Pour cette dernière journée de notre périple clermontois, nous avons prévu de nous rendre à Montferrand pour visiter ce quartier de Clermont-Ferrand qui a perdu son statut de ville indépendante en 1731 tout en conservant, jusqu’à aujourd’hui, un caractère bien marqué. Son patrimoine bâti est remarquable, son centre historique est l’un des plus anciens secteurs sauvegardés de France avec 80 maisons anciennes.

Rue Jules Guesde à Montferrand

Nous arrivons par le tramway et descendons à l’arrêt situé près du Musée d’Art-Roger-Quilliot, autrement dit le MARQ. Avant de le visiter, nous partons à la découverte de la vieille ville. On arrive rapidement à la place Marcel-Sembat, dont la forme circulaire évoque le château fort qui y fut construit sur une éminence. Le parcours proposé par l’office du tourisme ou les guides divers nous fait passer par les rues bordées d’habitations en pan-de-bois, de maisons romanes, d’hôtels particuliers des époques gothique et Renaissance : rue du Séminaire, rue de la Rodade, rue Jules-Guesde, rue des Cordeliers, etc. Un petit détour nous fait passer au pied des remparts (où les usines Michelin toutes proches sont vraiment envahissantes) et sur la place de la Rodade, sorte de belvédère donnant sur Clermont et le Puy-de-Dôme.

Sous le soleil, la visite est très agréable. Cependant, le stationnement des bagnoles est encore trop présent et anarchique, à part dans quelques rues. De même, en cette matinée, les poubelles sont également un peu trop visibles.

Il est temps de trouver à déjeuner, nous jetons notre dévolu sur une gargotte-pizzeria située rue Jules-Guesde, mais à peine étions-nous installés que le spectacle du petit garçon de la maison en pyjama s’amusant à claquer la lunette de toilette des WC et à courir partout dans la salle de restaurant nous met le doute quant à la propreté de l’établissement. Nous quittons les lieux (ça devient une habitude !) pour choisir, à quelques pas de là, le B Bistro, plus conforme à notre conception de la pause méridienne bistronomique.

Nous reprenons notre balade de retour vers le musée en faisant halte à l’église Notre-Dame-de- Prospérité, bâtiment de type gothique languedocien tout en pierre noire. C’est la chapelle de l’ancien château-fort qui a progressivement évolué entre le 14e et le 16e siècle. De beaux décors peints intérieurs mais il y a du travail de restauration à mener.

Nous arrivons au MARQ, musée d’art-Roger-Quilliot, ainsi baptisé en hommage à l’homme politique, ministre (mon ministre de tutelle de 81 à 83), sénateur et maire de Clermont-Ferrand pendant plus de 20 ans.

Le musée, ouvert en 1992, est situé dans une partie des bâtiments d’un ancien couvent des Ursulines bâti au 17e siècle et classé monument historique (après avoir été successivement caserne, séminaire, hôpital militaire puis gendarmerie). Les différentes salles s’articulent sur trois niveaux autour d’un atrium central surmonté d’une verrière conçue par l’ingénieur Peter Rice. Sur une surface de 6 000 m2, le musée compte près de deux mille œuvres d’une période qui va du Moyen Âge au 20e siècle. La photo en exergue de l’article montre l’atrium du musée et les rampes menant aux étages supérieurs.

MARQ, atrium et verrière

Nous arrivons en pleins préparatifs de l’inauguration de l’exposition « Arts de l’Islam, un passé pour un présent » organisée avec la Réunion des Musées nationaux, le Musée du Louvre et 18 musées en régions : « Face aux fanatismes religieux, la culture se doit d’être sans relâche un rempart et un levier pour transmettre, ouvrir à l’autre, redonner des clés de compréhension de passés croisés pour construire un avenir partagé ».

Beaucoup de gens importants vont venir, les petits fours sont en attente, mais nous pouvons malgré tout circuler tranquillement et explorer tous les niveaux du musée, depuis le rez-de-chaussée consacré au Moyen Âge et à la Renaissance jusqu’au 2e étage et les arts du 19e siècle.

Pour l’art contemporain, il faut aller au sous-sol où une large partie des œuvres provient d’un legs des collectionneurs et marchands d’art Simone et Maurice Combe.

Par contre, nous ne pourrons aller voir l’exposition sur les arts de l’Islam, forte affluence officielle oblige. Nous devrons nous rabattre sur le Musée du Louvre en rentrant à Paris !

Petite visite du musée.

Après cette visite d’une heure, il est temps pour nous de revenir à notre hôtel, récupérer nos bagages et gagner à pied la gare. Sur le chemin, nous croisons quelques fresques de street-art près de la ressourcerie associative Je Recycle Parc.

Ainsi s’achèvent trois jours auvergnats très intéressants sur les pas, modestement, de Vercingétorix et de Blaise Pascal. La plus belle découverte pour moi est sans conteste Montferrand pour son charme un peu hors du temps.


Pour en voir plus, mes albums photos :

Et le plan de l’office du tourisme en PDF :


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