Très grosse affluence au Louvre en ce début du mois de mai, sans doute en raison des deux jours successifs de fermeture (un mardi puis le 1er mai).

La cohue se concentre bien entendu dans les zones habituelles (Vénus de Milo, Joconde, Victoire de Samothrace, Grande Galerie), aussi allons-nous chercher le calme du côté des sculptures d’Europe du nord en passant pas les antiquités grecques et romaines.

Je tombe en arrêt devant une très grande mosaïque romaine, que je n’avais encore jamais vue et qui me donne l’impression de contempler une infographie actuelle. Ce que semble confirmer le cartel. 

Fragment de mosaïque de sol : triomphe de Neptune et d'Amphitrite Ier quart du IVe siècle après J.-C. Constantine, Algérie Marbre, calcaire et pâte de verre

Cette mosaïque provient du sol d’une grande salle de réception de 8 mètres sur 7 mètres. Le tableau est ordonnancé sur deux registres :

  • La partie supérieure, d’une hauteur double par rapport au registre inférieur, présente le couple divin debout sur la caisse d’un char tiré par quatre chevaux qui surgissent des flots animés par toute une faune marine. Le bras gauche posé sur l’épaule de Neptune, Amphitrite avance son bras droit vers lui. 
  • Au registre inférieur, deux couples de putti montés dans des navires à voile carrée pêchent à la ligne alors que deux autres s’ébattent dans les flots en compagnie d’un dauphin, d’un poulpe, d’une seiche et d’autres coquillages. 

Ainsi se mêlent sur cette mosaïque la tradition iconographique mythologique mais aussi une évocation de la vie quotidienne avec un fourmillement de détails, notamment en matière de faune aquatique. 

Non loin, des « époux en décor de fontaine » se reposent en prenant la position classique des couples représentés sur les couvercles de sarcophages étrusques.

Époux en décor de fontaine

Le département des sculptures de l’Europe du nord propose des statues très intéressantes, dans la salle des belles madones ou bien celle du Gothique tardif. J’ai fait quelques portraits.

Puis nous effectuons un passage dans les salles consacrées aux antiquités orientales. 

Ensuite, il ne nous reste plus qu’à dire un petit bonjour aux peintres français de l’aile Sully. Nous tombons sur Louis-Léopold Boilly qui nous invite à aller nous restaurer avec cette scène de cabaret.

Louis Léopold Boilly - Scène de cabaret - vers 1815-1820

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