Une grande rétrospective consacrée à l’artiste graphique hollandais M.C. Escher est présentée pour la première fois à Paris. C’est la Monnaie de Paris qui accueille cette exposition présentant les œuvres d’un artiste fascinant qui sut transformer la géométrie et les mathématiques en art, à travers ses pavages, ses illusions optiques et ses mondes impossibles, mais qui dans un premier temps était aussi un remarquable paysagiste.

La Monnaie de Paris – Exposition Escher – Affiche

Maurits Cornelis Escher est né le 17 juin 1898 à Leeuwarden. Dans le cadre de sa scolarité au lycée d’Arnheim, F. W. van der Haagen lui a donné d’excellentes leçons de dessin et a largement contribué à développer ses dispositions pour l’art graphique en l’initiant à la gravure sur linoléum. Entre 1919 et 1922, il devient élève de Samuel Jesserun de Mesquita dans la matière des techniques graphiques libres à l’Ecole d’Architecture et des Arts Décoratifs de Haarlem. La forte personnalité de Mesquita joue également un grand rôle dans l’évolution d’Escher au cours de sa carrière d’artiste graphique.

En 1922, il part pour l’Italie et finit par s’établir à Rome en 1924. Pendant ce séjour long de dix ans, il réalise de nombreux voyages d’études : il visite ainsi les Abruzzes, la côte d’Amalfi, la Calabre, la Sicile, la Corse et l’Espagne.

La Monnaie de Paris – Exposition Escher – Castrovalva, Abruzzo – lithographie – 1930

En quittant l’Italie en 1935, fuyant le fascisme, il se rend en Suisse et y reste deux ans, puis se fixe à Bruxelles pour cinq ans. En 1941, il retourne vivre en Hollande, à Baarn, où il meurt le 27 mars 1972 à l’âge de 73 ans. 

Les créations de M.C. Escher représentent une véritable rencontre entre univers scientifique et création artistique, influençant profondément le monde du design, du graphisme, du cinéma, de la publicité, de la mode ou encore de la musique encore aujourd’hui.

Les 200 œuvres exposées dans les espaces de La Monnaie de Paris résument son univers, ses pavages, ses métamorphoses, ses illusions, ses architectures impossibles et ses paradoxes géométriques.

Malheureusement, il est difficile de contempler les gravures de près tant les visiteurs sont nombreux. On peut se demander pourquoi la billetterie de la Monnaie de Paris impose le choix d’un créneau si on se retrouve malgré tout avec une telle foule. Peut-être est-ce dû au fait que les tarifs sont moins élevés le mardi, hum ? De plus, la scénographie ne m’a pas semblé bien adaptée à un grand nombre de visiteurs, avec des espaces en cul-de-sac et des passages trop étroits. Mais bon ! la critique est facile.

On peut visiter le musée de la Monnaie avec le même billet, c’est l’occasion de découvrir, plus au calme, la richesse (sic !) des collections. Je n’y étais jamais allé, ou alors il y a très longtemps, il faut dire que les médailles, pièces, billets et autres trésors m’intéressent assez peu. Mais c’est aussi une démonstration du talent des techniciens et artisans travaillant (encore de nos jours) sur le site.

Depuis septembre 2017, la Monnaie de Paris a rouvert après des travaux de rénovation : 80 % de la superficie des 1,2 ha de bâtiments est désormais accessible au public (un terrain de basket-ball des années 1950, qui se trouvait sous les toits d’une aile, a été rasé afin de mieux respecter la symétrie des lieux !). 2 000 pièces (sur les réserves qui comptent au total 170 000 objets), jamais exposées auparavant (médailles et monnaies rares, lingots remontés d’une épave, etc.), sont présentées dans le musée consacré au savoir-faire de l’Institution.

L’exposition Escher dure jusqu’au 1er mars 2026, attention à la modulation des tarifs.

Pour en savoir plus : le dossier de presse de l’exposition


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