Après les gorges de l’Hérault, nous avons décidé pour les deux jours suivants de pousser, vers l’ouest, jusqu’à Narbonne et le massif de la Clape, puis de faire une petite virée dominicale vers l’est jusqu’à Aigues-Mortes.

Le temps est maussade quand nous allons vers Narbonne, le vent est toujours présent, accompagné de quelques gouttes de pluie. Après un passage par la place de l’Hôtel de Ville et son palais des Archevêques qui abrite la mairie et un musée, nous nous enfonçons dans les rues piétonnes. Mais elles sont bien tristounettes et vides, les restaurants que nous avions repérés sont fermés, heureusement une crêperie bretonne (ou normande ?), bien que nommée Crêperie d’Oc, nous offre l’hospitalité.

Nous quittons Narbonne en direction de la Méditerranée distante d’une douzaine de kilomètres. Alors qu’on pourrait s’attendre à traverser une large plaine littorale avant d’atteindre les plages, c’est en fait un massif calcaire qu’il faut gravir, le massif de la Clape. Les Grecs et les Romains le connaissaient comme une île, que les sédiments apportés au fil des siècles par l’Aude ont progressivement rattachée au continent.

En traversant ce massif, on a l’impression de changer de monde, en passant d’un micro-climat à un autre, d’une vallée abritant des vignes à un sommet boisé. Nous nous arrêtons à un belvédère près d’une station radar d’où la vue donne sur une vaste zone ravagée par un incendie. Sur cette hauteur, le vent est toujours fort et la température assez fraiche.

Le massif de la Clape

Nous continuons jusqu’à une curiosité locale, le gouffre de l’Œil Doux, cénote d’effondrement rempli d’eau saumâtre (on est proche de la mer) et entouré de hautes falaises de calcaire, que l’on atteint après une petite marche à l’abri des arbres et dans les senteurs du romarin.

Le gouffre de l’Œil Doux

Le lendemain, nous faisons une petite promenade dominicale jusqu’à Aigues-Mortes en longeant la côte, par la Grande-Motte et le Grau-du-Roi. Il est facile de trouver une place de parking mais il y a déjà beaucoup de touristes dans la ville, ce qui gâche toujours un peu la visite. Nous faisons le tour à l’extérieur des remparts sur un sentier aménagé.

Notre semaine occitane tire à sa fin. Nous faisons encore quelques découvertes à Montpellier, comme le quartier situé autour de la rue de la Méditerranée dont le caractère ancien contraste avec le quartier Antigone tout proche et qui semble abriter nombre de bars et restaurants sympathiques. D’ailleurs, c’est en allant déjeuner à Moutarde et Wasabi que nous l’avons traversé en nous promettant d’y revenir plus longuement lors de notre prochain séjour. Quant au restaurant, rien à redire, sous un habillage « japonais » irréprochable, il semble qu’il propose également des variations culinaires plus françaises en soirée. À vérifier donc qui, de la moutarde ou du wasabi, l’emportera lors de notre prochaine visite.

Retour à la capitale le lendemain, alors que le temps se réchauffe sur Montpellier et que la pluie nous attend là-haut.


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