J’aime bien les cartes anciennes et les atlas me fascinent. Alors vous pensez bien qu’un atlas ancien me fait carrément rêver. Après l’Atlas Catalan, je veux vous en présenter un autre.
Il s’agit de l’Atlas Miller, qui tire son nom de son dernier possesseur au 19ème siècle avant son achat par la Bibliothèque nationale, c’est l’un des joyaux de la cartographie ancienne. II est en même temps un remarquable document d’histoire qui reflète le progrès des connaissances européennes sur l’Arabie, l’Inde et la route vers les îles des Épices. Les cartes de la partie africaine ont disparu à une date reculée.
Ses auteurs furent les meilleurs cartographes portugais, tel que le « maître de cartes marines » Lopo Homem assisté par son ancien maître Pedro Reinel et son fils Jorge ainsi que par l’enlumineur António de Holanda.
On peut le consulter sur Gallica et je vous ai un peu maché le travail. Ci-dessous vous pouvez balayer rapidement les 11 feuilles qui le composent et, pour voir les détails, les feuilles sont disponibles un peu plus bas à une meilleure définition.
Une version PDF maison est disponible ici.
La valeur de cet exceptionnel ouvrage ne se limite pas à son aspect géographique. Comme le montre l’image en exergue, la décoration est vraiment somptueuse : vingt-sept roses des vents, quarante-sept navires portugais, musulmans et chinois sillonnent les océans; des écus portugais et espagnols signalent les comptoirs ou les nouvelles découvertes; les villes sont représentées avec des paysages et des scènes artistiques qui ressemblent des véritables tableaux; de nombreux oiseaux et animaux de différentes espèces évoquent une faune exotique dans les zones de nouvelles découvertes… Tout semble indiquer que l’Atlas Miller fut conçu pour un roi. (source)
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