Quatorze ans après notre première visite à Québec, j’y suis retourné pour une semaine afin de donner un petit coup de main à notre fils tout juste émigré dans la capitale de la Belle Province.
D’où le titre : je me suis souvenu effectivement de notre premier passage et Je me souviens est la devise du Québec. Difficile de faire plus subtil, non ?
J’ai donc eu l’occasion de retrouver certains lieux et d’approfondir ma découverte de cette magnifique et très-très sympathique ville.
En gros, la ville de Québec est construite autour d’une colline, la haute ville, sur laquelle on trouve le Vieux Québec enchâssé dans ses remparts, la citadelle, le parc des Plaines d’Abraham ainsi qu’une partie importante de la ville plus moderne avec la Colline Parlementaire et de sympathiques quartiers résidentiels.
La basse ville, elle, s’est construite au nord de cette colline, à l’exception du quartier du Petit-Champlain et de la zone portuaire situés au pied du Vieux Québec le long du Saint-Laurent. Le Petit-Champlain qui a soigneusement gardé son allure du 17ème siècle est un mélange du Mont-Saint-Michel et de la Place du Tertre, le premier pour l’ambiance historique, le second pour l’affluence touristique. La preuve en images.
Comme dit le Routard (encore lui !) : où manger ? où boire un coup ? où se sucrer le bec ? lorsque les visites des lieux touristiques rendent les jambes lourdes, le dos douloureux et la gorge sèche. Je conseille trois rues pleines de ressources : bien entendu la plus connue, la rue Saint-Jean à la fois dans la vieille ville (intra muros) et en dehors des remparts à partir de la place d’Youville (j’ai beaucoup apprécié le bistro Le Projet spécialisé dans les microbrasseries du Québec); toujours dans la haute ville, mais plus à l’ouest dans dans le quartier Montcalm, l’avenue Cartier (le café Jules & Jim est assez sympathique tout comme le Pub Galway et ses burgers) ; enfin dans la basse ville, la rue Saint-Joseph située dans un quartier d’affaires où elle est un havre de paix (le resto le Bureau de Poste est très bien et très fréquenté, la boulangerie en face est paraît-il une bonne adresse pour le pain et les pâtisseries).
Un de mes objectifs était aussi de visiter le MNBAQ, autrement dit le Musée national des beaux-arts de Québec, situé dans le quartier Montcalm, en bordure des Plaines d’Abraham et quasiment en face de l’avenue Cartier (!).
Il est composé de trois pavillons, consacrés à l’art historique, à l’art moderne et à l’art contemporain, tous trois reliés à un pavillon central abritant l’accueil. Pendant presque 3 heures, j’ai parcouru les différentes collections et expositions. Mon intérêt a été varié, l’art historique m’attirant globalement plus que l’art contemporain et moderne. Dans le cas de l’art contemporain, cependant, la collection consacrée à l’art inuit m’a beaucoup impressionné par la créativité des artistes et la beauté des oeuvres. Quant à l’art moderne, il est abrité dans un pavillon qui était précédemment la prison de Québec et son aménagement en musée a fort heureusement conservé son architecture ancienne. La preuve en images.
Après le musée des beaux-arts, je m’étais aussi fixé comme étape incontournable le Musée de la civilisation, bien noté par les différents guides. Il est situé dans un bâtiment assez récent du quartier Petit-Champlain de la basse ville à deux pas de la Place Royale. Son architecture moderne contraste avec l’ambiance historique du coin, mais il s’intègre cependant très bien. Son aménagement intérieur est sans défaut. Comme dit le site web du musée, lieu de savoir et d’idées, le Musée de la civilisation jette un regard neuf, souvent inattendu, sur l’expérience humaine. Avec des expositions originales et audacieuses, le Musée transporte petits et grands au centre des grandes villes du monde, aux côtés de fascinantes civilisations anciennes, au milieu de mouvements sociaux-culturels marquants et au cœur de la société québécoise.
Bon, autant dire que j’ai eu du mal à saisir la cohérence d’ensemble entre Le temps des Québécois, C’est notre histoire, Cerveau en folie, La robe des nations et Nanotechnologies : l’invisible révolution. Sans oublier l’exposition temporaire sur Hergé et Québec que je n’ai pas visitée parce que Hergé, hein, je n’ai pas besoin de venir à Québec pour le découvrir.
C’est un lieu de savoir et d’idées, la programmation peut être (doit être) éclectique, mais dans ce cas, c’est la dénomination qui me perturbe. Tout musée pourrait alors être musée de la civilisation, qu’il soit artistique, historique, scientifique, technologique. Dans la pratique, ce sont les expositions historiques qui m’ont le plus intéressé, sur les peuples premiers et les inuits et sur l’histoire et la transformation de la société québécoise. La preuve en images.
Outre le vieux Québec et les musées, j’ai fait deux escapades à l’extérieur du centre ville : la première vers l’île d’Orléans, chantée par Félix Leclerc qui y est enterré, et la seconde vers le parc des chutes de Montmorency, en face de la première.
J’ai fait le tour de l’île d’Orléans sous une pluie quasi continuelle qui ne m’a pas incité à prendre beaucoup de photos. C’est une île essentiellement agricole (vergers et maraîchage) avec cinq petits villages coquets, attirant les touristes (enfin surtout Sainte-Pétronille à l’entrée de l’île qui semble être la plus photogénique, comme ça les cars de tourisme peuvent vite faire demi-tour).
Quant au parc des chutes de Montmorency, nous avons eu une belle éclaircie entre deux grains et nous avons pu profiter des lieux, certes très touristiques mais bien intéressants (en hiver, le paysage doit être spectaculaire car tout est gelé, avec le fameux pain de sucre).
Ce parc a été ma dernière visite à Québec avant de reprendre le lendemain la route de Montréal. Comme un fait exprès, le beau temps est revenu pendant que j’effectuais ce trajet. Même si les nuages peuvent donner lieu à de belles images, un poil de soleil en plus ne m’aurait pas gêné. Bon ! faudra y retourner 😉
Un peu plus de photos ici : Québec en septembre 2017
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