L’affiche illustrée a connu un véritable essor à partir de la seconde moitié du 19ème siècle avec le dessinateur de grand talent Jules Chéret et son utilisation de la lithographie en couleurs. L’expansion commerciale et économique de cette période a favorisé ce développement et l’on trouve de nombreuses collections d’affiches dans les bibliothèques numériques. Pour des questions de droits d’auteur, toutes les productions du début du 20ème siècle ne sont disponibles en ligne mais il y a déjà de quoi bien s’amuser.
Aujourd’hui je voudrais vous proposer une série d’affiches glanées par l’intermédiaire de Gallica. Elles ne proviennent pas toutes de cette très riche bibliothèque numérique car, grâce au moissonnage des catalogues, on peut trouver des documents dans d’autres établissements culturels. Par exemple, ici, certaines proviennent des collections des musées de la Ville de Paris.
Pour cette première livraison, je me suis inspiré de cette affiche sur le Quinquina breton : à dire vrai, j’ignorais qu’il y avait du Quinquina breton, mais pourquoi pas, puisqu’aujourd’hui le meilleur whisky européen est breton. D’où l’idée de rechercher quelques publicités (ou réclames) sur ce vin aromatisé qui était très en vogue voici plus de cent ans.
Eugène Ogé, auteur de cette affiche en 1911, est un affichiste important de la Belle Époque qui, influencé à des débuts par Jules Chéret, a peu à peu évolué vers les scènes de genre, l’humour et la caricature. Ce Breton en costume qui nous tente avec sa boisson ambrée et son sourire un rien sardonique ressemble un peu à l’Ankou, l’ouvrier de la mort, qui attend de nous emporter dans sa charrette fatale. Il a juste une bouteille de vin à la place de la faux traditionnelle.
Jules Chéret, le maître de l’art de l’affiche, nous propose aussi trois affiches sur le Quinquina, avec son style inimitable et ses femmes virevoltantes qu’on appelait des Chérettes.
Voici encore quelques affiches sur ce thème qui a l’air d’avoir inspiré les artistes et les publicitaires. Aujourd’hui nous avons oublié cette manière d’idéaliser le rapport du consommateur avec l’alcool, ce n’est sans doute pas plus mal. Mais il y a parfois des pépites dans ces vieilles affiches. Admirez les mises en scène et les slogans : Bigre !!! que c’est bon, demandez un Bourin, le meilleur ami de l’estomac, contre les fièvres …
J’ai noté une erreur de référencement, avec ce dentifrice au « quina » au lieu de « quinquina ». Moins dangereux que le vin aromatisé et son affiche est tout aussi sympathique.
Voila pour ce premier rendez-vous consacré aux affiches de la Belle Époque. Cet univers artistique me semble suffisamment riche pour alimenter une petite rubrique bimensuelle que j’espère pouvoir tenir quelques temps.
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Les affiches de la quinzaine : le Quinquina - Périples et pérégrinations - DESSIN OU PEINTURE · 12 mars 2019 à 8 h 12 min
[…] Source : Les affiches de la quinzaine : le Quinquina – Périples et pérégrinations […]