Au hasard de nos balades quotidiennes, découvrir des lieux ou des détails ignorés est toujours une bonne surprise. Récemment en consultant la carte du quartier proche du parc Montsouris que nous parcourions, nous découvrons une chapelle Sainte-Jeanne-d’Arc située au beau milieu d’un îlot ceinturé par l’avenue Reille, l’impasse Reille et l’avenue de la Sibelle.
L’application Plans permet de visualiser le contexte urbain.
Cet îlot est entouré d’immeubles sur les trois-quarts de son périmètre, seul un portail (ouvert) au milieu de l’impasse Reille permet de pénétrer à l’intérieur de l’îlot. On peut alors découvrir la chapelle Sainte-jeanne-d’Arc située au centre d’un parc arboré. Comme on le voit sur l’image en exergue, elle est reliée par un bâtiment bas à une maison de trois étages abritant la congrégation des Franciscaines missionnaires de Marie.
Terminée en 1913, c’est une construction en béton armé de style néogothique, inspirée, paraît-il de la Sainte Chapelle. Nous n’avons pas pu y entrer pour le constater mais je sais cependant que la Saint-Chapelle n’a pas été construite, elle, avec des plaques de béton assemblées par des tringles métalliques !
Comme on peut le voir sur les photos, la chapelle ne dégage pas un grand charme et son entretien laisse à désirer comme sur l’ensemble du parc. Côté portail d’entrée, c’est un parking, vide et incongru, qui occupe tout l’espace jusqu’aux immeubles. Un peu en contrebas de la chapelle, un espace vert un peu fouillis occupe une bonne partie de l’espace.
La Ville de Paris a autorisé un projet immobilier In’li – Emerige de plusieurs milliers de mètres carrés de logements intermédiaires, avec construction d’immeubles le long de l’impasse Reille, démolition et réaménagement de bâtiments existants et grignotage d’une bonne partie de la prairie visible sur la dernière photo. Un projet alternatif, Eco Couvent Reille, tente de se monter pour préserver l’espace complet au nom de la préservation de la biodiversité urbaine et le développement d’activités artisanes, culturelles et sociales.
Une ZAD parisienne en devenir ?
Ce serait bien dommage que cette opération immobilière aille jusqu’au bout, on a besoin de préserver de tels espaces verts en milieu urbain. Pour découvrir le projet dans son ensemble ainsi que son examen par la Commission du vieux Paris, voir le PDF ci-dessous, pages 8 à 13 :
Commission du vieux Paris – séance plénière du 19 décembre 2019
La commission déplore le gigantisme des constructions prévues et demande que la démolition d’un bâtiment soit annulée. Mais, face au pognon en jeu, Jeanne d’Arc fera-t-elle entendre la voix de la sagesse écolo à ses copines du 14e ? C’est bien beau d’aller sauver le monde entier mais il ne faut pas négliger son environnement immédiat.
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