Ces jours-ci, les voûtes du métro parisien me rappellent que je dois mettre en ligne quelques images de notre récent périple dans les Hauts-de-France. En effet, de grandes affiches de pub invitent les Parisiens à aller célèbrer les vingt ans de La Piscine, autrement dit du musée d’art et d’industrie André Diligent à Roubaix, que nous avons visité lors de ce court séjour septentrional (que je narrerai prochainement).
En fait, nous y sommes passés avant le début de cette exposition. Ce n’est pas cet anniversaire en lui-même qui nous a motivés (d’ailleurs nous l’ignorions !) mais tout simplement l’envie de revoir ce superbe musée, une quinzaine d’années après une première visite.
Comme son nom l’indique, le musée a été aménagé dans le bâtiment d’une piscine de style art déco ouverte en 1932 et fermée au public en 1985 en raison de sa lente dégradation. C’était à la fois une piscine sportive, avec son bassin olympique de 50 mètres, et un établissement public de bains-douches, organisé autour d’un jardin, la roseraie, à l’image des abbayes cisterciennes.
Le cœur du musée est tout naturellement le bâtiment principal qui renferme le bassin, éclairé de vitraux qui symbolisent le soleil levant et le soleil couchant et encadré de baignoires disposées sur deux étages.
Le parcours de visite commence par la déambulation le long du bassin bordé de statues et fermé à une extrémité par un impressionnant portique en grès cérame. Les cabines situées de part et d’autre du bassin ont été transformées en autant de petites salles d’exposition racontant l’histoire des acquisitions et donations du musée. À l’étage, ces cabines sont dédiées à la production textile qui fit la fortune de la région et à la mode.
Les salles Beaux-Arts se succèdent ensuite autour du jardin central , chacune aborde un thème particulier ou des artistes locaux, comme Rémy Cogghe ou Jean-Joseph Weerts, en terminant par les œuvres du Groupe de Roubaix. Mais on y croise aussi Albert Marquet, Raoul Dufy, Léonard Foujita ou Tamara de Lempicka.
Une extension a été ajoutée au musée en 2018. Outre une grande salle dédiée à l’histoire de Roubaix, on y trouve une galerie de sculptures modernes mettant en avant de nombreux artistes, Rodin, Camille Claudel, Carpeaux, Bourdelle, Maillol, etc. L’atelier d’Henri Bouchard a été reconstitué au centre de cette galerie. Ce sculpteur français (1875 – 1960) n’est en rien un artiste local, mais le musée de Roubaix a hérité de ses œuvres après la fermeture de celui qui lui était consacré dans le 16e arrondissement de Paris où il a vécu et travaillé.
Voilà, notre visite est terminée, après un parcours très intéressant de deux heures parmi les 19e et 20e siècles de l’art. Le lieu est vraiment superbe et mérite à lui seul le détour.
Vous avez jusqu’au 6 février prochain pour profiter de la programmation mise en place autour des vingt ans de La Piscine : lire la publication.
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