Balzac a vécu sept ans à Passy, entre 1840 et 1847, à l’époque où cette commune n’avait pas encore été rattachée à Paris (ce sera fait en 1860). Il habitait au deuxième étage de l’ancienne «folie» (une maison de plaisance construite dans le jardin) d’un hôtel particulier du XVIII° siècle qui s’étendait le long de la rue Raynouard avant d’être détruit en 1936.
Cette maison est un musée de la Ville de Paris qui vient de la rénover de très belle manière. Elle est construite en contrebas de la rue Raynouard comme on le voit sur la photo suivante.
La terrasse d’où la vue est superbe sur la Tour Eiffel surplombe elle-même la rue Berton où un second accès, plus discret, permettait, dit-on, à l’écrivain d’échapper aux créanciers qui venaient sonner en haut !
La maison est la dernière des demeures parisiennes de l’écrivain qui subsiste aujourd’hui. L’appartement dont Balzac était locataire comprenait cinq pièces, une cuisine et deux petits cabinets – toute la partie du musée ouverte sur le jardin, tandis que les salles auxquelles conduit I’escalier intérieur étaient louées à des familles ou à des artisans.
La partie inférieure de la maison, accessible donc par cet escalier intérieur et menant à une petite cour donnant sur la rue Berton, n’est pas encore ouverte au public.
Il faudra donc revenir gouter le calme du lieu pour tout visiter la prochaine fois. Aujourd’hui, seules quelques salles sont ouvertes dont le cabinet de travail que Balzac qualifiait de «prison» ou de «cellule».
De jour comme de nuit, au long de sept années de travail acharné, Balzac y corrigea nombre de ses chefs-d’œuvre et en rédigea d’autres comme les derniers chapitres d’Illusions perdues, La Rabouilleuse, Splendeurs et misères des courtisanes, Le Cousin Pons ou encore La Cousine Bette. Le musée suggère, à partir d’objets d’art, la découverte d’une œuvre écrite.
Comme tous les musées de la Ville de Paris, l’accès aux collections permanentes est gratuit, seules les expositions temporaires seront payantes. La première, Balzac et Grandville, est prévue à partir du 26 septembre, date à laquelle les travaux doivent être complètement achevés.
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