J’ai déjà rencontré Vilhelm Hammershoi lors de notre voyage en Ontario, plus précisément au musée des beaux-arts d’Ottawa où un accrochage particulier de la collection Ordrupgaard de Copenhague, consacrée aux « trésors de l’impressionnisme », offrait une rétrospective, très intéressante, des peintres danois de cette époque.

Vilhelm Hammershoi – Les grandes fenêtres – Musée des beaux-arts d’Ottawa

Et puis, voila que le musée Jacquemart André propose, jusqu’au 22 juillet, une exposition consacrée à « Hammershoi, le maitre de la peinture danoise » :

Vilhelm Hammershoi (1864-1916), tombé dans l’oubli puis redécouvert dans les années 1990, est parfois considéré comme le Vermeer du 20ème siècle et il est reconnu comme un artiste « de la lumière et du silence ». Son œuvre suscite un intérêt croissant du public, intrigué par ses peintures représentant, dans des gammes de gris et de blanc, de subtils intérieurs vides d’où se détache parfois la silhouette d’une femme de dos.

L’exposition, qui réunit une quarantaine d’œuvres majeures, est la première retrospective qui lui est consacrée en France depuis plus de vingt ans.

Artiste étonnant que ce Vilhelm, à contre-courant des mouvements artistiques de la fin du 19ème siècle et plus proche de la peinture hollandaise du 16ème siècle que de l’impressionnisme (qu’il critiquait un peu). Il était très effacé dans la vie, paraît-il, ça se ressent dans sa peinture que l’on peut trouver toute en retenue, avec une palette assez uniforme de gris et de bruns. Mais alors, quel talent pour jouer avec la lumière et faire de grandes œuvres avec de simples scènes d’intérieur.

L’exposition commence avec des portraits, des autoportraits et ses premiers intérieurs. À noter quelques tableaux de son frère Svend ou de son beau-frère Peter Ilsted pour comparer.

Puis viennent des paysages, sans détails, entre rêve et réalité, des paysages intérieurs … Pareil pour ses paysages citadins, dépourvus de fioritures et baignant dans une atmosphère plutôt froide.

Un nouveau regard sur le nu ? Bon, ce n’était pas son exercice favori, ça manque un peu de chaleur, c’est un peu … clinique.

On termine le parcours avec les toiles qui ont fait le succès de Hammershoi, les atmosphères étranges de ses intérieurs, soit vides, soit peuplés d’une silhouette du quotidien, souvent sa femme, souvent de dos. Dans cet exercice, il est vraiment le maître de la lumière et du silence.


Voila, je vous ai presque tout montré. Ce n’est pas une raison cependant pour ne pas aller à cette exposition et, dans la foulée, parcourir ce beau musée que je vous ai déjà fait visiter.

Pour en savoir un peu plus :

et deux articles intéressants de Dessin ou Peinture :


2 commentaires

Matatoune · 17 juin 2019 à 7 h 05 min

Je ne sais si j’aurais la possibilité de voir cette expo …peut être en juillet! Mais cette présentation très complète donne un aperçu de l’oeuvre de cet artiste qui dégage une atmosphère très particulière … Merci pour ce partage !

Hammershoi, la lumière et le silence - Périples et pérégrinations - DESSIN OU PEINTURE · 21 juin 2019 à 16 h 12 min

[…] Source : Hammershoi, la lumière et le silence – Périples et pérégrinations […]

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