaüs de Charles Coypel,
- l’église Saint-Sulpice (6e arr.), dont la chapelle de la Vierge rassemble sous la coupole de François Lemoine quatre tableaux de Carle Van Loo, restaurés en 2016 avec le soutien de la Fondation Frédéric de Sainte Opportune,
- l’église Sainte-Marguerite (2e arr.), pour la chapelle décorée en trompe-l’ œil de Paolo Antonio Brunetti et Gabriel Briard et le cycle des tableaux de la vie de saint Vincent de Paul.”
Un petit tableau récapitulatif de ce qu’il faut voir : extrait du dossier de presse de la Mairie de Paris – format PDF
Nous avons suivi le conseil et sommes partis “hors les murs”. Excellente occasion de constater comme les églises parisiennes sont riches d’oeuvres d’art, d’apprécier les restaurations qui les mettent en valeur et de mesurer le travail qui reste à faire.
Nous en avons visité quatre sur les six proposées : Sainte-Marguerite était fermée, nous ne sommes pas allés à Saint-Merri.
Notre-Dame des Victoires est trop sombre pour ramener des souvenirs photographiques.
Église Saint-Roch : longue de 126 mètres, de plan médiéval, c’est l’une des plus vastes de Paris. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis
Notre-Dame de l’Assomption : cette petite église circulaire surmontée d’un dôme imposant est devenue l’église polonaise de Paris.
Église Saint-Sulpice : beaucoup des oeuvres “baroques des Lumières” de cette église sont situées dans la Chapelle de la Vierge, où l’éclairage est insuffisant pour faire de bonnes photos. Je n’en ai sauvé qu’une seule !
Par contre, l’église Saint-Sulpice abrite d’autres oeuvres intéressantes, notamment des fresques d’Eugène Delacroix, récemment restaurées. Mais elles ne font pas partie de l’époque baroque des Lumières, on n’en parlera pas ici ! Nous ferons une autre visite dans un prochain article.
Bon ! Pour un mécréant, je pense avoir racheté mon purgatoire avec toutes ces visites. Il faudra toutefois que je révise mon cathé’ parce que j’ai du mal à expliquer les différences entre l’ascension, la pentecôte, l’assomption, etc.
Non, je rigole.