Après les voies de Jeanne d’Arc, je vous entraîne sur les pas du Père Corentin, toujours dans le même quartier situé non loin du parc Montsouris. Rassurez-vous, ce n’est pas une crise de mysticisme qui me pousse ainsi à errer dans les rues du sud parisien, plutôt l’habituelle curiosité du marcheur.

En cet après-midi dominical, frais et ensoleillé, deux chapelles ont jalonné notre parcours, repérées sur notre application de cartographie. La première est la chapelle Saint-Yves, située au cœur de la Cité du Souvenir et curieusement construite sous un ensemble de logements.

La chapelle Saint-Yves au centre de la Cité du Souvenir

Elle est classée monument historique depuis 1996 mais nous n’avons pas pu y pénétrer et admirer les décors réalisés par le peintre Georges Desvallières.

La Cité du Souvenir est adossée au réservoir de Montsouris, importante réserve d’eau potable de la Ville de Paris. Ce site est aussi protégé qu’une base militaire et on peut tout juste contempler les escaliers et lanternons construits en fonte d’acier à la fin du 19e siècle.

Les escaliers du réservoir de Montsouris

Poursuivant nos pérégrinations, nous apercevons au fond de la rue Saint-Yves un imposant bâtiment en briques rouges qui a tout l’air d’être aussi une église, mais bien plus imposante que la petite chapelle saint-Yves.

Le couvent Saint-François de Paris

Pour l’atteindre, on traverse la rue du Père Corentin, ainsi dénommée en hommage au Père Corentin Cloarec. L’église est en fait le couvent Saint-François de Paris, bâti dans les années 1930 par l’ordre des franciscains. Le Père Corentin en fut l’un des résidents jusqu’à son assassinat le 28 juin 1944 par deux jeunes français de la Gestapo. Il faut dire que le Père Corentin, né en 1894, fut un combattant de la première guerre mondiale et un très actif résistant à Paris lors de la seconde, ce n’est pas le prêtre qui fut assassiné mais bien le patriote.

La chapelle située au premier étage du couvent est ouverte au public et sa visite permet de découvrir une architecture très élégante, avec des voutes de brique et de grands vitraux. Sur le côté droit de la nef, une série de petites chapelles sont décorées de fresques, de peintures et de vitraux plus petits, dont certains m’ont semblé être inspirés de l’art religieux orthodoxe.

L’image en exergue est la photo d’un de ces petits vitraux. Une partie du couvent est inscrit aux monuments historiques depuis 1997, dont cette chapelle. Il y a également un cloître, mais je ne suis pas sûr qu’il soit accessible au public.

Non loin du couvent et tout près de la rue du Père Corentin, la Villa Seurat est une voie lotie en 1926 comme une cité d’artistes. Elle regroupe plusieurs ateliers ou hôtels particuliers pour différents artistes, parmi lesquels Georges Seurat bien sûr mais aussi Jean Lurçat, Chana Orloff, etc. Tout ceci a un petit air de ville à la campagne. La rue de l’Aude et la rue des Artistes, toutes proches, bénéficient aussi de cette ambiance particulièrement sereine.

Ce quartier, un peu à l’écart de la foule dès que l’on quitte les axes principaux, réserve encore d’autres lieux à découvrir et il mérite qu’on y revienne.


1 commentaire

Danièle Cazaux · 11 mars 2021 à 11 h 17 min

Bonjour,
Une vraie découverte, mois qui suis parisienne, je ne connais pas du tout, je vais aller voir, merci pour le partage.
Amicalement.
Danièle.

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